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samedi 20 janvier 2018

Sens Interdits de Jacques Saussey

Sens Interdit[S] par [Saussey, Jacques]




















Il y a quelques années je m'étais fait la promesse de ne plus lire de polars.
Le dernier avant cette résolution était Train d'enfer pour ange rouge de Franck THILLIEZ.
J'en avais lu des tombereaux et j'étais lassé.
L'année dernière on m'avait offert un Fred VARGAS, je l'avais lu par politesse et un brin de curiosité.
Aucun polar depuis cette date.
Donc je n'aurais pa su tenir ma promesse car je viens de terminer celui de Jacques SAUSSEY.
Il faut dire qu'il avait tout pour me titiller la rétine.
Effectivement, l'intrigue se déroule à Sens, petite ville de Bourgogne au nord d'Auxerre, sous préfecture de l'Yonne.
Il faut dire qu'il s'en est passé de belles dans ce département très rural, Emile LOUIS, Michel FOURNIRET et d'autres y ont laissé des traces.
Je le confesse jai eu très envie de le lire, et je jubilais à l'idée de suivre une enquête dans cette ville que j'ai connue comme ma poche.
Sur ce point j'ai été très déçu.
L'auteur ne met pas du tout en relief les particularités de cette ville qui a pourtant beaucoup à offrir pour un décor de polar.
Mise à part la rivière, le commissariat de police, une zone industrielle et un pont, rien n'est mentionné de cette ville sur laquelle on n'apprend pas grand chose.
Et pourtant l'auteur doit bien la connaître car il réside à quelques encâblures.
C'est fort dommage.
Je vais néanmoins le dédouaner car il n'avait pas les coudées franches.
J'ai cru comprendre qu'il y avait un cahier des charges à respecter et qu'il n' a pas  pu faire ce qu'il a voulu.
Nombre de caractères limités, est surtout faire vivre le personnage de l'embaumeur dont les histoires sont tissées par d'autres auteurs au sein d'une série, un peu comme le Poulpe.
Au-delà de cette contrainte j'avoue quelques belles surprises mais également quelques regrets.
L'histoire se situe au sein de la société sénonaise, des notables exactement, juge, notaire, avocat, gendarme.
Les enfants de ses personnes sont retrouvés morts.
L'enquête patauge, c'est là que le préfet ! fait appel à l'embaumeur, ex légionnaire devenu thanatopracteur qui va jouer au  médecin légiste et policier fin limier, rien que ça !
Aucune crédibilité à ce niveau. Le préfet n'a aucune emprise sur une procédure pénale, un thanato n'a aucun pouvoir de police. Un peu léger tout ça.
Le second reproche c'est que ce genre d'affaire dans une si petite ville ferait grand bruit, l'auteur passe sous silence cet aspect des choses.
Cette histoire aurait pu se passer dans n'importe qu'elle ville sans que l'on ne s'aperçoive de quoi que ce soit, tant les précisions géographiques sont pauvres voire inexistantes.
Cela m'a énormément déçu, je pensais revivre par procuration quelques instants palpitants au sein de Sens, nada !
Ensuite, comme tout polar, il y a les incontournables, le glauque ( mais pas trop ici), le sexe ( un peu), les calembours un peu gras ( acceptables) et les imprécisions procédurales. Des scènes de crimes ouvertes à tous les vents, des policiers forcément incompétents dont on se rit, et les poncifs habituels du genre.
Je ne suis pas objectif car cela fait longtemps que j'ai abandonné ce style de livre dont la plupart tourne autour du même pot avec les mêmes recettes.
Je sais cela ne doit pas être facile de renouveler le genre, mais que diable, un peu d'efforts.
Je n'ai pas envie de casser Jacques SAUSSEY qui est un auteur passionné et qui met tout son cœur à son ouvrage et toutes ses tripes au service après-vente. Il arpente beaucoup de salons du livre et dédicace dans beaucoup d'endroits.
C'est un auteur que je soutiens en ayant acheté ses livres, mais je suis trop désabusé par le genre pour être dithyrambique.
Mise à part cela ce n'est pas un mauvais livre, il se lit façon page-turner, comme ont dit, c'est rythmé, ça rebondit, dans le genre il y a une logique et au final vous passerez un bon moment avec un polar honnête.


