lundi 31 janvier 2011

Humour et cancer.

Comme disait le regrétté Pierre Desproges, " On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui".
Cependant l'humour qu'il soit gaulois, grivois, noir, de troisième degré ou de mauvais goût, constitue quand même un sacré rempart contre l'isolement, le repli sur soi et la déprime.
Chacun son style, et si je suis plutôt adepte d'un humour noir et froid, je n'en demeure pas moins bon public. Vous dire que Titof et Bosse me font poiler de rire, je n'irai pas jusque là. Mais bon un petit gag par ci par là ne fait jamais de mal.
L'insitut Curie, Rue d'Ulm à Paris 5 est tout ce que vous voulez sauf une école du rire.
Les Docteurs sont des pontes, sérieux comme des papes, les patients sont vraiment malades et croiraient volontiers aux miracles s'ils existaient.
Certains ont la mine défaite, la tête des mauvais jours, il faut dire que quand rien ne va, difficile d'arborer le sourire des grands jours façon l'Oréal, par ce que je le vaux bien.
Peut on dans ce temple de la médecine, trouver au grè du dédale des couloirs, des niveaux et des salles de consultations, une perle de joie et de gaîeté ?
Une perle qui se se serait perdue ou au contraire serait venue se promener là pour égayer la galerie.
Il faut la traquer cette perle, savoir la débusquer et surtout être au bon moment au bon endroit.
Ce fut le cas, l'un de ces jours derniers. A la cafétéria du service oncologie ( on ne dit plus cancérologie, cela fait peur).
Une famille est attablée autour d'une boisson chaude. Le verdict vien de tomber pour une dame relativement jeune. Elle devra subir une ablation d'un de ses seins.
Chacun y va de sa petite formule de réconfort.
-" Cela arrive tous les jours à beaucoup de monde"
-" Et puis maintenant, ils reconstruisent bien les seins"
La principale intéressée ne se sent pas de faire placer une prothèse, du moins pas pour le moment, elle accuse le coup.
Des copains sont présents et aussi son chéri
-" Bon ben si tu veux pas te faire refaire le sein, Bob ( j'invente le prénom) n'aura qu'a se faire couper une main."
Cela dit en mimant le geste de peloter la poitrine de la dame.
Et toute la table de se mettre à rire, et moi le voisin itou.
Cela a été dit avec tellement d'innocence, de désir de détendre l'athmosphère que l'effet a été saisissant et j'ignore si il est bien reproduit ici.
Une bulle de tension s'est dégonflée et chacun se retrouvait détendu pour un instant.
Ici, l'humour peut paraître noir et vraiment de mauvais goût, mais croyez moi il fallait y être pour voir le bien que cela a fait.
Encore une fois, ici, à Curie où les bonnes nouvelles sont rares, le rire et l'humour apportent un peu de réconfort et une forme de tendresse bien appréciables.

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samedi 29 janvier 2011

La révolution.


On nous dit que le prix des matières premières va exploser dans les mois à venir. Ainsi l'essence, l'électricité, les mutuelles de santé, les autoroutes, et le pain. Pour ainsi dire tout ce qui fait notre quotidienneté.
On nous dit chiffres à l'appui que notre pays compte quatre millions de chômeurs. Chiffre officiel. Si l'on y rajoute les stagiaires, les travailleurs qui ne disposent que de contrats de quelques heures et les travailleurs pauvres, je pense que l'on arrive à un chiffre de 10 millions. 10 millions ! Bien sûr ce chiffre n'a rien d'officiel lui, mais qui oserait le dire. Qui ose révéler que notre pays se trouve dans une impasse économique et sociale ? Personne, du moins je ne l'entends pas ouvertement.
Quand j'ai vu les révolutions du Maghreb, je me suis demandé si ce genre de chose pouvait arriver chez nous. J'en suis plus que certain et voici que Monsieur Mélenchon, avide de résultats électoraux, proclame sans prendrede risque que la révolution va avoir lieu, mais quand ?
http://www.liberation.fr/politiques/01012316799-melenchon-une-revolution-aura-lieu-en-france
Comment satisfaire une population qui ne peut plus espérer donner à ses enfants un sort meilleur que celui qu'il lui est réservé ?
La révolution ne viendra M. Mélenchon que part le pain, comme toutes les révolutions.
Quand les français auront vraiment faim là sera le signal. On peut nous promettre plus d'"argent en travaillant plus, de conserver une retraite à 60 ans, cela ne fera rien face à la déferlante du pain. Méfiez vous du pain et de son levain.

vendredi 28 janvier 2011

Pierre Pelot parle de Marai sur France Culture.

 Quoi de plus passionant que de lire des livres, et bien pour moi d'entendre les auteurs en parler. Pierre Pelot dont je n'ai lu que le fameux " Eté en pente douce" parle de sa région, de ses livres et des fantômes.
Bonne écoute:
http://www.franceculture.com/emission-a-plus-d-un-titre-litterature-pierre-pelot-essais-carol-mann-2011-01-27.html

jeudi 27 janvier 2011

Les âmes grises de Philippe Claudel.



