lundi 26 novembre 2018

Les murailles de feu de Steven PRESSFIELD





















Le style m'a un peu gêné, cela est-il sans doute dû à la traduction.
L'histoire se tient bien et la crédibilité est assurée par une indéniable historicité du récit.
La lecture du livre se trouvera confortée par le visionnage du film 300 qui colle parfaitement au livre ou vice versa.
Chacun à la lecture peut y trouver son compte , de l'histoire épique, de la dévotion, du courage, l 'abnégation d'un peuple pour sauver sa patrie, l'identité, la résignation et le don de soi.
D'autre y verront le formatage d'une société où les êtres sont dédiés inexorablement au combat et la protection des leurs dans un idéal patriotique.
Un bon livre qui réconcilie histoire et roman et jamais l'un au détriment de l'autre.
Dans nos temps d’individualisme et de jouissance consumériste où beaucoup d'êtres ne se développent que dans l'égocentrisme, un livre qui donne à réfléchir. 
Critique de 2007

Citoyens Clandestins de DOA






















D'emblée on évolue aux marges du système qui nous conditionne tous.
La trame, les services secrets militaires ou policiers.
Des agents secrets, clandestins, manipulateurs ou manipulés.
Des chausse-trappes entre services de l'Etat, des journalistes fouineurs, rien de bien particulier sinon que tout ce beau monde se croise, s'entrecroise et plus si affinités. Les frontières sont fragiles et les intérêts des uns peuvent faciliter l'avancement des autres. Tout cela sur fond d'attentat du 11/09 et de la présence d'islamistes sur notre beau territoire, prêts à enclencher la guerre sainte au nom d 'Allah.
Leurs armes, des fûts toxiques qui transitent entre le proche Orient et notre sol, tout cela avant les élections de 2002.
L'objectif, retrouver ces fûts, et cela par n'importe quel moyen.
Un sujet dense pour traiter d'une situation qui ne doit pas être trop éloignée de la réalité, même si l'auteur use de facilité pour faire rebondir le sujet.
Les personnages manquent parfois d'épaisseur notamment Amel et les clichés sont parfois un peu lourds.
Le récit ne m'a pas emballé outre mesure et ce livre ne laissera pas de marque indélébile dans mes neurones.
Toutefois on ne peut contester la recherche en amont, mais l'auteur, qui en est à son troisième roman doit acquérir plus de relief dans la composition de ses personnages pour faire adhérer ses lecteurs qui pourraient devenir des inconditionnels. 
Critique de 2007

L'Ami retrrouvé de Fred Uhlamn





Petit livre, petite histoire banale, petites phrases joliment tournées et agréables à lire, petits riens de tous les jours décrits dans un style facile qui peut réconcilier les anti-livres avec la lecture.
Ce qui est remarquable dans ce livre c'est l'ouverture de champ que donnent les événements qui s'y déroulent.
A la manière d'un petit prince, les idées sont simples, l'histoire tient en deux mots, mais la construction est remarquable.
Et puis le livre tient tout entier dans la dernière phrase qui tombe comme un couperet et qui sublime l'intégralité du récit.
Vraiment à lire, pour au moins se faire une idée et ne pas prendre en considération les critiques à l'emporte pièce déjà présentes sur le site.
Quatre étoiles qui seront jaunes comme le sceau de l'infamie que certains hommes ont voulu poser sur d'autres hommes, et que le courage et la résistance ont réussi à briser pour redonner un peu de soleil à l'humanité. 
Critique de 2007

dimanche 25 novembre 2018

Alexandre DUMAS Les Trois Moustequaires.





Dès le titre du livre, Dumas nous induit en erreur et nous manipule. Il nous balade au coeur d'une épopée merveilleuse et lyrique.
Il fait mouche à la moindre phrase et porte l'estocade grâce à ses rebondissements fulminants.
Cependant, même si les protagonistes incarnent à merveille les différents caractères de l'espèce humaine, d'Artagnan la pugnacité et le panache, ses acolytes le dévouement et l'honneur dans le service. Milady la femme vénale, astucieuse, malicieuse, incarnant par la subtilité de ses charmes le serpent tentateur qui brise le salut des hommes, pensons au pauvre Felton.
Si les complots les plus vils ourdis dans les arcanes des palais nous incitent à prendre parti pour démêler l'écheveau des trahisons et les retournements de situations, et bien un certain endormissement s'empare de moi à certains chapitres du livre qui donnent le sentiment de remplir le texte inutilement, c'est le propre du feuilleton de l'époque.
Cependant entre l'arrivée de d'Artagnan à Paris, son ascension sociale qui ferait rêver plus d'un contemporain, les duels au nom de l'honneur, toujours encadrés de fair play, les cavalcades au travers du pays, les amourettes et les grandes passions, parfois se fait sentir une baisse de rythme qui oblige à forcer la lecture pour pouvoir rebondir sur un autre chapitre.
Alors oui un grand livre, écrit en parallèle du comte de Monte Cristo qui selon moi dépasse les trois mousquetaires.
Quatre étoiles pour les trois mousquetaires. 
Critiques de 2007

