mercredi 30 novembre 2011

Entretien avec Fabio Bono.



Fabio Bono est le dessinateur ( Italien) de deux bédés, il s'agit de " Confessions d'un Templier " dont le tome 3 est sorti et de " Cathares " dont le prochain tome sortira le 12 janvier 2012.
Un dessin expressif, un choix des détails pertinents, des décors paysagers sublimes, de belles perpsectives et un sens de la profondeur font de Fabio Bono un des dessinateur qui à mon humble avis est en train de s'installer dans le paysage bédétesque français? Pour couronner le tout Fabio est toujours disponible pour ses fans, Mille mercis Fabio d'avoir bien voulu répondre à ces quelques questions.

Fabio Bono qui êtes-vous ?


Je suis un dessinateur de bandes dessinées.
Je suis né à Sanremo, une ville pas lointaine de la frontière française et j'ai ainsi été influencé involontairement par votre style narratif de la "ligne claire" soi-disant, lointaine du style italien.






Comment avez-vous commencez le dessin ?


 J'ai commencé à écrire précocement, avant de fréquenter l'école... j'étais impatient évidemment de remplir les bulles avec les textes! ;-);-)Puis j'ai été chanceux à avoir une tante (Maria) que m'incitait à lire en m'achetant un journal par semaine.... ce qui désirais en kiosque (en Italie les bandes dessinées sont vendues presque exclusivement en kiosque).     





 Dans quelle tradition vous situez-vous ?

   J'ai un style plus français qu'italien personnellement.
Initialement, grâce à ma tante, j'ai commencé à lire livres illustrés par le grand dessinateur humoristique italien Bonvi (Nick Carter, Sturmtruppen,...)
Puis, d'adolescent, je suis devenu fan de Tez, Zagor, Dylan Dog et toutes les autres bande dessiné ("fumetti") de l'éditeur Bonelli.
J' adorais beaucoup aussi le dessin linéaire de Magnus et ce dessinateur est ce qui m'a plus influencé peut-être.
J'ai toujours aimé par contre la bande dessinée aux couleurs et en Italie les bandes dessinées sont presque tout en noir et blanc .... ma destinée était cette enfin de travailler en France et en Belgique!  





  La bédé italienne n'est pas très connue en France, selon vous pourquoi ?

   Pour les motifs pour que j'aimais la bande dessinée française.... les bandes dessinées italiennes sont pensées pour le petit format.... donc peu cases pour page, peu de place pour les fonds et pour les paysages et rien couleur.
La qualité generale du dessin est excellente et aussi beaucoup de scénarios sont excellents mais la différent mise en page et les autres caractéristiques citez sont un gros obstacle pour le goût français.       





  Votre dessin est très agréable à regarder, un bel avenir se dessine devant vous, quel sont vos projets, allez vous rester dans la bédé historique(' Confessions d'un templier et Cathares) ?


      J'aime personnellement beaucoup le Fantasy traditionnel mais jusqu'à maintenant j'ai eu propositions seulement du genre historique.
J'ai aussi refusé quelque proposition parce que je préfère l'Historique ancien, jusqu'à le le moyen âge tardif et pas au-delà.
Maintenant je suis en train de commencer le troisième tome de "Cathares" (chez Glenat) que fermera la série (comme prévu initialement) .
Avec le troisième tome de "Confessions d'un Templier" (chez Soleil) je crois avoir aussi conclu cette aventure, à moins que l'éditeur ne nous surprenne pas en nous demandant une continuation que cependant le scénariste a déjà imaginé. 
Je suis en train de travailler aussi à une troisième série historique pour un autre éditeur mais moi je ne sais pas quand elle sera publié.  

 
 