samedi 25 février 2017

Temps glaciaires de Fred VARGAS



















Je n'ai jamais lu de roman de cet auteur pour une raison majeure.
Elle est un soutien au terroriste assassin communiste Cesare BATTISTI et cela me suffit pour la bannir de mes lectures.
Egalement, cela fait des années que je n'ai pas lu de polar, étant lassé de ce genre de bouquin ou tout fini par se ressembler.
Sauf que parfois la vie fait des cadeaux et surtout aux alentours de Noël.
On m'a donc offert ce roman. J'ai mis mes convictions et mes résolutions sous le boisseau et commencé la lecture.
En dépit de ce que j'ai dit plus haut je vais être tout à fait objectif, si, si je peux l'être.
Je n'ai pas la possibilité de comparer avec les autres ouvrages.
Le style de l'auteur n'a rien de particulier, il est assez banal et comparable à la production générale.
L'intrigue est tirée par les cheveux et surtout la séquence du retour sur l'île où sont retrouvés les petits os d'un homme et d'une femme après 10 années de tempête.
La longue séquence de reconstitution de l'assemblée est au début jouissive puis devient lassante.
Il faut parfois se contraindre à relancer la lecture qui perd son rythme. A mon avis le livre aurait été amputé de 60 pages qu'il n'aurait rien perdu de son intérêt.
Les principaux personnages ne sont pas attachants, le commissaire et son équipe manque de relief et les personnages secondaires s'effacent vite au fil des pages.
Le rythme est prenant, l'intrigue a parfois des rebonds intéressants mais peine à convaincre.
Ce que j'ai apprécié c'est que l'auteur nous épargne les scènes sanguinolentes à la Chattam et Thilliez.
Outre ses convictions politiques je dirais que ce livre n'est pas un mauvais roman, vous voyez que je ne suis pas méchant, que le style de l'auteur plaira à beaucoup de lecteurs, que l'intrigue elle aussi plaira aussi bien aux hommes qu'aux femmes et comme elle est saupoudrée de culture historique flattera les plus exigeants des lecteurs.
Donc je recommande sans problème ce livre qui semble d'ailleurs avoir fait son chemin sans avoir attendu mon avis.
Je continuerai à ne pas acheter ses livres qui pourrait profiter à la villégiature d'un assassin réfugié au Brésil.

dimanche 27 octobre 2013

La Vengeance du Kremlin de Gérard de Villiers.

 
 
Ne pas se mettre en travers du chemin de Poutine.
200 ème aventure du prince Malko Linge et quelle aventure.
Des arcanes du Kremlin où sont ourdis les plans les plus machiavéliques, de Londres à Tel-Aviv , GDV nous offre une bonne tranche d'infiltration dans les méandres de ce pouvoir russe s'appuyant sur des barbouzes et des clans mafieux pour exécuter les basses besognes utiles au pouvoir.
L'affaire Litvinenko est ici présentée comme une erreur dans l'aiguillage, il ne serait qu'une victime collatérale d'une vengeance plus précise, celle qu'a conservé Poutine à l'égard de Berëzovski qui soit dit en passant a placé Poutine là où il est, avant de fomenter sa chute, ce qu'il ne fallait pas faire.
GDV surfe sur l'actualité qui colle à ce S.A.S.
Le premier ministre britannique semble vouloir passer l'éponge sur ce meurtre par empoisonnement, les accords marchands et les intérêts d'une nation passent avant la vie d'un homme.
Un matin, Berëzovski est retrouvé pendu dans sa salle de bains !
Suicide ? Assassinat ? qui se cache derrière cette fin tragique mais prévisible ?
Malko va mener l'enquête avec brio, toujours entouré de putes callipyges aux yeux verts en amande, buvant sa vodka et mettant, comme GDV , ses réseaux en branle.
Un bon S.A.S, dans lequel GDV distille au gré des chapitres des infos croustillantes sur Poutine et sa cour, car comme toujours avec GDV on est certain de ce qu'il avance, des vérités très bien renseignées.

mercredi 31 juillet 2013

Cherchez la grosse bête de Jack Webb

medium
 
 
 