Philippe Claudel n'évoquait pour moi rien de précis. La sonorité de ce nom évoquait aussi bien un administrateur de biens, professionnel et consciencieux, qu'un commercial froid, assez anodin, drapé dans une certaine rigidité n'enlevant rien à sa compétence.
Quelqu'un que l'on croise tous les jours au coin de la rue.
Allez savoir pourquoi certains patronymes évoquent de si troublantes pensées!
 Donc, cet écrivain ne me disait rien. Je pouvais vaguement le rapprocher de part la sonorité à Camille Claudel, Paul Claudel c'est à dire à rien de précis.
Et puis ces Ames Grises, tient donc, quel titre!
Cela me fait penser  au titre de cet album de JJG " Entre gris clair et gris foncé".
La couvertue de l'édition livre de poche attire mon regard, cette jeune fille fantomatique au milieu d'une forêt en hiver a tout me plaire.
Je consulte la quatrième de couverture et découvre que ce livre a reçu le prix des lectrices du magazine  Elle.
Aille, ouille est ce vraiment interessant? N'est ce pas un de ces romans à la Marc Levy ?
J'ai soudain une répulsion, une envie de reposer le livre sur l'étal.
Je m'obstine, je lis que Marielle et Villeret ont interprété deux protagonistes dans une  adaptation du livre .
Est ce possible que ces deux immenses acteurs aient bien voulu jouer dans un navet ?
Banco j'achète.
Cela ne tient à rien parfois la lecture d'un livre, la découverte d'un auteur.
Laissant mes préjugés aux vestiaires de ma conscience, j'attaque la lecture.
Oui, j'attaque toujours une lecture, bien décidé à en découdre avec les mots, l'auteur, l'histoire et savoir si cet ensemble sera capable de me faire rendre les armes, de me faire signer l'armistice et de me faire trinquer à la concorde.
Donc, j'attaque la lecture.
Tout de suite je suis pris par le rythme, emballé par ce qui semble être une sombre histoire d'êtres humains en désérrance.
Il n'y a pas que les âmes qui soient grises, il y aussi la région envellopée de nuages, cernée par les canonades, meurtrie par la vision de ces gueules cassées.
Le village semble aussi terne que ceux traversés de nos jours par ces convois de camions qui grisent les murs des habitations. Ce village V. traverse bon an mal an ces années de guerres et vit dans ces murs une guerre intérieure, intestine.
Belle de jour, une jeune fille, est retrouvée morte.
Ce fait divers au milieu de la tourmente va alimenter le récit et permettre de mieux connaître les protagonistes de ce village.
Le procureur, le juge, le restaurateur, le maire, l'insitutrice et le policier.
Cette société est dépeinte avec beaucoup de talent par Claudel. L'arrogance froide du juge, la déférence du procureur qui regarde les autres comme des fientes, l'ingénuité de l'institutrice et la pleutrerie du maire. Il n'y a que Belle de Jour qui incarne la pureté "Elle ressemble à une Sainte Vierge", elle n'aura pas sa place au milieu de ces notables déchus. Elle sera étouffée, comme on étouffe les secrets les plus lourds.
C'est dans une société engourdie, empétrée dans ses rapports de classe et de culture qu'évolue le récit
Chacun danse une valse morbide. Car ici chacun cherche et cache son mort. Ceux d'avant, ceux de maintenant et ceux de demain.
Chacun semble pris en otage par des fantômes.
Certaines scènes sont décrites avec énormément de talent, comment ne pas relire celle où figure ce soldat, entravé au marronier de la cour de la mairie, grelottant de froid, dévêtu de sa ses habits et de sa dignité sous le fronton orné de la devise républicaine et sous les regards cruels du juge et du colonel.
On étouffe beaucoup dans ce livre, on se pend, on meurt en silence.
Les scènes de repas sont pantagrueliques.
Et puis les noms, la rivière la Guerlante ( Guerre lente), Destinat le procureur, Lyse l'institutrice, la Barbe, le Grave.jusqu'au nom du village V. Comme celui de l'hypothétique victoire qui l'on croyait acquise dès le début sans éffort et sans morts.
Une athmosphère  tapisse ce livre, une humidité, une odeur d'humus, de froid qui pénétre jusqu'aux os.
A la lecture je me disais il aurait pu appeler son livre" les Ames Pourries", ce qui est moins joli que les "Ames Grises" j'en conviens. Car ces âmes sont pourries me disais-je. Et au fil d'une page, Claudel évoque ces âmes pourries qu'il décrit, ainsi nous nous sommes rejoint.
Ce fut une réel plaisir que de me plonger dans cet ouvrage qui m'a révélé un auteur inconnu. Je relirai sans doute d'autres livres de Claudel.
Je ne formulerai qu'un seul reproche, c'est une certaine forme de consensus dans l'écriture, comme si les formules étaient étudiées pour plaire au lectorat quoiqu'il en coûte.
Jamais je n'ai senti le fil du rasoir sur ma gorge, jamais je n'ai senti le précipice sous mes pieds.
J'ignore où se situe ce livre dans la chronologie de l'auteur, certainement a t-il conquit son lectorat et peut-il se permettre plus d'audace, plus de risques.
En tout cas, je ne fais qu'apporter mon humble avis au concert de louanges qui entoure les Ames Grises et confirme à mon goût qu'il s'agit d'un excellent moment de lecture et certainement un bon film.

mardi 25 janvier 2011

Hôpital et agressivité.

