mardi 28 janvier 2020

Des profondeurs de nos coeurs de Benoit XVI et Cardinal Sarah



Tout d'abord il faut que je fasse quelques précisions.
J'ai déjà lu quelques livres écrits en commun entre le Cardinal Sarah et Nicolas Diat, ce sont des ouvrages d'une grande sagesse écrit avec beaucoup d'élégance.
La pensée du Cardinal Sarah me touche beaucoup, je trouve qu'il est juste dans ses jugements sur l'état de notre société et du catholicisme.
Benoit XVI est un grand théologien, même trop grand peut-être pour qu'il puisse être compris par le plus grand nombre, celui qui fait la loi à présent.
Je pense qu'il est injustement compris, c'est un pape que j'ai apprécié qu cours de son pontificat.
Cet ouvrage est écrit dans la tourmente, celui du synode concernant  l'Amazonie et sur l'éventuelle ordination d'hommes mariés étant installés dans la vie.
C'est une interrogation qui devrait trouver sa réponsed dans les prochains mois par décision du pape François.
Les deux auteurs proposent leurs visions de la chose.
Benoit XVI ne donne pas de réponse claire, il ne se positionne pas franchement mais on comprend le sens de sa pensée.
Il évoque l'Ancien Testament, le rôle des Lévites, les protestantisme, pour appuyer la particularité du catholicisme. j'avoue que pour moi sa pensée a été un peu confuse.
Le Cardinal Sarah est plus clair et sans s'opposer frontalement au Pape François.
Il remet les choses à leurs places et explique que jamais  au cours de l'histoire il y a eu un temps où les prêtres étaient mariés, s'ils l'étaient, ils devaient s'abstenir et être chastes, ce qu'on appelle  le mariage de Saint-Joseph.
Les médias  citent souvent le cas de prêtres mariés et celui du clergé Orthodoxe où certains prêtres peuvent se marier. Sarah explique que tout n'est pas si simple et que la pensée médiatique à beau jeu de faire des raccourcis simplistes.
Le cas de l'Amazonie et sa prétendue absence de prêtres qui mettrait en péril la foi et sa pratique ne trouve chez lui aucun écho.
Il explique qu'en Afrique, en Asie certaines communautés sont restaient des décennies sans voir de prêtres et qu'elles sont restées de ferventes catholiques pratiquantes.
Il insiste sur la particularité du sacerdoce du prêtre qui est l'époux de l'Eglise, qu'il s'y doit corps et âme.
C'est la partie qui m'a le plus passionné et que Sarah défend avec brio.
Car oui le catholicisme a sa singularité que n'ont pas les autres religions.
Sarah nous met en garde contre l'esprit du temps fait de progressisme et de relativisme.
Que l'Eglise est en crise mais que le Christ ne l'abandonnera jamais, ce que soit dit entre nous tout bon chrétien sait parfaitement.
Ce livre m'a déçu par le fait que le texte de Benoit XVI  qui est d'une grande qualité théologique me semble être un produit d'appel.
Le texte du Cardinal est comme toujours d'une grande sagesse et intelligence et aurait mérité plus de développement.
C'est un homme très utile  à l'Eglise et pour ma part je pense qu'il peut être le premier pape noir africain.
A la lecture de ce livre il est évident que deux camps se font face au Vatican et cet ouvrage est un avertissement lancé à François qui lui dit : Attention danger !
Je recommande vivement la lecture de cet ouvrage même si compte tenu de sa puissance théologique il aurait mérité plus de développement. Un goût d'inachevé me semble transparaître.
Manque de temps sans doute au regard des échéances qui arrivent.


samedi 25 janvier 2020

Notre-Dame de Lourdes de Henri LASSERRE.