mercredi 23 novembre 2011

Psychologie des foules de Gustave le Bon



Cet essai aborde dans dans un style iconoclaste la Psychologie des foules, il passe en revue tous les aspects de ces masses humaines, de leur débilité, de leur hétérogénéité, de leurs forces, de leur faiblesse.
Toujours prêtes à suivre les meneurs les plus prestigieux, les plus talentueux qui ne sont pas forcément les plus intelligents.
L'auteur évoque les sentiments et les consciences de ces foules, explique clairement que toutes les foules se valent, que ce soit des intellectuels ou des manants.
Gustave le Bon explique clairement que pour guider ces foules il faut ne pas avoir peur de dire des contre vérités, de les asséner avec sérieux, de ne pas toujours carresser les masses dans le sens du poil, bien au contraire et de laisser la contagion des idées se diffuser.
A la lecture de cet essai on comprend très bien l'avénement de tous les dictateurs, la montée du nazisme, on comprend les révoltes des printemps arabes, les hystéries collectives sportives ou culturelles, les hallucinations collectives.
L'auteur évoque l'ascenscion de Napoléon, son entregent et sa réussite.
Il évoque les journaux qui ne sont plus des leaders d'opinions mais qui flattent le peuple pour vendre du papier.
Tout cela est réuni dans ce livre que tout communicant, tout homme politique se doit d'avoir lu.
Jamais la parole n'est confisquée par le politiquement correct, Gustave le Bon évoque la différence des races, leur psychologie si chère à Charles de Gaulle.
Tout cela résonne dans notre société contemporaine et semble traduire notre époque, sauf que le livre fut écrit en  1895 !!!

Un extrait :
Evidemment la progression continue de telles dépenses a forcément pour issue la faillite. Beaucoup de pays en Europe : le Portugal, la Grèce, l'Espagne, la Turquie, y sont arrivés; d'autres, comme l'Italie vont y être acculés bientôt, mais il ne faut pas trop s'en préoccuper, puisque le public a successivement accepté sans grandes protestations des réductions des quatre cinquièmes dans le paiement des coupons par ces divers pays. Ces ingénieuses faillites permettent alors de remettre instantanément les budgets avariés en équilibre. Les guerres, le socialisme, les luttes économiques nouspréparent d'ailleurs de biens autres catastrophes, et à l'époque de désagrégation universelle où nous sommes entrés, il faut se résigner à vivre au jour le jour sans trop se soucier de lendemains qui nous échappent.

mardi 22 novembre 2011

Kindle or not kindle ?


Etre ou ne pas être pour le Kindle telle est la question.
A l'aube des fêtes de fin d'année qui se préparent dans la frénésie, difficile de faire l'impasse sur cet objet.
Je vais essayer d'être le plus objectif surla valeur utilitaire de cet objet, j'annonce tout de suite que je ne suis pas salarié ou sponsorisé par Amazon, bien que l'enseigne américaine soit mon fournisseur de tout mes achats culturels.

Concernant le kindle je vais vous parler de mon éxpérience :

La commande se fait sans souci comme d'habitude sur Amazon.
On reçoit le kindle dans un carton minimaliste mais très protecteur, on tire sur la languette et hop, comme un beau diable, le kindle apparaît.

Première surprise, c'est un bel objet, l'ergonomie est adaptée à l'usage de la lecture, la prise en main est naturelle.

Je me saisis du mode d'emploi, qui lui aussi est minimaliste, mais il est largement suffisant, j'irai même jusqu'à dire inutile.
Le kindle dispose de peu de boutons et la découverte se fait sans problèmes, je me demande même si le kindle n' a pas été conçu pour les nons technophiles.

Une fois la mise en charge effectuée via le cordon usb fourni, il faudra acheter un adapteur si l'on veut charger le kindle depuis une prise de courant, la lecture peut commencer, enfin presque.

Sachez que Amazon a déjà programmé le kindle à mon nom et a créé une adresse mail dédiée et modifiable.
J'ai tout de suite trouver la navigation, j'ai activé le mode wifi. Le plus compliqué est de rentrer la clef de ma box, c'est dire.
Puis je me suis rendu sur la boutique kindle et fait l'acquisition d'un livre gratuit, plus de 4000 en français. Je ne voulaispas râter le premier téléchargement, c'est en fait impossible de le râter.

Le livre se télécharge en 20 secondes et apparaît dans le menu.
Il suffit de l'ouvrir pour commencerla lecture.
Voilà le côté prise en main, mais un kindle c'est pour lire avant tout, et remplit-il son office ?

S'il fallait noter le kindle je mettrais 18/20.
Je n'avais jamais lu un livre électronique sur une liseuse à encre électronique, et franchement c'est bluffant. J'irai même jusqu'à dire que c'est plus agréable qu'un livre.
Avantage indéniable c'est le fait de pouvoir changer la taille de la police, pour moi c'est important et j'imagine que les maisons d'éditions grands caractères ont du mourron à se faire.
La prise en main pour la lecture est très agréable, le changement de page se fait en clin d'oeil.
La surprise et que le livre se décompose en pourcentage et non en pages, c'est bizarre mais on s'y fait.