Je traînais mes guêtres sur une brocante et je suis tombé parmi tant d'autre sur cet ouvrage des années 60. Certainement le mot WEBB a-t-il trouvé écho dans ma cervelle d'homme moderne connecté.
Pas convaincu je l'acquis pour la modique somme de 20 cents et le mis dans ma poche et continuais mes pérégrinations.
Bien m'en a pris.
Je croyais qu'il s'agissait d'un de ses nombreux auteurs de ces années-là avec de multiples pseudos à l'instar de Dard.
Jack Webb avait de multiples talents de réalisateur, acteur et écrivain, comme quoi ...
Imaginez-vous tenir une animalerie, aller boire un cordial au bistrot du coin et soudain une rousse incendiaire se place à vos côtés, chagrinée, perturbée pour tout dire inquiète.
Ce n'est pas tous les jours que cela arrive et il faut parfois croire en sa bonne étoile.
Bien sûr vous l'invitez chez vous, elle accepte, monte dans l'appartement, dans lequel... il ne se passe rien.
La belle est trop désemparée et son acceptation cachait d'autres desseins.
Frustré mais pas aigri, tout se corse quand vous êtes réveillés le lendemain par la police qui vous informe que le chauffeur de taxi qui a ramené la belle et mort et que la pépée a disparu et que de surcroît elle est la fille d'un sénateur très puissant qui mettra tout en œuvre pour la retrouver et que vous êtes évidemment le premier suspect.
Comme dirait le héros passionné d'aquariophilie, il vaut mieux élever ses lunules bleues en toute quiétude.
Mais la machine est lancée et fait feu de tout bois, la maffia s'en mêle, un acteur californien ramène son grain de sel, ce qui pimente le récit, ça flingue comme dans un vrai polar, es politiques sont trempés jusqu'au cou, et la belle est trop belle.
Au final, un très bon polar des années 60, bien traduit, avec une ambiance de rêves, de la fumée de cigarette, des chapeaux, des impers, des grosses berlines américaines, des pin-up opiniâtres, un livre à lire avec Ben Webster ou Hawkins en musique de fond, un pur plaisir.

PS : pourquoi diantre sommes-nous passés de bons polars bien rôdés, à ces policiers morbides ou le sang et la bidoche coulent à flot et qui n'ont pas l'avantage sur ce type de bouquin !!!!

samedi 20 avril 2013

Les fantômes de Lockerbie de Gérard de Villiers


SAS 197 Les fantômes de Lockerbie


Des fantômes falots
S.A.S nous entraîne à la poursuite des anciens potentats du régime Khadafiste.
La garde rapprochée du Colonel et surtout l'argentier des attentats perpétrés par le régime.
Il en a fallu de l'argent pour financer ces actions terroristes et Malko est à la recherche d'un de ces hommes qui aurait géré les portefeuilles Khadafistes.
Réfugié au Liban où il doit solder certains comptes, cet homme de paille d'or, est repéré par Malko qui joue sur la peur pour obtenir les N° de comptes ayant servi au financement de l'attentat de Lockerbie.
Le potentat a les nouveaux dirigeants libyens aux trousses et ils ne sont pas moins tendres que le Colonel.
Du Liban à la Suisse en passant par la Tunisie, S.A.S nous balade au milieu de ces régimes déséquilibrés. Toujours entouré de belles femelles hyper-sexualisées prêtes à assouvir les fantasmes les plus fous dans un dernier sursaut de survie.
Un tome très pâle qui ne tient guère la route et qui ne fait que dépeindre une triste réalité, un clou chasse l'autre.
On peut s'en passer.

dimanche 10 mars 2013

L'aiguille creuse de Maurice LEBLANC



Une élégance jamais démentie dans l'écriture de Leblanc.
Un roman de littérature populaire comme je les aime.
Ambitieux dans la construction, habile dans le déroulement de l'histoire et respectueux du lecteur que l'on ne prend pas pour un imbécile comme dans de nombreux romans du genre.
Lupin a du fil à retordre avec comme enquêteur ce jeune lycéen doué, que c'en est presque suspect !
Ne serait-ce pas Lupin lui même.
Doué mais inexpérimenté pour affronter de manière trop naïve Lupin le malicieux.
L'enquête est classique chez Leblanc, il faut mettre la main sur Lupin.
Arsène qui meurt, Arsène qui rit, Arsène amoureux et Arsène grand seigneur pour celle qu'il aime, tout cela bercé par l'Histoire de France.
Et Ganimard qui cavale pour rattraper son train de retard.
Bonus, de jolies description de la campagne d'Etretat et du pays de Caux.
Un agréable moment de lecture.

