samedi 20 avril 2013

Rage de Stephen KING

 
 
 
Un bon roman ...râté,
Au début je me disais que je tenais un bon, voire très bon King. Cela fait un bail que je n'en ai pas lu.
Ca démarre sur les chapeaux de roues, le style est là, impeccable, King maîtrise son art et puis plouf.
Ca part en sucette, les états d'âmes d'un groupe d'adolescents retenus qui se livrent à coeur ouvert m'ont endormi, ça chipotte sur les peurs enfantines, les petites cruautés de l'enfance, ça ne pisse pas loin.
On pense aux faits divers américains, à ces tueries en milieu scolaire, mais King dévie pour se perdre dans les méandres de l'adolescence.
Je n'ai pas tout compris dans ce livre et surtout pas compris pourquoi King était parti en torche.
Dommage, le cadre était parfait pour en faire un grand livre.
Ceci dit ça se lit bien, mais ce n'est pas le meilleur du Maître.

Les fantômes de Lockerbie de Gérard de Villiers


SAS 197 Les fantômes de Lockerbie


Des fantômes falots
S.A.S nous entraîne à la poursuite des anciens potentats du régime Khadafiste.
La garde rapprochée du Colonel et surtout l'argentier des attentats perpétrés par le régime.
Il en a fallu de l'argent pour financer ces actions terroristes et Malko est à la recherche d'un de ces hommes qui aurait géré les portefeuilles Khadafistes.
Réfugié au Liban où il doit solder certains comptes, cet homme de paille d'or, est repéré par Malko qui joue sur la peur pour obtenir les N° de comptes ayant servi au financement de l'attentat de Lockerbie.
Le potentat a les nouveaux dirigeants libyens aux trousses et ils ne sont pas moins tendres que le Colonel.
Du Liban à la Suisse en passant par la Tunisie, S.A.S nous balade au milieu de ces régimes déséquilibrés. Toujours entouré de belles femelles hyper-sexualisées prêtes à assouvir les fantasmes les plus fous dans un dernier sursaut de survie.
Un tome très pâle qui ne tient guère la route et qui ne fait que dépeindre une triste réalité, un clou chasse l'autre.
On peut s'en passer.

mercredi 3 avril 2013

L'homme invisible de H. G. WELLS



C'est avec beaucoup de légèreté que j'ai commencé ce livre.
Dans la tête les images de David Macallum dans la série éponyme des années 70.
Des facéties, des rebondissements et de la SF relaxante, jem'attendais à une lecture légère et amusante. Erreur totale, dès le départ le climat est planté.
Une auberge, un homme qui y prend pension, dissimulé sous des vêtements qui le rendent méconnaissable, entouré d'un halo de mystère que chacun veut démasquer.
Mal leur en prendra.
Autant Maccallum incarnait un homme invisible sympathique et facétieux, autant Griffin pourra apparaître antipathique voire déconcertant.
Pourchassé, il prend son destin de mauvaise manière, préférant le côté obscur de la force, volant, trichant, animé d'une vengeance despotique à l'égard du genre humain.
Le règne de la terreur doit supporter son royaume.
Mégalo paumé, son histoire est servie par un style impeccable.
Il y a du Comics avant l'heure dans cette histoire, un super héros méchant, une ambiance brumeuse, des psychologies travaillées qui font de ce classique un indispensable du genre.
Ecrit il y a plus de 100 ans, il garde tout son mystère, tout son charme.
Il pose une des questions de l'homme face à ses monstres, ses inventions, ses choix et leurs utilisations.
Les chimères de la science sans conscience. La fragilité d'un homme qui décide de renier son genre, d'être hors de l'humanité.
Wells aurait pu nous pondre un navet plein d'effets et de facilités, ce n'est pas le cas.
Un grand livre du genre qui remet les pendules à l'heure avec peu d'effets spéciaux mais beaucoup de talent littéraire.