Un article interessant paru sur le point.fr :
http://www.lepoint.fr/societe/tensions-a-l-hopital-le-tableau-edifiant-du-mediateur-de-la-republique-25-01-2011-131422_23.php

Nul doute que l'hôpital reflète, comme l'école, la société dans laquelle nous vivons. Ceci étant, ce genre de médiateur n'existait pas et les gens n'étaient pas entendus. Je me souviens des hospices il y a quelques décennies, cela n'était pas triste non plus.
Doit on pour autant se satisfaire de ce  constat, évidement non, mais ce n'est pas une sinécure de travailler à l'hôpital et gardons nous de généraliser.
J'ai déjà dit tout le bien que je pensais de ma prise en charge médicale, cependant la prise en compte de l'humain est bien souvent occultée et c'est ce qui peut amener des individus à réagir de manière agressive, sans excuses possibles.
De plus, comme à la SNCF, les usagers se focalisent sur le retard des trains qui ne concerne que 3 ou 4 % de ces trains. Ce retard est souvent de quelques minutes.
Ne serions nous pas devenus exigeants et intolérants. Car le confort s'est amélioré, pas sur toutes les lignes j'en conviens. La ligne Nevers- Paris est déplorable. Mais globalement le confort s'est amélioré, rien à voir avec un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître; Je me souviens de déparst en vacances depuis le Nord ver le sud, c'était épique. Douze heures pour faire ce que nous faisons maintenant en quelques heures.
Bref, il y a des éfforts à faire des deux côtés, mais la partie me semble bien mal engagée.

lundi 24 janvier 2011

Cancer et dépression.

Je ne peux qu'inviter les visiteurs à consulter cet aricle parut dans le point.fr.
http://www.lepoint.fr/sante/le-cancer-entraine-une-vraie-depression-une-fois-sur-six-21-01-2011-1286383_40.php

Certe le cancer ne s'associe pas forcément à une dépression et heureusement, un mal suffit. Cependant, difficile pour un sujet fragile de ne pas sombrer dans une profonde mélancolie. Car le corps médical n'est vraiment pas à la hauteur du problème. Loin de moi de cracher dans la soupe. Les médecins analysent très bien les données du problème, mais cela de manière trop scientifique, analytique.
Le patient est de mon point de vue et de ma propre expérience, traité que comme un amas de cellules. C'est peut être fort d'exprimer mon ressentiment de la sorte mais c'est la stricte vérité.
Les médecins dégaines rapidement analyses, ordonnances, protocoles mais se trouvent dépourvus pour prendre en charge l'humain.
Bien que le personnel soignant soit disponible et éfficace, il faut voir les salles de chimiothérapie pour comprendre. Cela me fait penser à de l'élevage en batterie, les injections s'enchaînent par centaines chaque jour. Grâce soit rendue au personnel qui fait vraiment de son mieux.
J'ai vu des toubibs baisser les yeux, comme honteux, de m'annoncer les dernières nouvelles.
Certainement les conséquences d' années d'études consacrées aux sciences dures et où les sciences humaines sont délaissées, regréttablement.
Car ce mal va selon l'OMS toucher de plus en plus de monde et il faudra bien fourbir les armes pour lutter. La bonne santé morale me paraît être importante dans l'affrontement quotidien de la maladie.
Je ne fais pas parti de ces gens qui combattent le cancer, je me soigne, voilà tout.
C'est usant d'entendre à longueur de journées des inepties du genre " Il faut vous battre", " Il combat le cancer", " Faut rien lâcher" etc...
Je ne vois pas comment on peut combattre le cancer sinon avec des molècules et des rayons.
Je prends beucoup de soin à répondre aux considération des médecins et à suivre scrupuleusement leurs conseils médicaux, ce qui ne fait pas de moi un combattant, mais un gentil patient.
Bref, le cancer est aussi vieux que le monde mais les mentalités ont besoin d'un sacré renouveau.

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La Peuchère de Frédéric Dard.



Si comme la préface le signale cette nouvelle fut écrite l'année des dix sept ans de Frédéric Dard, alors mon indulgence est de mise dans le jugement qui va suivre.
Car mis à part un gentil récit d'une tranche de jeunesse, qu'est ce donc que " La peuchère" ?
Et j'écris cela avec considération car je suis un inconditionnel des ouvrages du maître.
Cette édition ressemble plus à un coup marketing qu'à autre chose. D'ailleurs si Dard n'en avait pas été l'auteur, il est fort à parier que cette nouvelle n'aurait jamais vu le jour.
A lire pour les fans de Dard qui veulent se rapprocher de leur auteur et tout ingurgiter de la bête de somme d'écriture que fut Frédéric Dard. Pour les autres, passez votre chemin, il y a nettement mieux pour se faire une idée de l'immense talent du maître.

samedi 22 janvier 2011

La petite écuyère a cafté.



Agréablement supris par la lecture de RN 86 du même auteur. Désagréablement surpris par la lecture de Spinoza encule Hegel, je voulais poursuivre ma découverte. Quoi de mieux que de se lancer dans le premier tome d'une série qui fait semble -til l'unamité, celle consacrée aux aventures du Poulpe.
Et bien quelle n'est pas ma déception.
Car quel bazar, que ce livre qui veut certainement avoir les meilleures intentions du monde mais qui au final se trouve être aussi banal qu'un entrefilet à la rubrique des faits divers.
Le Poulpe se veut comme anti-héros qui joue les redresseurs de tort, il sort de nulle part pour arriver nulle part.
Il ne résout rien et ne fait que jeter de l'huile sur le feu. Le récit est teinté au cirage noir de poncifs sur les gauchos et les fachos. L'auteur emprunte des raccourcis qui servent sa prose et son histoire et qui sont au final plein d'invraisemblances. Pensez de vilains anti-avortements catholiques d'extrêmes droites (ouf) fomentent et maquillent le meurtre de leur propre fille qui voulait éventer dans la presse de gauche un secret de famille pas très reluisant!!!
Ce premier tome se voulait, à l'époque, sans doute un pamphlet socio-politique, il ne convainc plus aujourd'hui.
Dire qu'il s'agit d'un mauvais livre équivaudrait à jeter mémé dans les orties, ce que je me refuse. Pouy a un certain talent, certaines séquences font mouche et garde le lecteur sinon en haleine au moins attentif. La fin du livre est bâclée par une queue de poisson semblant signifier que l'auteur n'avait plus d'inspiration.
On dit que le premier tome est le meilleur de la série, bien m'en garde, je ne lirai pas les autres. Pas convaincu par cette ouverture.