Le kindle est pourvu d'un dictionnaire, il suffit de laisser le curseur devant un mot pour avoir la définition, on peut surligner les passages et ceux-ci sont archivés. On peut même voir les passages les plus surlignés par les usagers du kindle, à ce sujet il faudra inventer un mot pour les nommer.

Vous l'avez compris, je suis conquis, mais pourquoi 18/20 ?
Si vraiment on veut chercher la petite bête, j'aurai aimé un kindle un poil plus grand et enfin il n'est pas tactile, est ce nécessaire pour une liseuse ? Je pense que non.

A mon humble avis le kindle va cartonner, surtout vu son prix.
Aux rayons réjouissances il faut savoir que plus de 4000 livres sont gratuits sur le kindle store, tous les Maupassant, Verne, Dumas, Hugo, Balzac, Zola etc...
J'ai découvert ainsi Auguste Renard et " Les mains d'Orlac " un livre que je n'aurai jamais lu sans le kindle et qui m'a donné envie de lire des auteurs anciens comme Ponson du Terrail ou Eugène Sue.

Amazon déclare que " L'essayer c'est l'adopter " formule qui résume bien mon avis général.
Il y a un bémol qui vient de la part des éditeurs français, lelivre électronique est cher. Pas d'impression, pas de transport, pas de distribution et seulement 2 ou 3 euros moins cher. En tout cas toujours plus cher qu'un livre de poche, il va falloir sérieusement se pencher sur ce problème.
J'ai trop de respect pour les écrivains pour pirater les livres, mais en faisant une recherche d'une minute, j'ai trouvé le dernier Goncourt gratuit et au format kindle !
Si l'édition ne réagit pas il va se passer la même chose que pour la musique, les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Ceci étant, j'ai toujours mon kindle sur moi à présent, pensez, il peut contenir 1400 livres, la révolution est en marche...


lundi 21 novembre 2011

L'appel des engoulevents de Claude Michelet



Votre serviteur apprécie particulièrement les bons romans du terroir, à l'instar des livres de Henri Vincenot qui reste pour moi le chantre absolu de la campagne française, de sa culture et de son savoir vivre séculaire. Mais laissons là le barde gaulois pour consacrer cette chronique au troisième volet des aventures de la famille Viahle.

Il faut savoir que les deux premiers tomes ont été écrits en 1979 et 1980, puis Michelet a attendu 10 ans pour offrir le 3 ème et avant dernier volet de sa saga familiale.
Autant le dire tout de suite il y a une césure avec les premiers tomes.
Nous sommes maintenant dans les années soixante dix, tout a changé, les moeurs et les modes de travail, la famille est éclatée aux quatre coins du monde, les enfants et petits enfants ont fait des études, certains vivent en ville, d'autres au Maghreb et même aux Amériques ou en Océanie.
Mais toujours, comme les engoulevents, les oiseaux reviennent au nid initial. Qui pour se marier, qui pour reprendre goût à la terre, qui pour passer sa retraite où achever son existence dans la quiétude des puys.
Et toujours ce centre géologique que représente la terre, cette substance qui nourrit et façonne les hommes, donne à leur race les traits d'où elle issue.
Encore une bien belle histoire de Michelet qui évoque la réforme de l'agriculture, les trust internationaux qui vont bientôt diriger l'agriculture mondiale, la fin du petit monde du paysan au sens littéral du terme pour aboutir à des chefs d'entreprises organisés en société.

Voici un extrait éloquent :
- Ce n'est qu'un début. Mais bientôt, toi, oui toi, petit producteur, on va te traiter d'affreux de subventionné à outrance ! on te reprochera même les excédents que nos minables gestionnaires ne sont pas foutus d'écouler. Ensuite, on te cassera les reins au nom du beau rêve européen. Oui, beau rêve que des incapables sont en train de transformer en cauchemar, et surtout en sinistre bordel ! L'Europe des bureaucrates, mais surtout l'Europe du désert français, des régions sacrifiées, de toute l'agriculture familiale assassinée !

Et tout ça pour que triomphe la pernicieuse idée que quelques cerveaux obtus se font de l'agriculture de l'an  2000 ...

mardi 15 novembre 2011

Les mains d'Orlac de Maurice Renard



Je ne suis a priori pas un lecteur de fantastique, c'est un genre qui généralement me déplaît. Il se trouve que je viens d'acquérir un Kindle et que ce livre était en téléchargement gratuit comme tant d'autres.
Je ferai plus tard un article sur le kindle qui est un outil épatant.