Henri Lasserre est un journaliste et écrivain catholique du 19 ème siècle.
C'est suite à une guérison miraculeuse qu'il a décidé, se sentant redevable, d'écrire ce livre pour lequel il a mené une enquête et interrogé les principaux protagonistes des apparitions mariales.
En effet, alors qu'il commence à perdre la vue, des amis protestants lui conseille d'user de l'eau miraculeuse de Lourdes pour la recouvrer.
Croyant mais dubitatif il finit par se faire livrer de l'eau qu'il applique avec un linge sur son visage et ses yeux et retrouve la vue instantanément.
Son enquête va le mener à rencontrer et interroger le curé de Lourdes le Père Peyramale, le commissaire de police qui a auditionné Bernadette, le Préfet, le Maire et assister à la ferveur populaire.
Il dresse un portrait sobre de Bernadette, une jeune fille simple, peut instruite a qui va se révéler la mère de Dieu.
Vénérant Jeanne d'Arc et connaissant bien son histoire j'ai retrouvé des traits similaires dans Bernadette. La même détermination dans son témoignage, la même honnêteté, le même aplomb devant les huiles de l'Etat, pensez, qu'une jeune fille remet gentiment à sa place un commissaire de police qui a modifié ses déclarations. Que jamais elle ne se départira de ce qu'elle a vu. Qu'elle n'en tirera aucune gloire, aucun avantage et aucune richesse. Elle n'a jamais obligé quiconque à croire à ce qu'elle a vu, elle a simplement dit qu'elle était chargé de dire ce qu'elle avait vu.
Ces voyants ont tous la même attitude de piété et de confiance, on retrouve la même attitude avec les bergers de Fatima.
C'est un point qui mérité d'être étudier.
Ce n'est pas un livre qui est centré sur Bernadette mais sur Lourdes.
Il est indéniable que quelque chose s'est produit à Lourdes, Lasserre relate moult témoignages de miracles que chacun connaît et dont il a entendu parler. 
Il évoque la réserve intelligente de l'église, les assauts des libres penseurs contre cette superstition.
Tout a été fait pour contrer les révélations, des poursuites pénales, des interdictions de fréquenter le site, des arrestations, rien n'a pu y faire puisque nous savons à présent ce que représente Lourdes pour la chrétienté.
C'est un livre écrit en 1869, contemporain de tous les acteurs, Bernadette n'a pas pu le lire car elle était déjà morte.
Le style est daté mais très agréable à lire, quiconque veut en savoir davantage sur Lourdes peut se procurer ce livre qui en format électronique et au prix dérisoire de 0.99 €.


vendredi 10 janvier 2020

Le sourire des crabes de Pierre PELOT







Je n'aime pas faire ce que je vais faire mais je vais le faire quand même.
Dans ma vie j'ai lu des milliers de livres et ceux que je n'ai pas pu terminer se comptent sur les doigts des deux mains.
Même Belle du Seigneur je lai terminé, dans la souffrance certes mais terminé.
Concernant Pierre PELOT, j'ai adoré Maria, Beaucoup aimé La forêt secrète et apprécié l'Eté en pente douce.
Mais celui-là je n'ai pu le terminer par dégoût.
J'ai dû lire environ 45 pages.
L'Histoire est incompréhensible dès le départ. C'est un genre futuriste mais ancré dans notre présent.
C'est très bizarre, on dirait que la fin du monde se prépare.
Là où cela devient insupportable c'est quand les le frère et la soeur font l'amour.
Ca ma retourné les tripes, c'est infecte, ignoble, ils font ça avec passion et semble défier le monde est ses interdits.
J'ai arrêté, je ne pouvais pas.
Donc j'ignore la suite de ce livre et j'ose espérer que je lirai d'autres livres de Pelot mais avec celui-ci il ma vacciné pour un bout de temps.
A éviter selon moi.

lundi 6 janvier 2020

Jeanne relapse et sainte de Georges BERNANOS.
























