J'incorpore ici une critique de ,
" La folie Forcalquier"
Un vulnéraire pour les maux des Hommes.
Bredannes, herboriste de son état vient de faire l'acquisition d'un corbillard au nez et à la barbe d'un maquignon de Céreste. Corbillard destiné à être repeint et à sillonner les routes des basses alpes pour courir les foires achalandées. Bredannes se trouve être témoin de l'assassinat de cinq hommes dont deux gendarmes et de l'autodafé des bois de justice, la guillotine. Tout cela au temps de Badinguet et de la déconfiture de Sedan. Avec sa langue inimitable, Magnan nous convie à un voyage au coeur de ses très chères basses alpes. De la petite bourgeoisie locale et ses affres, aux notables du village, il coule au milieu de ces gens un secret qui se déliera au fil des pages. Le talent de Magnan est de mettre en relief sa poésie, sa grande maîtrise des mots et de nous conter une histoire qui tient en haleine jusqu'au bout. Il y a du Giono dans ce livre, auteur que Magnan a très bien connu. On est loin de la Provence de Pagnol exubérante et parfois outrancière. On évolue dans des villages bas alpins où la vie est difficile, sans artifice. Lors d'une rencontre, Magnan m'a dit qu'il s'agissait de son roman préféré et sans doute y-a-t-il mis beaucoup de lui-même et de son enfance. A l'instar de ce Bredannes qui a existé, puisque le petit Magnan, lové au coeur d'une mastre observait par les fentes du bois vieilli, ce grand homme herboriste de son état et qui portait une ficelle de cuir autour du cou, conversait avec son père. Tout comme le héros de son roman. Attention, la folie Forcalquier est sans doute moins accessible que la série des laviolette.
Bredannes, herboriste de son état vient de faire l'acquisition d'un corbillard au nez et à la barbe d'un maquignon de Céreste. Corbillard destiné à être repeint et à sillonner les routes des basses alpes pour courir les foires achalandées. Bredannes se trouve être témoin de l'assassinat de cinq hommes dont deux gendarmes et de l'autodafé des bois de justice, la guillotine. Tout cela au temps de Badinguet et de la déconfiture de Sedan. Avec sa langue inimitable, Magnan nous convie à un voyage au coeur de ses très chères basses alpes. De la petite bourgeoisie locale et ses affres, aux notables du village, il coule au milieu de ces gens un secret qui se déliera au fil des pages. Le talent de Magnan est de mettre en relief sa poésie, sa grande maîtrise des mots et de nous conter une histoire qui tient en haleine jusqu'au bout. Il y a du Giono dans ce livre, auteur que Magnan a très bien connu. On est loin de la Provence de Pagnol exubérante et parfois outrancière. On évolue dans des villages bas alpins où la vie est difficile, sans artifice. Lors d'une rencontre, Magnan m'a dit qu'il s'agissait de son roman préféré et sans doute y-a-t-il mis beaucoup de lui-même et de son enfance. A l'instar de ce Bredannes qui a existé, puisque le petit Magnan, lové au coeur d'une mastre observait par les fentes du bois vieilli, ce grand homme herboriste de son état et qui portait une ficelle de cuir autour du cou, conversait avec son père. Tout comme le héros de son roman. Attention, la folie Forcalquier est sans doute moins accessible que la série des laviolette.
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