Concernant " Les mains d'Orlac " il s'agit d'un livre des années 20, Orlac est un pianiste virtuose qui est victime d'un accident ferroviaire. Le wagon dans lequel il se trouve rentre en téléscopage avec un autre wagon, blessé, il est transporté dans la clinique du Pr Cerral. Ce dernier éminence de la médecine va réussir a greffer des mains à Orlac, des mains qui vont d'une manière, conserver leur histoire.
Un habile stratagème fait croire à Orlac que ses mains sont des mains d'assassin, qu'elles sont couvertes de sang. Bon an mal an, il demandera le secours des médiums pour tenter de remonter le fil. Sa femme Rosine, par le biais d'un journaliste judiciaire va mettre en branle une enquête policière, surtout après l'assassinat du chevalier Crochans.
Orlac ayant hérité de la fortune de son père qui a été trucidé, va avoir un contact avec Vasseur l'assassin guillotiné qui fait croire à Orlac que sa tête a été recollationée et que les mains d'Orlac sont responsables de ces assassinats, Orlac va culpabiliser jusqu'à l'habile dénouement qui remet en cause nos jugements sur l'identité.
A cette époque greffer des mains étaient de la science fiction, on sait maintenant que c'est possible. La question de Renard est , comment vit-on avec les membres ou les organes d'un autre, devient-on cet autre, les membres ont-ils une mémoire ?
Mon résumé est un peu confus et manque de clarté, mais j'ai vraiment apprécié ce livre qui date de 1920, le style est très agréable en étant toutefois marqué par son époque, logique.


Voici quelques extraits :

- Un homme intelligent ce Cointre, mais un homme, et qui lemontrait bien, car il aimait à rire et se trompait parfois. Un homme au milieu de tous les autres. Un court personnage râblé, au front solide, à l'oeil franc, au regard direct, avec des biceps plein ses manches et des mollets de chasseur à pied. Quelqu'un de vivant et d'imparfait. Rien d'infaillible, mais tout d'un bon détective qui fait ce qu'il peut.
Pas de manies, pas de pipes anglaises, pas de cigare américain qu'on chique et qu'on fume en même temps. Un inspecteur rempli de zèle et d'allant, comme notre Sûreté en possède.

- La jeune femme continuait son travail intérieur. Elle caressait d'un doigt rose la pourpre vive de ses lèvres, et dans ses yeux dévorants scintillait cette flamme qu'elle avait remarquée aux prunelles du chevalier de Crochans la nuit de sa mort.

- Je crois vivre en l'an  2000

vendredi 11 novembre 2011

Ue banane dans l'oreille de San-Antonio



Encore une belle réussite du commissaire San-Antonio.
Figurez-vous que le " Vieux " demande à Sana et Béru de s'acoquiner avec une bande de truands pour faire sauter une banque réputée imprenable, mieux protégée que Fort Knox !
Une fois à l'intérieur, les deux compères devront s'emparer du contenu du coffre N° 44, qui ne contient qu'une père de lunettes, mais quelles lunettes.
Voilà nos deux compères partis au pays de la frite et du maneken pis, c'est sans compter sur les débordements amoureux de Béru et Sana, sur les mises au point à coups de poings. La longue tirade sur la vie intestine et défécatoire du directeur de la banque est à mourir de rire, sans être scato.
Sana est pour moi un indispensable, absolument nécessaire à mon équilibre littéraire, une bouffée d'oxygène, Dard a le don d'aller à l'essentiel avec une parfaite maîtrise du calembour. J'aurais beaucoup apprécié de rencontrer le monsieur.

mercredi 9 novembre 2011

Adrien Marco Trio

Le talent ne se mesure pas toujours au nombre des années, permettez à votre serviteur de vous présenter un jeune musicien icaunais :
 Adrien Marco


Il évolue au sein d'un trio qui écume les salles de la région.


C'est au travers d'une musique séculaire, mystérieuse, chariant dans ses mélodies un univers de voyages, de partages et de liberté qu'a choisi de s'exprimer Adrien. Soyons assuré qu'un tel ambassadeur aussi doué que sympathique saura faire apprécier ou découvrir ce genre musical intemporel. Il a aimablement répondu à quelques questions.