jeudi 20 janvier 2011

" Cathares" de Falba et Bono


Les deux compères Falba et Bono récidivent. Non contents de s'être lancés dans la fable templière au travers de " Confessions d'un templier" le duo réitère son association chez un autre éditeur et mettent leurs talents au service d'un thriller médiéval au temps des Cathares.
" Les templiers", " les Cathares", des sujets toujours ambitieux et délicats à traiter, ceux-ci ayant déjà été représentés à moults reprises et non sans un certain talent.
Justement, Falba et Bono viennent ajouter le leur et semblent bien décider à s'imposer commes des maîtres du genre. Peuvent-ils y parvenir ? Sans doute, en tout cas ils y sont très proches.
Concernant le dernier opus que faut il en penser ?
Tout d'abord la couverture. Peut on résumer tout l'album au regard de cette couverture, et donne t-elle le ton du contenu. Et bien oui.
Le climat martial qui règne au fil de l'histoire est déjà présent.
Mines renfrognées, attitudes déterminées, mains empoignant les armes près à en découdre pour défendre ce pog qu'est Montségur.

Dès la première page l'histoire s'installe et gardera un rythme énergique servie par une mise en page constituée de plongées, contre plongées, plans larges et gros plans.
Est-ce cinématographique ? Il y a de cela. Ce qui permet de tenir le lecteur par les yeux sans le faire ciller.
En ce qui concerne les détails, Bono aurait-il semé des messages ornithologiques dans ses dessins? Jusqu'à la 20 ème planche les oiseaux parsèment les cases. Page 45 case 3, un des fuyards tient une sculpture d'oiseaux dans ses mains, cela figurant  en gros plan. Jusqu'à la page finale où une chouette couvre de son vol la fuite des protagonistes.
S'agit-il d'oiseaux de bonne augures? L'avenir nous le dira et on le souhaite.
Concernant le trait général, on retrouve des similitudes avec" Confessions d'un templier" D'ailleurs Perella ressemble un peu à Jacques de Mollay dans sa jeunesse. Certains personnages semblent avoir été inspiré par le manga, surtout au niveau des chevelures. L'une des " parfaites" ressemble à la Pocahontas de Disney!
Le coloriage est de bonne facture et sert le dessin dans son ensemble, on ne saurait lui en demander moins. Ceci étant nombre de bédés ont un coloriage décevant, ce qui n'est pas le cas ici.
J'ai noté quelques incongruités. Par exemple des écarts de langage de la part de vigies qui désirent " aller faire pleurer le colosse " pour la pause pipi. Trait d'humour de l'auteur et esprit de corps de garde ?!
Consommant leur brouet de légumes secs, un des personnage évoquent " les chicots" ?!
Tous ces détails relevés, dignes d'un inquisiteur n'instruit pas à charge le procès de notre valeureux duo.
" Cathares" est une bonne bédé du genre, une valeur sûre par les temps qui courent. De plus je me suis laissé dire que cette série ne s'étalerait pas sur une myriade de tomes comme d'autres saga qui n'en finissent plus.
Que Faba et Bono continuent de nous servir du bel ouvrage, digne d'interêt comme cela est le cas depuis " Confessions d'un templier". J'attends la suite fidélement et saurai me montrer au moins aussi tatillon que reconnaissant à l'égard d'un talent qui je l'espère ne se départira pas de la sympathie qu'inspire les auteurs.
Bonne continuation et à bientôt peut être sur un salon de bédé.

Paul Desmond et le côté féminin du monde.


Paul Desmond fait parti de ces musiciens qui ont marqué, sinon imprimé à la musique une sonorité, une élégance sans conteste. Beaucoup de choses ont été dites sur le style Paul Desmond de son vrai nom Breitenfield.
Il a composé pendant de nombreuses années le Dave Brubeck Quartet, où sont saxo alto a ravi les oreilles les plus rétives au jazz.
Paul Desmond c'est l'élégance, la classe et encore une fois une sonorité comme nulle autre. Pour s'en convaincre il suffit de rechercher sur n'importe quel moteur de recherche le titre" Take Five" et de se laisser sinon charmer au moins convaincre.
Tout est dit à l'écoute de ce morceau.
Aussi que nous révèle alain Gerber dans son récit?
Récit car il ne s'agit aucunenement d'une biographie classique, et c'est là, selon moi, que le bât blesse.
Je n'ai pas trouvé mon compte avec ce livre qui prend de grandes libertés avec la vie du musicien.
Que les choses soient claires, je n' ai pas été trompé par la marchandise. Il se trouve que je m'attendais à une biographie et que je me suis retrouvé avec un livre brodant,sur l'envol du maître du saxo alto, ceci à partir d'éléments solidement etayés par les recherches,
Gerber nous parle par chapitre alternés de Paul et ensuite laisse parler Paul. L'exercice est périlleux et ne m'a pas convaincu. De plus Alain Gerber se disperse dans des considérations et des interprétations de la vie de Paul qui ne m'ont pas satisfait.
S'agit il d'un mauvais livre ? Non certainement pas, il peut ravir le fan que je suis. Le décevoir aussi, car même si des morceaux de choix émaillent le récit, j'aurai aimé en apprendre davantage sur ce musicien hors gabarit.
Ces rencontres avec Brubeck, Baker, et tant d'autres sont ici relatées avec justesse mais manque de réalité, de vérité. C'est toujours sous la plume de Gerber que se fait la découverte, jamais le lecteur que je suis n'a pris possession de la vie de Paul. C'est un parti pris que ne s'est pas refusé Gerber mais qui ne m'a pas plu.
Ceci étant le livre permet de mieux comprendre l'esprit qui a animé Paul Desmond pendant de nombreuses années. Le portrait dressé par Alain Gerber, dessine un homme discret, sur la réserve, loin des considérations du bizness, amoureux des femmes des palmall et du whisky. Un homme dont la vie fut dédiée à la musique, qui avait le souci de s'y consacrer corps et âme dans un souci d'hônnéteté. Un homme tiraillé par ses aspirations musicales, humaines, composées de clair-obscurs dignes des plus grandes légendes de la musique.
Petite anecdote, Quand Paul jouait,  il pensait à Audrey Hepburn, il jouait comme si elle pénétrait dans le club de jazz,et tentait par ses notes de retenir l'actrice. Ecoutez Paul Desmond, pensez à Audrey et le monde va mieux... Pendant quelques minutes.