Franck THILLIEZ La Chambre des Morts






















Génération spontanée de nouveaux auteurs à l'instar d'un Chattam qui fait office de chef de file, Thilliez s'installe dans le même sillon creusé au stylo acide de ces illustres prédécesseurs, français ou anglo-saxons.
Il y a un peu de tout dans la chambre des morts, et l'auteur, voulant désamorcer la critique fait lui même allusion à ses influences. Blair witch project, le silence des agneaux, Evil dead.
Alors oui , l'ambiance est bien présente dans le récit, le rythme est haletant et c'est avec frénésie que l'on tourne les pages de ce livre.
Cinq étoiles seraient méritées pour le déroulement et l'agencement de l'histoire, une certaine forme d'originalité, les terrils, les corons, l'anti héroïsme dans un premier temps de ses protagonistes.
Puis au fil de la lecture les étoiles se perdent en chemin.
Des ficelles un peu grosses pour tisser la trame, du déjà vu ailleurs ( voir supra), des facilités.
On ne peu enlever le mérite de certaines tournures qui font mouche, qui plantent le décor brutalement.
Et enfin cet inexorable inexactitude des polars en général, sur l'univers de la police et ses approximations.
De " simples brigadiers ", entendre non officier de police judiciaire, enquêtant sur un enlèvement, séquestration et homicide.
Des erreurs dans la description des armes, le Beretta utilisé n'est pas un revolver mais un pistolet.
Des erreurs de police technique, et oui la dentition n'est pas la denture.
Un commissaires qui tutoie ses subalternes.
Enfin un commissariat de sécurité de publique, en bref celui que vous avez en bas de chez vous, qui prend en charge une affaire qui ébranlerait en réalité toute la France et qui se verrait confiée à la PJ régionale.
Si on passe outre ces égarements propres au genre alors oui le bouquin est passionnant. Mais enfin messieurs les auteurs allez vous renseigner auprès de vrais flics, il seront ravis, et puis le récit ne ferait que gagner en véracité, pensez au film L 627.
Ah j'allais oublier les amourettes un peu faciles qui pourraient faire croire si ce n'était le reste du livre à la collection harlequin.
Néanmoins continuez M. Thilliez, vous nous faites peur avec talent, vous souffrez encore de quelques erreurs de jeunesse qui n'empêcheront en rien la lecture de vos autres livres. 
Critiques de 2007

vendredi 23 novembre 2018

Jeanne d'Arc Vérités et légendes de Colette BEAUNE







Il y a les romans et les livres d'histoire.
Celui de Colette BEAUNE appartient à la seconde catégorie version sérieuse et certifiée.
C'est le premier livre que je lis de cet auteur et je n'ai pas été déçu.
J'ai déjà lu plusieurs livres sur Jeanne mais le fait d'en lire un énième n'a en rien freiné ma motivation et mon entrain.
Le livre est relativement court et délivre pas mal de vérité et brise certains mythes ou légende.
C'est très instructif.
L'avantage c'est que la dame est reconnue en qualité de médiéviste, qu'elle sait ne pas se laisser faire et notamment par les mythographes et les bâtardistes.
Elle leur mène la vie dure et c'est justifié.
Que l'on raconte des bêtises dans un roman, et ceux-ci ne manquent pas en ce qui concerne Jeanne, mais ce genre de livre ne m'intéresse pas.
Le lecteur féru d'histoire et de faits collationnés par un historien va trouver son compte ici.
C'est clair, précis, jamais redondant et surtout vérifié.
Mme Beaune ne laisse rien au hasard, comme elle le dit elle ne se base que sur des écrits jamais sur des rumeurs ou des témoignages non vérifiés.
Tout est passé en revu, sa naissance, son enfance, sa situation sociale, son ascension, ses voix, son charisme, son procès,  sa condamnation, son supplice, son influence après sa mort.
Ceux qui ne connaissent pas Jeanne et pourraient craindre d'être submergés d'informations ne doivent pas le penser.
C'est un bon travail de vulgarisation intelligente qui ne dénature pas l'histoire de Jeanne comme pourrait le faire un vulgarisateur trop enclin à réduire l'histoire de Jeanne.
Il y a beaucoup de de choses à dire sur Jeanne, j'ai envie de dire que chacun à sa Jeanne, des tonnes de livres plus ou moins sérieux ont été écrits sur elle, celui-ci est hautement recommandable.


mardi 20 novembre 2018

Le Cheminot Asada Jirô

Critiques de 2007



Critiques de 2007



















M'intéressant à la formule manga de l'oeuvre citée, les aléas ont fait que je l'ai reçu sous sa forme de roman.
Les critiques du mangas étant plus qu'élogieuses, je me suis lancé dans la lecture du livre.
Ouais bof, je ne partage pas toute l'opinion de la critique précédente. Certes ce sont deux nouvelles gentilles, à ce sujet la deuxième est plus intéressante quant à la psychologie des personnages, et sur le côté dramatique de nos sociétés qui marchandise les êtres.
La première nouvelle est plutôt fantatisco- onirique.
Deux nouvelles qui auraient pu paraître dans un journal quelconque et faire profiter au plus grand nombre de l'éventuel talent, puisque c'est écrit au dos du bouquin, de l'auteur.
Ceci ne m' empêchera pas de lire le manga auquel d'ailleurs le romancier a participé. 

Critiques de 2007