Adrien Marco, qui êtes-vous ?

Je suis né à auxerre en 1987, je joue depuis l'age de 17 ans, j'ai commencé tard, et je suis autodidacte. Je fréquente les gens du voyage très souvent et m'entend très bien avec plusieurs familles. J'ai un trio dans l'Yonne, avec lequel nous tournons beaucoup.

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Comment vous est venue la passion de la musique ?

 J'ai découvert Stochelo Rosenberg en écoutant un morceau joué par lui, j'ai été boulversé car cette musique me correspondait parfaitement et j'ai dit" je veux jouer cette musique là !!"


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Vos doigts jouent les funambules sur les cordes de votre guitare, votre jeu est plein de fougue et de passion, quels sont vos mentors ?


Les grands que j'écoute le plus sont : Stochelo Rosenberg, Jimmy Rosenberg, beaucoup de manouches hollandais ou alsaciens, comme Tchavolo Shmitt, et puis, bien sur, Django Reinhardt. Mes mentors sont ceux qui m'apprennent des détails, importants à la maturité requise pour jouer ce style : il y a Christophe Brunard (a joué avec Christian Escoudé) et Kamlo. Je les remercie encore de ce qu'ils me donnent. Après je travaille dur pour appliquer ces conseils, et je les observe beaucoup ainsi que les autres les grands comme Samy Daussat, Tchavolo etc... mes amis manouches aussi dans les campements. C'est comme ça qu'on apprend dans cette musique : visuellement et avec l'oreille. La théorie n'est pas essentielle (personnellement je ne sais pas lire ni écrire la musique) . 

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Parlez nous de votre production discographique, où en est-elle, pouvons-nous nous attendre à des nouveautés ?

Je travaille sur un nouvel album et le projet avance. En attendant on peut écouter nos nouveautés sur notre myspace ou en live :-)
 

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Le jazz manouche a beaucoup de succès en ce moment, la salle Saint Anne à Lorrez le Bocage était comble, Les web radios jazz manouche fleurissent, à quoi est dû ce succès ?

Je ne saurais pas expliquer cet attrait que les gens ont pour cette musique... Il est certain que Sanseverino, et Thomas Dutronc ont aidé largement à sa vulgarisation ce qui a permis au gens de découvrir des traits de cette musique. Elle a quelques chose de très festif, très pur. Chez les manouches on joue comme on parle, et ça doit se ressentir devant le public donc c'est très communicatif...

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Parlez nous de votre travail, combien d'heures consacrez vous à l'instrument ?

Je ne saurais pas vous dire ! :-) je ne compte jamais, dès fois ça peut etre 30 min ou un autre jour 6h... Je n'ai jamais fais attention à ça



Retrouvez  Adrien Marco Trio sur myspace :


Bonne écoute




lundi 7 novembre 2011

Mélanome de la choroïde, un an après.

Je vais essayer d'être clair sans être rasoir pour faire le bilan de ma situation un an après le diagnostic de ce cancer assez rare.
Tout d'abord je dois préciser que d'après les statistiques de mon blog, les articles qui remportent le plus de succès sont ceux concerant le mélanome de la choroïde, et pour cause, difficile de trouver des infos sur la toile.

Entre les forums où souvent viennent se perdre des âmes en déserrance et le peu de vulgarisation concernant cette maladie, je ne suis qu' à moitié surpris.

