Génération spontanée de nouveaux auteurs à l'instar d'un Chattam qui fait office de chef de file, Thilliez s'installe dans le même sillon creusé au stylo acide de ces illustres prédécesseurs, français ou anglo-saxons.
Il y a un peu de tout dans la chambre des morts, et l'auteur, voulant désamorcer la critique fait lui même allusion à ses influences. Blair witch project, le silence des agneaux, Evil dead.
Alors oui , l'ambiance est bien présente dans le récit, le rythme est haletant et c'est avec frénésie que l'on tourne les pages de ce livre.
Cinq étoiles seraient méritées pour le déroulement et l'agencement de l'histoire, une certaine forme d'originalité, les terrils, les corons, l'anti héroïsme dans un premier temps de ses protagonistes.
Puis au fil de la lecture les étoiles se perdent en chemin.
Des ficelles un peu grosses pour tisser la trame, du déjà vu ailleurs ( voir supra), des facilités.
On ne peu enlever le mérite de certaines tournures qui font mouche, qui plantent le décor brutalement.
Et enfin cet inexorable inexactitude des polars en général, sur l'univers de la police et ses approximations.
De " simples brigadiers ", entendre non officier de police judiciaire, enquêtant sur un enlèvement, séquestration et homicide.
Des erreurs dans la description des armes, le Beretta utilisé n'est pas un revolver mais un pistolet.
Des erreurs de police technique, et oui la dentition n'est pas la denture.
Un commissaires qui tutoie ses subalternes.
Enfin un commissariat de sécurité de publique, en bref celui que vous avez en bas de chez vous, qui prend en charge une affaire qui ébranlerait en réalité toute la France et qui se verrait confiée à la PJ régionale.
Si on passe outre ces égarements propres au genre alors oui le bouquin est passionnant. Mais enfin messieurs les auteurs allez vous renseigner auprès de vrais flics, il seront ravis, et puis le récit ne ferait que gagner en véracité, pensez au film L 627.
Ah j'allais oublier les amourettes un peu faciles qui pourraient faire croire si ce n'était le reste du livre à la collection harlequin.
Néanmoins continuez M. Thilliez, vous nous faites peur avec talent, vous souffrez encore de quelques erreurs de jeunesse qui n'empêcheront en rien la lecture de vos autres livres.
Critiques de 2007
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