samedi 23 février 2013

Le beau Danube rouge de Gérard de Villiers




Il n'y a rien de nouveau dans le nouveau S.A.S et c'est pour ça qu'on l'aime. Toujours la même recette,du  sexe, de l' action,  des services secrets en alerte et le Prince Malko qui se démène comme un beau daible.
Cette fois-ci le bon prince joue à domicile dans cette histoire Israëlo-Austro-Iranienne.
Pensez, les méchants Iraniens ont envoyé un de leurs savants nucléaires se faire soigner à Vienne et cela pour un AVC.
Les services secrets iraniens sont sur les dents et surveillent le convalescent comme le lait sur le feu.
Les Israéliens n'ont qu'une envie, dessouder l'Iranien qui pourrait mettre à profit ses connaissances pour réaliser la bombe qui ferait sauter Israël.
Il faut faire le ménage, une équipe israélienne est chargée de liquider l'Iranien, manque de bol, ce n'était pas le bon, pas fous les Iraniens.
La CIA doublée par les iraniens, toute chose de s'être fait rouler dans la farine ne peut compter que sur Malko pour retrouver le vrai Iranien et l'exfiltrer vers les USA.
Avec le concours d'une jeune beauté iranienne, il y parviendra évidemment, avec un engagement physique hors du commun.
Un opus qui se lit bien, qui est bien construit pour ne pas laisser le lecteur s'ennuyer.
Pas de manichéisme dans les livres de GDV, il n'y a pas d'un côté les gentils et les méchants,non il y a des gens qui luttent ou qui se battent pour leurs idées, bonnes ou mauvaises.
Ca peut se lire dans un TGV entre Paris et Marseille ou sur un vol entre Vienne et Téhéran.

Mais surtout avant de critiquer GDV lisez au moins un des ses livres, vous m'en direz des nouvelles.

dimanche 10 février 2013

PANIQUE A BAMAKO de Gérard de VILLIERS



Qui stoppera les islamistes en route pour Bamako ? Tel quel, c'est le sous-titre du livre. Certainement qu'à l'époque de la rédaction du livre, GDV ne pouvait pas se douter que Hollande allait bouter les barbus au Nord du Mali et il aurait eu ainsi la réponse à sa question.
Je m'étais toujours juré de lire un jour un S.A.S.
C'est la parution il y a quelques jours de 4 pages dans le New York Times consacrées à GDV qui m'a déterminé à me lancer.
Je me suis renseigné sur le bonhomme et j'ai été plus que surpris.
Pensez, même les journalistes de RUE 89 lisent S.A.S, Hubert VEDRINE himself n'en rate pas un.
Je ne comprends pas, voici que GDV est lu par le gratin et que personne ne le sait, un S.A.S est-il une maladie honteuse, comme celle que l'on contracte dans les alcôves, et que l'on cache ?
GDV se déclare anti-communiste, anti-islamiste, je me dis : là tu tiens un bonhomme burné, devant les émasculés germano-pratins qui font piètre figure avec leurs tirages confidentiels et leurs leçons de morale humano-égalitariste et ethno-masochiste et qui le bannissent de leur rayonnage.
Pensez, GDV tire chaque opus à 200 000 exemplaires et en vend les trois-quarts !!!
Au final ça donne quoi un S.A.S ?
De l'aventure, ici au Mali où comme chacun sait, des factions barbues tentent d'imposer une religion archaïque, tandis qu'ici on marie les homos.
La CIA semble empêtrée dans les obligations diplomatique et administratives et n'a d'autre recours que d'embaucher le Prince LINGE pour résoudre les problèmes.
A savoir renouer les contacts avec les islamistes pour savoir ce qu'ils mijotent.
Ce qui m'a surpris tout le long du livre c'est l'actualité, quand je lisais les articles consacrés au Mali et je ne savais plus si je lisais GDV où Le Monde !
Littérairement, S.A.S n'a aucun intérêt, en revanche pour l'action, l'érotisme et l'actualité et le renseignement GDV n'a pas son pareil.
Et surtout, GDV ne s'embête pas avec les détails et les euphémismes, quand ça doit sauter, ça saute.
Me voici donc converti et avide de lire d'autres S.A.S.

samedi 29 décembre 2012

ENtre la vie et la morgue de SAN-ANTONIO


Entre le meilleur et le pire.