Donc il y a un an j'apprenais la nouvelle. Tout s'est enchaîné rapidement puisque 15 jours après j'étais opéré à l'Institut Curie poue la pose de clips dans l'oeil.
15 jours après j'enchaînais sur la protonthérapie, qui je rassure les uns et les autres n'est absolument pas douloureuse. Les photos du blog peuvent impressionner mais cela s'arrête là.
Donc il y a eu la prise de repères pour la réalisation du masque puis les séances de rayons.
Le personnel du centre de protonthérapie s'est montré exceptionnel de professionalisme et de courtoisie.
Remerciements au Docteur Dendale qui a pris le temps d'expliquer et de rassurer, mais toujours en disant la vérité.
Pour ma part j'ai eu le privilège d'avoir une chimiothérapie par fotémustine, je suis rentré dans le protocole après une sélection aléatoire par ordinateur.
Le protocole porte sur deux groupes, l'un soumis à la chimio et l'autre sous surveillance classique. Le bilan sera tiré dans quelques années.
Je me considère comme un privélégié car les médecins ont fait le maximum pour me sauver, la conjugaison des protons et de la chimio est ce qui se fait de plus poussé.
Pour la chimio j'ai eu l'implantation d'un cathéter que j'ai toujours. Cela non plus n'est pas douloureux, juste un peu désagréable.
Les injections ont commencé tout de suite s'étalant sur quelques séances.
Les premières se sont bien passées, puis la fatigue est venue vers la quatrième, de l'épuisement par la suite et un retour à la normale assez rapide.
Je voudrais dire à ceux qui s'interrogent et qui s'inquiètent que le traitement se passe bien et que le personnel de Curie est vraiment charmant.
Même si ces mots ne concernent que mon cas, je veux apporter à ceux qui le désirent mon témoignage personnel.
Un an après le diagnostic j'ai repris le sport de manière assez soutenue, préparation d'un raid vélo de 400 kilomètres plus de la course à pied.
Je ne suis pas un surhomme, mais jamais je n'ai laissé le crabe être le plus fort, le moral est important on ne le dira jamais assez.

Bien sûr il y a les choses qui fachent, j'ai perdu la vision presque totalement sur l'oeil gauche et je risque d'être énucléé dans les mois qui viennent.
Ceci étant la vie continue presque comme avant. Mon travail a changé et j'essaie de trouver mon épanouissement dans ce que je fais même si mon poste a été très largement modifié.
Il y a aussi , il ne faut pas voiler la face, le risque pour moi assez élevé de voir apparaître des métastases. Oui c'est vrai, mais on verra au moment opportun, à chaque jour suffit sa peine.
J'espère que mon expérience apportera un peu de soleil à ceux qui doutent et encore plus de force à ceux qui en ont a revendre. Bon courage à toutes et tous et n'hésitez pas à laisser un commentaire.


Egalement sur twitter :
#melanomedelachoroide

dimanche 6 novembre 2011

Confessions d'un templier tome 3



C'est avec ce tome 3 que s'achève la saga confessionelle du grand Maître des templiers Jacques de Molay.  Dès les premières cases le ton est donné, aussi bien pour l'ambiance, case N° 3 un chat noir prend la fuite et semble emporter avec lui la malédiction des Templiers.  Le dessin est toujours aussi précis et très agréable à regarder. L'alternance du jour et de la nuit est parfaitement rendu, les personnages révèlent leurs personnalités et le grand point d'honneur reste les scènes de batailles. Un réalisme saisissant, le soin apporté aux détails des personnages fait vraiment plaisir à regarder et même plus à détailler.
Un seul bémol, les scènes de batailles sont un peu trop gore, les auteurs ne nous avaient pas habitué à de telles effusions de sang.
Que reste t-il de ces trois tomes ?
Une bédé historico- romancée qui va devenir un incontournable de la bédé templière. Là où certains péchent par excès d'ésotérisme farfelu, ou d'autres se contentent d'un dessin minimaliste, Mm Bono et Falba ont conjugué leurs talents pour offrir ce qui a mon avis se fait de mieux dans le genre.
N'oubions pas que l'aventure des deux compères continue avec  " Cathares "

samedi 5 novembre 2011

Message aux hommes ( enfin qu'ils prétendent être )

L'origine de la violence de Fabrice Humbert



Chacun son dû.
Sujet maintes fois dévellopé dans des centaines de livre, légitimité ou pas de Humbert, son livre se lit d'une traite. Son approche du mal est très intéressante, va au delà de ce qu'il est convenu d'appeler le politiquement correct. Il dépeint une époque, replace les protagonistes de cette période dans le contexte, Il y a les méchants-méchants, les méchants-gentils et les gentils-méchants.
Facile en 2011 de tirer sur l'ambulance, bien confortablement assis devant son PC avec un pseudo. J'ai apprécié la démarche de Humbert qui trouve une autre voie que celle de la compassion ou du jugement. Ni procureur, ni trop indulgent, Humbert jette à la figure de ses lecteurs le récit d'une famille qui s'étale sur trois générations, la bourgeoisie de province, l'amour, l'adultère, la guerre et ses fichus camps de la mort. Humbert le dit avec beaucoup de tact, nous sommes tous les petits enfants de cette période. J'ai parfois le sentiment que nos historiens modernes oublient tout ce que le nazisme a induit dans notre société actuelle, Humbert remet les pendules à l'heure.