mardi 18 janvier 2011

Pierre Magnan

Pierre Magnan est un auteur que j'ai eu la chance de rencontrer. Rencontrer est le terme exact. Nous étions à Varages dans le Var, sous les platanes. Nous étions une quarantaine d'admirateurs. A l'issue de cet entretien, un apéro était offert et chacun de dialoguer avec l'auteur. C'était convivial, chaleureux et simple. Pierre Magnan nous a conté les souvenirs de son enfance, son admiration pour Giono, sa façon d'écrire les livres. Ce fut très passionnant. Une rencontre comme j'en souhaite à tous les lecteurs avec l'un de leurs auteurs favoris.
J'incorpore ici une critique de ,
                       " La folie Forcalquier"

Un vulnéraire pour les maux des Hommes.

Bredannes, herboriste de son état vient de faire l'acquisition d'un corbillard au nez et à la barbe d'un maquignon de Céreste. Corbillard destiné à être repeint et à sillonner les routes des basses alpes pour courir les foires achalandées. Bredannes se trouve être témoin de l'assassinat de cinq hommes dont deux gendarmes et de l'autodafé des bois de justice, la guillotine. Tout cela au temps de Badinguet et de la déconfiture de Sedan. Avec sa langue inimitable, Magnan nous convie à un voyage au coeur de ses très chères basses alpes. De la petite bourgeoisie locale et ses affres, aux notables du village, il coule au milieu de ces gens un secret qui se déliera au fil des pages. Le talent de Magnan est de mettre en relief sa poésie, sa grande maîtrise des mots et de nous conter une histoire qui tient en haleine jusqu'au bout. Il y a du Giono dans ce livre, auteur que Magnan a très bien connu. On est loin de la Provence de Pagnol exubérante et parfois outrancière. On évolue dans des villages bas alpins où la vie est difficile, sans artifice. Lors d'une rencontre, Magnan m'a dit qu'il s'agissait de son roman préféré et sans doute y-a-t-il mis beaucoup de lui-même et de son enfance. A l'instar de ce Bredannes qui a existé, puisque le petit Magnan, lové au coeur d'une mastre observait par les fentes du bois vieilli, ce grand homme herboriste de son état et qui portait une ficelle de cuir autour du cou, conversait avec son père. Tout comme le héros de son roman. Attention, la folie Forcalquier est sans doute moins accessible que la série des laviolette.

Et là une vidéo:



samedi 15 janvier 2011

Jyules Barbey d'Aurevilly " Le chevalier Destouches"




Résistance et insoumission.

J'ignorais tout de cet auteur jusqu'à il y a peu. Bien décidé à entreprendre l'oeuvre, le hasard m'a mis dans les mains ce livre. Dès les premières pages j'ai bien senti que j'abordais quelque chose qui allait m'emmener plus loin qu'un simple plaisir de lecture. Barbey d'Aurevilly a cet indéniable talent de pouvoir en quelques mots bien choisis et placés de planter un décor, une ambiance, un fait d'arme. Comment ne pas tomber sous le charme de ces descriptions de cette ville de Normandie pluvieuse et ténébreuse. Le conciliabule, au coin du feu de ces vieillards, qui fait la trame du roman vaut à lui seul la lecture. Les descriptions des visages, des tempéraments pénètrent le lecteur et impriment une ambiance qui enveloppe le récit d'un charme envoûtant. J'ai eu le sentiment d'être au carrefour de la littérature. Est-ce Jules qui emprunte ou tous les autres qui se sont inspirés de lui ? Je l'ignore, mais il est certain que cet auteur trop peu connu, à mon sens, mérite toute notre attention. On peut lire ce livre de plusieurs manières, roman historique, roman d'aventures, roman de résistance. Car on sent bien dès le début que ces vieillards vont nous enseigner qu'ils sont les témoins d'un passé héroïque mais révolu. Que l'histoire en marche a écrasé ces résistants qui ont lutté pour des idées qui n'ont pas triomphé. Roman sur la fidélité d'un groupe à un homme, d'un peuple à son histoire, fidélité à son roi jusqu'à la mort. Oui décidément un beau livre, une belle leçon de courage et d'amour.

Paul Desmond.

Quel talent dont fait preuve Paul Desmond. Un être particulier, qui n'a peut être pas sa juste place au panthéon de la musique. Il est l'auteur de ce tube jazz, que l'on l'attribue souvent à tort à Brubeck. Bonne écoute.





mercredi 12 janvier 2011

Le pont du Gard garde ses secrets.