Ce titre pour dire qu'il ne s'agit pas du meilleur des Sana, loin de là.
Entre calembours éculés et situation capillo-tractées, Sana a fait mieux, beaucoup mieux.
Cette histoire de groupe terroriste qui s'en prend aux intérêts ricains sur notre sol n'est pas pour me surprendre.
Surtout que les terroristes utilisent des chauve-souris empoisonnées pour incendier l'ambassage place de la Concorde.
L'histoire est aussi folle que toutes les histoires de Sana.
Dard était un gros producteur d'ouvrages et celui-ci ne reste pas dans les meilleurs que j'ai lu.
Si un néophyte tombe sur ce livre, il trouvera tous les codes de Sana et de sa galerie de personnages, Béru, Pinaud, Mathias, le Vieux, il sera sans doute ravi de trouver un humour bien gaulois, mais il faudra qu'il aille voir ailleurs dans la production du maître pour vraiment apprécier tout son talent.

mardi 4 décembre 2012

LE CHAT de Georges SIMENON



Encore une perle signée Simenon.
Un couple marié qui vit à couteaux tirés, s'envoyant à la face des petits mots griffonés sur des bouts de papiers.
Plus de communication, plus de regards, l'indifférence et la haine régissent les journées de ces deux vieux.
Les courses au marché, le ménage, les repas et les sorties au grand air.
Toute cette vie qui passe comme on regarde à la fenêtre d'une maison, caché derrière le rideau, attendant un événement qui stimulera la journée, l'agrémentera.
Tout ça pour le chat que Marguerite a assassiné, lâchement un jour où Emile est resté cloué au lit par la maladie.
Il se vengera en plumant le croupion du perroquet qui lui aussi mourra et finira empaillé, immobile au milieu des mariés.
Il y a les descriptions des quartiers de Paris, la vie des petites gens, le plâtrier tout blanchit qui vient boire son cabernet, Nelly la patronne du bar, ancienne putain, qui vit des histoires de fesses derrière la cuisine, sans haine, sans arrière pensée, gratuitement, elle prend du bon temps.
Il y a Paris détruit qui se modernise, les guinguettes, les autobus et le parc Monsouris.
Un roman qui n'a pas l'air attirant mais qui est remplit d'une athmosphère incroyablement mélancolique, encore un grand livre de Simenon qui ne cesse de me surprendre et de me ravir

mercredi 21 novembre 2012

Georges SIMENON " La mort de Belle "

medium
 
La minutieuse littérature de Simenon Dès les premières pages on est happé par le rythme de Simenon.
L'épaisseur des personnages est inversement proportionnelle à celle des ouvrages de Simenon.
Un livre court et dense, où comme toujours c'est l'ambiance qui prime, la description de la psychologie de ces individus observés comme des insectes.
On prend plaisir à se laisser guider par le maître dans cette histoire de professeur tranquille, un peu bonhomme,qui s'occupe comme il peut sur son tour à bois.
L'espace d'un instant, sur le seuil de son atelier il aurait pu laisser filer son destin, tranquille.
Avouez que trouver une jeune fille morte dans sa maison a de quoi interpeler, surtout quand on ne l'héberge que depuis un mois.
Les soupçons sont pesants, les interrogatoires suspicieux, les regards derrière les rideaux des fenêtres voilent les états d'âmes.
Une ambiance entretenue d'un bout à l'autre du livre, malgré le peu d'intérêt que peut représenter la vie d'un modeste professeur qui est soupçonné, même pas accuser, de meurtre.
Jusqu'au moment ou les chaînes de l'éducation, de la civilisation se brisent, il faut être fort devant le barrage qui cède, parfois on fait preuve de faiblesse.
C'est loin d'être le cas de ce roman court et persuasif, du bon, très bon Simenon.
A ma connaissance Simenon n'a jamais travaillé avec Hitchcock, c'est bien dommage, cela aurait été surnaturel.