Bon !bon !
Ce genre de livre est très particulier pour plusieurs raisons.
J'ai une grande vénération pour Jeanne sur laquelle je lis beaucoup de choses.
Nous sommes le 6 janvier et la Providence fait que c'est l'anniversaire de Jeanne.
Et Bernanos est un écrivain catholique remarquable et ses oeuvres sont toujours passionnantes et inspirantes.
Il faut savoir que Bernanos étaie marié avec une femme qui était une descendante de Jeanne par un de ses frères.
Tout est lié et ce livre rend un court hommage a celle que l'Eglise a condamné à une mort infâmante.
Sauf que l'Histoire n'oublie jamais rien et que quelques siècles après sa mort elle sera sanctifiée et honorée du titre de co-patronne de la France avec la Sainte Vierge et Thérèse de Lisieux.
Jeanne est tellement fantastique et Bernanos est sous le charme, il rend un bel hommage à la Pucelle au travers de 70 pages qui condamnent le clergé de l'époque, ses clercs qui unanimement ont assassiné Jeanne et replace la Pucelle au centre de l'histoire.
Je ne peux m'empêcher de mettre ces quelques lignes du radio-message de Pie XII le Radio-message à la France du 25/06/1956 pour le cinquième centenaire de la réhabilitation de Jeanne :

Et s'il peut sembler un moment que triomphent l'iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au ciel pour imaginer les légions de Jeanne d'Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et sauver la foi.



Indain Creek de Pete Fromm






















Cela faisait deux ou trois ans que ce livre était dans ma PAL, je voulais absolument le lire en hiver et puis le temps passait et je me retrouvais au printemps. Je considérais qu'il était trop tard pour le lire.
Cet hiver, ni une ni deux, je mets de côté les autres livres et me lance dans sa lecture.
250 pages au format poche, une histoire de deux ou trois soirées, au chaud, pour lire une aventure dans les montagnes américaines, rêver par procuration à une vie de trappeur, vivant seul dans une tente au coeur d'une prairie jouxtant une rivière avec des livres et un chien.
C'est dans ce genre d'aventure que nous balade Pete Fromm.
Le contrat est simple, 15 minutes de travail par jour, il suffit de surveiller, de l'automne au printemps,  une partie de la rivière où se trouve des millions d'oeufs de saumons destiné a réempoisonner la rivière.
Embauché par les Eaux et Forêts locales qui peinaient à trouver un volontaire pour ce genre de boulot, Pete s'y embauche avec joie et goût de l'aventure.
Pensez, 15 minutes de boulot par jour et le reste du temps vivre de chasse, de pêche et de promenade dans la nature, un vrai rêve.
Les aléas d'une vie de solitaire, les élans, les lynx, les cougars, la neige, le grand froid sont au menu.
Effectivement le récit est aventureux et fait rêver sauf que le style manque de souffle.
Tous les ingrédients sont présents mais il manque le style d'un Harrison, d'un London et même d'un Horn pour le côté aventureux.
J'attendais un grand et beau voyage de ce livre, je me suis retrouvé sur une destination assez banale.
Pourtant le livre avait été porté aux nues par France-Inter, Lire, Charlie-Hebdo, le Figaro Magazine.
Comme quoi il ne faut pas toujours faire confiance aux professionnels.
Ceci dit c'est un livre qui se lit bien, qui est agréable et que je ne regrette pas d'avoir lu, simplement il ne m'a pas passionné.

mercredi 1 janvier 2020

Dialogue des carmélites de Georges Bernanos





Georges Bernanos est un écrivain  de grand talent et il le démontre dans ce livre qui est une pièce théâtre.
Effectivement c'est très bien écrit, c'est inspirant.
Quel modèle que ces carmélites qui restent fidèles jusqu'à la fin.
Quel fut horrible cette révolution qui a déchaîné tous les plus bas instincts.
Où l'on découvre que le courage peut surgir du plus loin de notre être.
Que la promesse tenue est vertueuse.
Bernanos décline ici tout son talent, c'est son dernier ouvrage, publié de manière posthume après qu'un cancer du foie l'ait emporté.
Un très grand écrivain catholique mais qui dépasse par son talent toutes les querelles de chapelles.

Poulenc en a fait un opéra, un film avec Jeanne Moreau a été réalisé. A noter que ce film est consultable gratuitement sur la plateforme de streaming Youtube.
Les personnes qui  ont la foi trouveront dans ce livre une belle image du renoncement, de l'humilité et de la vertu au sein d'un couvent de carmélites.
Un ordre austère dont faisait partie la petite Thérèse.