Cela faisait une paie que je n'avais pas lu un polar, qui plus est un polar français. Pas découragé malgré une lecture difficile du fameux " Spinoza encule Hegel" qui m'avait déplu au plus haut point. En fait je n'ai rien compris et rien retenu de ce livre. Donc pas découragé, je me suis procuré un autre livre de Pouy. Attiré par la couverture représentant le pont du Gard, intigué par le titre RN 86. A priori une histoire de route qui passe sur un pont, ouais, pourquoi pas. La première impression est bonne, le rythme est rapide, entraînant et l'intrigue tiens dans un mochoir de poche. Un homme, désamparé par le suicide de sa femme, part mener son enquête dans le sud de la France. Là où réside une partie du charme du livre, c'est que Pouy aurait pu choisir la riviéra pour ancrer son histoire et faire reluire tous les clichés sur la côte d'azur. Et bien non, il prend comme épicentre de l'histoire une bourgade insignifiante du Gard à savoir Remoulins. Une petite ville française coupée par une nationale. Sans nécessairement dévelloper un côté étude sociale, Pouy va opposer la ville enlaidie, mais ayant conservé certains charmes, et les alentours. Ce fameux Pont du Gard, vestige romain trônant au milieu d'une garrigue paradisiaque, originelle, au pied de laquelle coule éternellement le Gardon. Minutieux, précis, Léonard, le héros va découvrir cet environnement, les gens, la vie et surtout pas à pas renouer les fils de sa vie brisée.
Un polar classique dans son genre qui fait bonne mesure dans sa catégorie. Pouy trace les traits d'un homme à l'âme noircie pas la déconvenue du suicide de sa femme, qui va découvrir la face cachée de celle-ci, comme celle de la lune que l'on ne voit jamais. Il va découvrir ce qu'il n'aurait jamais du découvrir si il était resté dans son lycée, continuant à apprendre à ses élèves à cintrer le cuivre et à monter des chaudières.
Un bon moment de lecture.

mardi 11 janvier 2011

Garder en soi le soleil.

Oui garder le soleil en soi, même dans les heures les plus sombres, quand la tentation du lâcher prise s'insinue sournoisement et profite d'un état de faiblesse pour triompher lâchement.
Je ne suis pas toujours en accord avec les grandes théories du combat, de l'affrontement têtu, du sabre au clair des conseilleurs jamais payeurs.
Bien sûr qu'il faut de la pugnacité, du ressort, de l'énergie pour ne pas se laisser tenter par les sirènes  aux visages de monstres qui  clament les vers de l'agonie et de la mort. Mais enfin, à chaque jour suffit sa peine. Je suis à deux jours d'une chimiothérapie et cela ne m'angoisse pas particulièrement, j'en ai vu et en verrai d'autres.
J'ai pris le parti de parler, communiquer comme on dit maintenant, sur le cancer. Je peux en parler car le vivant de l'intérieur. D'autres se terrent dans un mutisme qui ne les déshonnore pas, chacun son profil, bas ou haut.
Il n'y a pas de tabou à avoir.
Le destin doit se féliciter de m'avoir pris dans ses filets morbides, mais attention il va y avoir de la résistance.  A ceux qui présument de leur force, de leur capacité à résister, je réponds ( c'est une formule à la mode) Indignez vous. N'acceptez pas les statistiques froides, les paroles de découragements que parfois certains glissent dans les conversations. Il y a un mur, regardez le en face, ne pensez pas à sa hauteur, pensez à tout ce qui il y a de caché derrière, le vaste monde et ses merveilles.

lundi 10 janvier 2011

Jean Giono, Jean le Bleu.

Ce n'est pas ma première rencontre avec Jean Giono. J'ai déjà lu sa trilogie et j'avais été plus que charmé par le ton, le style Giono. Avec Jean le Bleu c'est d'une autre paire de manches dont il s'agit. Evoquant ses souvenirs d'enfance, mêlant autobiographie, roman, onirisme, divagations littéraires, Giono nous emmène sur des itiniraires dont  les sentiers sont bordés de rêves, de contes fabuleux.
Dans ce livre, il dépeint sont enfance, l'atelier de sa mère, celui sous les toits de son père cordonnier et les paysages de collines de sa provence. Ce qui surprend c'est l'apparition de personnages farfelus, fantasques comme ces deux musiciens, ce Gonzales, Franscech et les filles de son enfance. Ces personnages semblent sortis tout droit des rêves que Giono fit enfant. Il les mêle habilement à son autobiographie. Les pages consacrées aux femmes sont empruntent de poésie et de volupté. Celles consacrées au travail de la terre sont fidèles à ce qu'il a pu écrire dans d'autres livres. Enfin les pages, peu nombreuses, de dialogues avec son père sont sublimes d'espoir et de morale. On sent que pour Giono son père  a revêtu un importance capitale. Sa mère semble être plus en retrait.
Ce que j'aime dans l'oeuvre de Giono, c'est son humanisme au sens premier du terme, le confiance  et l'espoir qu'il place en l'homme. " Rien ne peut être mis en balance avec le coeur d'un homme " lui dit son père arrivé au terme de sa vie. Giono semble avoir fait devise de cette phrase. Il ecrit des pages belles comme un évangile, bonnes comme un bon pain. A ce niveau ce n'est plus de l'écriture, c'est de l'art. Un talent que rien ne gâche et qui à son tour insuffle une note d'espoir.
Il me faut cependant mettre un bémol à cette dythirambe. Effectivement, certaines pages sont difficiles à cerner par le style employé, on ne comprend pas bien où veut nous emmener l'auteur. Certaines longueurs viennent briser le rythme de la lecture et rendent au final se livre peu abordable pour découvrir Giono.

