dimanche 26 janvier 2014

L'histoire d'Helen KELLER


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L'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur ...7 etoiles
...disait Saint Ex, on entend bien et on ne parle bien qu'avec les mains lorsque comme Helen on devient aveugle, sourd et muet.
Une petite fille capricieuse, choyée par ses parents mais pas gâtée par la vie qui la condamne dès ses premiers pas.
Et puis il y a Ann qui débarque dans sa vie, sa sauveuse, qui va la dompter comme un cheval fougueux, lui enseigner à " parler " avec les mains.
La petite Helen deviendra grande, sera une brillante étudiante, fera des milliers de conférences pour collecter de l'argent pour les aveugles, rencontrera tous les présidents des USA, fera du music-hall et surtout elle donnera tout le long de sa vie et bien après une leçon de courage, de ténacité et de volonté aux valides , qui parfois se plaignent pour un rhume ou une peccadille .


Le livre est dans la collection jeunesse et se lit bien, évidemment il pèche par manque de développement de la psychologie d'Helen, de ses difficultés, de sa compréhension du monde, cependant malgré cette version jeunesse il peut satisfaire les adultes.

FRANKENSTEIN de Mary SHELLEY

 
 
 
Ah ! terribles lacunes... enfin comblées.
De Frankenstein je ne connaissais que l'image de ce monstre issue du film de James WHALES réalisé en 1931.
Je pensais même que Frankenstein était le nom du monstre alors qu'il n'en a aucun.

Le roman de Mary Shelley a donc été dévoyé par l'industrie naissante du cinéma américain.
Car au-delà du monstre il n'y a pas grand chose de commun entre le film que je n'ai jamais vu et le livre.

Livre indispensable, classique indétrônable du genre.
Bien sûr il souffre de quelques facilités de récits mais enfin quel ouvrage !
Usant du thème éternel de la suffisance humaine, Shelley a écrit un livre dans lequel tous les travers de l'espèce humaine sont incarnés par Frankenstein.
Ce fameux feu prométhéen, cette soif d'apprendre pour dépasser les éléments, soumettre la nature aux désirs de puissance et de reconnaissance.
Car Frankenstein est avant tout un arriviste qui veut se distinguer et surpasser ses maîtres.
Ainsi il crée " le Monstre ", créature qui va échapper à son créateur, qui va exister par elle-même, éprouvé de désirs, les exiger et qui sera prête à tuer pour parvenir à ses fins.
Mais qui est responsable ? Frankenstein l'illuminé ou sa créature. Le père n'a-t-il pas des devoirs envers son fils ?
Shelley nous donne une bonne leçon qu'il faudra retenir pour les siècles futurs, c'est celle qui nous dit que toute création échappe à son inventeur, qu'elle vit par elle-même pour elle-même, que l'enfer est pavé de bonnes intentions et que cette leçon nous ferions bien de la comprendre.
Car " Le monstre " symbolise notre évolution et ses créations, il n'y a qu'à voir l'esprit des choses que nous avons créées et qui nous ont échappées.
Shelley fait beaucoup de parallèles avec la religion chrétienne, la création, le premier homme qui s’ennuie sans compagne et qui demande à son créateur de lui en concevoir une, le péché, la mort, la soif de connaissance malgré les tabous.
Enfin comment ne pas évoquer la lâcheté de Frankenstein, qui s'efface au moment des assises de Justine l'innocente victime, bouc émissaire envoyé à l’échafaud.
Frankenstein qui se dédouane des morts que sa création a engendrés, qui fuit ses responsabilités, qui délègue la résolution de ses erreurs à des tierces personnes et qui ne semble pas vraiment prendre conscience qu'il n'a créé que la mort.
D'ailleurs son salut ne viendra que de sa mort et de celle de sa créature qui aura plus d'élégance en s'immolant, s'offrant en sacrifice pour laver les crimes impardonnables commis par procuration, cela ne vous rappelle rien ?
Au fait ce monstre hideux, sur-humain, est-il si monstrueux, ses réflexions, ses désirs, ses émotions sont si humaines que c'en est troublant
Un roman très important de la littérature qui malgré quelques coquilles en format numérique gratuit ravira les curieux.

UTOYA de Laurent OBERTONE


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Utoya, Norvège, 22 juillet 2011, 77 morts.
" Je m'appelle Anders BREIVIK et je ne regrette rien"

Je n'avais pas lu le premier livre de Laurent OBERTONE " France orange mécanique " n'ayant pas besoin de la confirmation de ce que je vois chaque jour dans mon pays.

Avec ce second ouvrage OBERTON tape fort et ça claque.
Déjà censuré par la clique anti-raciste grenobloise, boycotté par les médias bien pensant, OBERTONE trace son sillon avec un pic à glace.

La préface de Bourgoin, spécialiste auto-proclamé des tueurs en série, me parait superflue sinon inutile.
BREIVIK n'est pas un tueur en série, il est un tueur politique et ce n'est pas la même chose.

Dès le départ nous sommes plongés dans le cerveau de BREIVIK, quasiment tout le livre utilise le Je, parfois entrecoupé de témoignage ou d'avis de médecins.

Pourquoi BREIVIK est un tueur politique ?
Parce qu'il est opposé à la direction que prend son pays et l'Europe, une islamisation rampante, appuyée par des politiques serviles et lâches souvent marxistes.
BREIVIK n'aime pas les marxistes et va pendant des années écrire un manifeste de 1500 pages ,TEMPLIER 2083 .
Il y expose sa vision de l'état de l'Europe et des moyens de parvenir à une inversion de la tendance actuelle.
Il y croit et pense être un des détonateur qui réveillera les conscients endormies.
Pendant 9 ans il prépare un attentat au cœur d'Oslo, maniement des armes, musculation, construction d'un réseau internet permettant la diffusion de son manifeste.
22 juillet 2011 une bombe explose au cœur d'Oslo, c'est la panique.
BREIVIK met immédiatement le cap sur UTOYA, une île sur laquelle se rassemblent les gauchistes norvégiens (une espèce de front de gauche ), là il va exécuter 77 personnes, des jeunes essentiellement, avant de se laisser capturer par les forces de police.

OBERTONE a beaucoup travaillé pour établir son récit, analysé, comparé des milliers de pages, il en ressort un livre coup de poing, qui retrace l'itinéraire d'un homme qui a mis son intelligence exceptionnelle au service de sa cause louable mais à l'action délétère.

Comme le dit BREIVIK-OBERTONE, il y a eu l'accident Hitler, qui a permis la lopétisation de l'homme européen.
Je dis qu'il y a maintenant l'accident BREIVIK.
Soyons certains qu'il y aura d'autres BREIVIK.

J'ai pour ma part beaucoup de doute sur la seule responsabilité de BREIVIK, à l'heure où la NSA arrive à connaître la couleur du string de la plus petite secrétaire de n'importe quel ministère, on ne pourra me faire croire qu'un homme seul, utilisant les forums internet, achetant des armes de guerre, faisant réaliser des placards à l'effigie d'un service de police spécialisé, achetant un uniforme de la police, un homme politisé, intelligent certes mais pas omniscient, puisse au nez et à la barbe des services de renseignements mener une opération d'une telle envergure.
Je pense qu'effectivement il a agi seul, mais certains ont dû fermer les yeux et se boucher les oreilles.

Tout est détaillé dans ce livre, on est avec BREIVIK et c'est un sacré coup de maître.