mercredi 28 septembre 2011

Mère épuisée de Stéphanie Allenou


Famille je vous hais,
Stéphanie faitle récit d'une mère comme toutes les autres avec ses qualités et ses défauts. Ses bonnes intentions, ses désirs de réussite et sa vision de la famille va être mesurée à l'aune de son surmenage, du fameux burn-out.
Les grossesses, les journées à rallonge, la difficulté de trouver sa place dans la société quand on est une mère au foyer, le rôle et la place du père, la famille et ses enfants, qui sont de minis tyrans. De déconvenus en épuisement, Stéphanie " jetée en pleine mère " saura rebondir, se redynamiser et devenir une mère, ce qu'elle accepte enfin.
Tableau parfois un peu noir de la famille et de la fratrie, un regard objectif sur les responsabilités de la mère qui doit aussi être femme.
Les primo parturiantes seront peut être effrayées par ce livre, mais on ne peut  pas jeter le bébé avec l'eau du bain, il dit des vérités  et n'évite aucun écueils ( la violence, le bout du rouleau).
Moi qui suis un homme et un père, j'ai parfois retrouvé des moments vécus, comme cela vous arrivera sans doute.

mercredi 21 septembre 2011

A l'ouest de Olivier Adam



En première ligne il faut que je dise tout de suite que je suis un inconditionnel de Olivier Adam. Je l'ai découvert sur le tard, par hasard et n'avais aucun a priori sur son travail.
" A l'ouest " est une longue nouvelle ou un cours roman qui a deux vertus. La première est de ravir ceux qui aiment Olivier Adam et la deuxième d'agacer ceux qui ne l'aiment pas, confortant chacun dans son camp.
L'histoire un peu morose d'une famille décomposée coincée entre l'Intermarché et la voie ferrée dans un pavillon clefs en main. Tous les destins se ressemblent et chacun dans la famille essaie tant bien que mal de lutter contre cette force normative.
Chacun s'échappe dans son paradis artificiel. Tout le monde se perd et s'isole dans un destin gris. Il ne faudrait pas grand chose aux personnages de Adam pour être heureux, peut être qu'une chose, celle de ne pas avoir perdu leurs illusions.
Chaudement recommandé par moi, sauf si vous êtes triste et nostalgique. Dans ce cas il faudra éviter tous les romans de Olivier Adam.

lundi 19 septembre 2011

Les allumettes suédoises de Robert Sabatier



Les épisodes de la vie de Olivier se succèdent sans jamais lasser le lecteur. La vie, sur la butte Montmartre, de ce petit orphelin est bourrée de charme d'antan. Les métiers d'artisanat, le peuple de la butte, mais aussi la crise d'entre deux guerres. Il y a du " Quai des brumes ", un peu de" La guerre des boutons " dans ce livre. Les nostalgiques d'une époque révolue, d'un Paris ayant disparu y trouverons leur compte, les autres sauront se contenter d'une histoire tragique mais pas pathétique servie par la  belle langue de sabatier. Un roman populaire de qualité.

mercredi 14 septembre 2011

Malia " Young Bones "


Originaire du Malawi, ayant émigrée en Angleterre, c'est à New-York qu'elle débute comme chanteuse.
La petite histoire raconte que c'est en entendant une chanson de Liane Foly que Malia a contacté André Manoukian.
Membre du jury de la nouvelle star, le télé-crochet de M6, producteur, compositeur, arrangeur, André Manoukian maîtrise l'art du grand écart artistique.
Sideman de Charles Aznavour, il a également composé un album de musique arménienne.
Le voici compositeur pour Malia.

Si dans les années 90 il faisait des " Rêves Oranges " avec Liane Foly, il nous propose ici un jazz vocal efficacement servi par Malia et pouvant séduire les nombreux fans de Melody Gardot, Diana Krall ou Norah Jones. Malia se positionne en dauphine face à ces reines du smooth jazz, mais il reste de la place.
 
 

lundi 12 septembre 2011

La tyrannie des mouches de Jean-Luc Luciani

Les éditions Mutines, petite maison d'édition bourguignonne a édité cette nouvelle de 98 pages.



" Les hommes de plumes rarement des armes à feu, mais cela peut se prodruire. Ainsi, en 1873 Verlaine tira par deux fois sur Rimbaud ..."

Belle entrée en matière pour Ernest, noveliste reconnu et estimé, mais qui a quelques difficultés à livrer son nouveau manuscrit à temps.
Et ce n'est pas en éclusant des godets au fond d'un bistro peuplé de loulous, d'ouvriers et d'anars qu'il parviendra à racoller sa muse.
En désespoir de cause et aussi parce que Cassandra attend un bébé, Ernest va se laisser convaincre par Boris, junkie notoire,  de faire écrire le roman par un Nègre. Sorte de Bukowski banni, Amédée va écrire un livre au succés retentissant avec pour seul viatique des lignes de mots qui entrecroisent des lignes... de coke.
A la croisée du polar, du roman de genre, de la satyre sociale, La majestée des mouches offre un bon moment déjanté sur l'angoisse de la page blanche.