A l'assaut.


Deux jeunes français pris en otage ont tragiquement perdu  la vie ces derniers jours. Deux gens brillants, sans doute enthousiastes devant la vie qui s'annonçait comme pleine d'allégresse. Et puis ce rapt, cettte razzia qui va chambouler toute leur existence au point la perdre. Les unités d'assaut sont mises en action. On nous dit que l'état français collabore désormais avec les troupes locales. La chasse à l'homme est lancée, des appuis aériens sont mis en action et suivent à vue le convoi de fuyards. Et puis l'assaut qui sonne le glas. Il semblerait que le chef de l'état français est pris la décision de frapper fort, de montrer les muscles et de faire comprendre aux terroristes qu'ils n'ont plus la main dans la bras de fer. Il faut terroriser les terroristes comme avait dit un ancien ministre de l'intérieur.
Puis les élites politiques, à l'unanimité se félicitent de l'opération qui est un succès. Là je crois rêver, un succès ! Avec la mort de deux de nos ressortissants ? Quel cynisme.
Il semblerait que l'état français est sorti la grosse armada pour combattre la prise d'otages suivi de rançonnement exhubérant qui alimente le terrorisme en devises utiles à l'achat d'armes et au montage d'opérations explosives. Je ne suis pas un lapin de trois semaines, mais quand même l'année deux mille onze commence sinistrement et nos hommes politiques font montre de bien peu de considération.
" Cette opération est un succès" non décidément cela ne passe pas.
Même si la lutte anti-terroriste est compliquée, on ne peut pas afficher ce cynisme face aux familles et à la population. J'aurai aimé que soit fsutiger la lâcheté des terroristes, quel que soit leurs motivations . J'aurais préféré entendre un discours incriminant les criminels plutôt que d'immoler de pauvres gars sur l'autel de la réussite d'une politique bien peu reluisante. Requiescat In Pace.


dimanche 9 janvier 2011

CATHARES de Fabio Bono et Falba.

Fabio Bono et Falba

Fabio est aux dessins et Falba au scénario. Pour les connaisseurs, les deux compères se sont déjà fait remarquer avec une série sur les templiers " Confessions d'un templier" qui augure un bel avenir au duo. Leur premier opus s'est révélè être parfaitement dessiné par la plume délicate et précise de Fabio, le scénario est fouillé et historiquement juste. Il faut dire que le mythe des Templiers est tellement prompt a élaborer des scénari farfelus que tout et surtout n'importe quoi a été fait jusqu'à présent. Ce n'est en rien le cas de cette série.
Qui plus est , et pour ne rien gâcher Fabio est un dessinateur sympathique et toujours disponible pour répondre à ses fans. Petit merci en passant à Facebook qui me permet de communiquer avec l'auteur. Je disais donc que Fabio en plus d'être un dessinateur talentueux a le respect de ses lecteurs.
Pour en revenir à nos moutons, le duo sort à la mi janvier une nouvelle série " Cathares". Selon les premières planches que j'ai pu voir sur le net,s le traitsemble comparable à celui de " Confessions d'un templier" et j'ose imaginer que la qualité scénarisitique sera au rendez-vous, le contraire me surprendrait.
Il est certain que l'épopée cathares est riche de mythes et de légendes faciles à utliliser dans le cadre d'une bédé, mais je ne pense pas que les auteurs tomberont dans ce travers.
J'attends avec impatience ma commande de cet opus que je tarderai pas à critiquer ici. En attendant, si vous êtes amateurs de bédés hsitoriques, pensez à ce duo d'auteurs qui mérite qu'on les encourage.

samedi 8 janvier 2011


Le Cancer : Peste moderne ?



A la loterie de la vie, j'ai pris un Astro ( Française des jeux), j'ai choisi un Cancer et j'ai gagné le gros lot... Une chimiothérapie.
Alors voilà, après la pose de clips, la protonthérapie voici que se profile la chimiothérapie. Les alternatives sont quasi inexistantes, et ce traitement ne sera pas je l'espère un baroud d'honneur. Je souhaite que les molécules injectées soient suffisement puissantes pour freiner la progression du mal.
Je ne suis pas dans une disposition d'esprit négative. L'adversité est une possibilité de nos vies et les lois de la nature s'applique à chacun. Parfois on souhaiterait, sans machanceté, qu'elles aillent faire un tour ailleurs, mais bon c'est impossible. A ceux qui pourraient tomber sur ce blog et qui seraient atteint du cancer, je veux leur signifier qu'aucune bataille n'est perdue d'avance, que chaque jour est un bon jour et qu'il faut garder à l'esprit que la vie réserve de merveilleuses surprises et d'extraordinaires retournements de situation.
Evidement il y a les statistiques, mais ce sont des chiffres froids, presque irréels.
Le corps médical a une fâcheuse tendance à s'abriter derrière ces chiffres et a déshumaniser la relation patient-médecin, peut-on leur jeter la pierre ? Les consultations en cancérologie débordent, le personnel médical est vaillant mais humain. Il faudrait des accompagnants que notre système à reléguer aux oubliettes. Ce qui m'inquiète au plus haut point, ce sont les chiffres publiés récemment qui font état que parmi les enfants qui naissent aujourd'hui, un sur Quatre Cents sera touché par un cancer. Comment se fait-il qu'il y ait une explosion de cette maladie?
J'ai bien ma théorie mais n'est-elle pas trop subversive et cynique ?
Pas de complot derrière tout ça, pas d'Illuminatis ou de nouvel ordre mondial. Je ne suis pas fan de tout cela. Mais enfin, comment ne pas penser que le cancer est économiquement rentable.
Deux groupes de penseurs s'opposent. Ceux qui disent que le cancer coûte cher mais que tant pis on continue à soigner tous azimuts, très bien.
Enfin ceux qui pensent, certainement à raison, que le cancer va avoir un coût exponnentiel, et qu'il serait sage de mettre en place une politique sanitaire bannissant l'usage de produits cancérigènes. Pourqu'oi ses gens n'ont-ils pas voix au chapitre?
Evidemment que notre environnement est toxique, pollué et délétère à long terme.
Ainsi j'ose penser quel e cancer est économiquement rentable.
Toute une économie repose sur cette maladie. Des laboratoires de recherches, des établissements de soins, des ambulances, des éditions pléthoriques de bouquins qui vantent tout est n'importe quoi.
Aussi un cancéreux a t-il de grands riques de trépasser et souvent dans une tranche d'âge assez jeune. Je n'arrive pas a ne pas penser qu'à l'heure des réformes de la retraite, ce fait ne soit pas envisageable.
Je ne suis pas désabuser par mon sort, ni haineux, mais disons que la machine à comprenette ne se dérègle pas et certaines choses que je peux voir m'interpellent.
Je lis, j'entends ici et là que le Maghreb s'enflamme, que  sa jeunesse ivre des désirs de liberté et de pouvoir d'achart se révolte. Dans une région du monde où la majorité de la population à moins de trente ans, où les perspectives d'avenir sont aussi limitées que la vue dans un cul de sac, comment éviter ces émeutes, voir même ce début de guerre civile. Décidément l'Afrique a bien du mal à s'autogérer. Entre les deux gouvernements ivoiriens, la gabégie des pays limitrophes et l'instabilité au Maghreb, comment ne pas voir noir. Car nos gouvernements si prompts à s'ingérer dans les affaires d'autrui sous couvert de mandats divers, sont, il me semble bien frileux à réagir à ces événements. Pensez, en France la population africaine est bientôt en passe de devenir majoritaire, c'est la france afrique de M.Mitterand. Comment ménager la chèvre et le choux quand on a sur son sol une telle population. Pas la peine de sortir de Saint-Cyr pour savoir que souvent cette population fait partie des plus défavorisées socialement , des moins éduquées et ainsi très facile à manipuler. Comment réagirait notre cher ministre de l'intérieur face à cette menace extérieure. Car, si le régime devait se durcir là-bas, nul doute qu'un afflux de migrants débarquerait sur nos côtes. Et c'est " Le camps des Saints" de Jean Raspail que je vois apparaître dans cette actualité. Et si la goutte d'eau veanit juste de faire déborder le vase ?
Duck city ou la basse cour du crime, Canardo est vraiment une bédé atypique. A la croisée d'un monde imaginaire très noir, empruntant parfois les chemins de la réalité la plus froide. Comment ne pas s'approprier les aventures de ce canard bancale et de ses compères d'infortune. Un tome froid comme un dimanche pluvieux en campagne. Des traitres asservis par le pouvoir et usant des plus vils ressorts pour à leur tour asservir les autres. Un professeur déjanté, cruel, omnubilé et sordide. Une pauvre fille balancée par son destin tragique dans les ruisseaux de cette campagne que l'on croit sortie d'un mauvais rêve. Bref, si le monde de Mickey vous horripile, si vous aimez la rugosité des traits de Sokal, si vous aimez le goût acide de la peur au coin de la basse cour, plongez. Vraiment il y a de quoi filer la chair de poule à un canard, c'est vous dire.

mardi 4 janvier 2011

Murena est une série phare de la bédé contemporaine. Les illustrations sont sublimes, les couleurs itou et le scénario est suffisament riche pour offrir de multiples rebondissements et interêts. Seulement voilà, depuis deux tomes l'essouflement guette les auteurs qui ne trouvent pas la parade. Les planches de ce huitième tome sont toujours aussi belles, mais l'histoire patine. Il ne se passe rien de vraiment passionant. De courtes tranches de vies, je devrai dire de mort, ponctuent le tome qui relate l'incendie de Rome. N'est ce pas inhérent à toute série que de s'éssoufler ? Les auteurs parviendront-ils à retrouver l'inspiration ? C'est tout le mal que je leur souhaite. Ils feraient fi de mes conseils, car Murena est lancée et assurée de son succès, comme 13 et Largo. Dommage. J'attends néanmoins le prochain opus pour vérifier qu'il ne s'agissait que d'un mauvais passage, un trou d'air sans conséquences.

Béru et ces dames.

Un joyeux bordel.

Un sana qui date de 1967 et qui figure dans mon top ten. Un scénario déjanté. Pensez, le récit commence à Saint Locdu le Vieux, commune natale de Béru où celui-ci hérite de la fortune de l'oncle. A une seule condition, prendre soin de Mongénéral... un coq. De retour à Paris Béru et Sana s'aperçoivent que l'immeuble dont Béru et sa tante vont avoir l'usufruit, abrite un bordel. Puis Berthe se fait kidnapper. Le sang de Béru ne fait qu'un tour," Casse la tienne" comme dit Béru il faut la retrouver et tous les moyens sont bons poour y parvenir, même de se travestir ou part dépit de se faire tatouer un coeur sur la fesse gauche. Vous l'aurez compris, ça part dans tous les sens, c'est jubilatoire, c'est bourré de bons mots qui font de cet opus un très bon cru.
C'est toujours aussi agréable que de passer de bons moments avec Sana, c'est plein de gauloiseries, d'esprit de corps de garde et de bonne caramaderie. A lire sans modération.