samedi 22 septembre 2012

La colère de Maigret



La Colère de Maigret

C'est le mois de juin, la PJ est en sommeil, ces fidèles serviteurs affûtent les gaules pour partir en vacances.
Notre commissaire bien aimé est lui toujours sur le pied de guerre, surtout quand on retrouve en pleine rue, trois jours après son assassinat, un tenancier de cabaret à Pigalle étranglé.
Méthode peu orthodoxe pour les gros bras du milieu, ok pour flinguer, pour larder, mais étranglé n'est pas dans les moeurs de ces messieurs.
Et puis l'Emile ne correspond pas au cliché du patron de boîte.
Il vit en famille, gère en bon père de famille ses trois cabarets, il n'a pas de maîtresse, pas de vices.
Les autres patrons l'appellent " l'épicier " c'est dire.
Maigret a beau chercher, il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire.
Difficile de tromper plus longtemps le locataire du 36, il va remonter le fil jusqu'au principal suspect, ténor du barreau mais surtout maître chanteur acculé qui finira par là où il a fauté.
Un " Maigret " court qui fait la part belle au Pigalle de ces années là, l'ambiance y est, le savoir faire de Simenon en jette plein les yeux, il manque juste cette ambiance que je recherche dans les Maigret, comme celle du " Client du samedi " par exemple.
Un bon polar quand même, pas de doute à avoir.

samedi 14 avril 2012

Maigret et le clochard de Georges Simenon


Un clochard est repêché in-extrémis dan la Seine où semble t-il un ou des individus l'auraient jeté.
En est-on vraiment sûr ?
Les profils se dessinent, les faux-semblants sont mis à mal par la bonhommie de Maigret.
Toujours aussi placide, comprenant sans juger, il tisse sa trame.
Beaucoup de poésie dans le ton de ce Maigret, la pluie, les bords de Seine, les mariniers et les clochards constituent l'ambiance décalée d'un Paris au ralenti, celui de Doisneau ou de Ronis.
Et ce clochard mystérieux, ancien docteur aux colonies, marié à une riche héritière qui est-il ?
Pourquoi reste t-il muet ?
Maigret va apprendre avec humilité que tous les poissons ne restent pas dans la nasse, certains plus malins, plus retors parviennent à passer au travers des mailles du filet.
Maigret inflige une sérieuse leçon d'humanité. Les grincheux évoqueront la condition de la femme chez Simenon, la routine des soirées de Maigret, ses sandwichs et ses bières, sa blanquette et sa pipe. Ceux qui connaissent savent de quoi je parle, cette ambiance, ce charme.
Ceux qui ne connaissent pas, franchissez le pas , vous ne le regretterez pas.



Une célèbre photo qui retranscrit merveilleusement l'ambiance de ce Maigret.

lundi 9 avril 2012

Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc

Voici donc le fameux gentleman cambrioleur, courtois, rusé, impétueux, garnement des faubourgs mâtiné de la meilleur éducation. Mauvais garçon au coeur de guimauve, farceur et facétieux. Il y a de quoi en faire ce qu'il est devenu, un personnage récurent de la littérature du genre. Car 115 ans après avoir été écrites, ces nouvelles ont gardé leur fraîcheur, leur intérêt et leur piment. Une belle réussite qui met en oeuvre le talent dévoyé de Lupin pour accomplir les forfaits les plus fous au nez et à la barbe des plus fins limiers.
Tel est pris qui croyait prendre apprendra aussi Lupin dans une de ces nouvelles, mais nous dit-il, ce sera la seule et unique fois.
Une belle découverte, qui met l'eau à la bouche.
Un style merveilleux qui me renforce dans ma détermination, dans quels draps est tombée la littérature policière contemporaine, qui se complait à avoir oublié l'essence même de ce quelle devrait être, le langage et la beauté de la langue.
Ici, point de soucis, la langue et au service de l'histoire pour le plus grand plaisir du lecteur. Indémodable.

jeudi 29 mars 2012

Maigret et le client du samedi de Georges Simenon




Comment prendre au sérieux un homme qui veut vous rencontrer et qui à chaque fois se débine, qui finalement, prenant son courage à deux mains s'invite chez vous et vous annonce la mine déconfite qu'il veut tuer sa femme et l'amant d'icelle ?

Maigret,plein de bonhommie et de placidité, prend le temps. Le temps d'écouter, de comprendre et de mener une enquête sur ce client du samedi.
Gérant d'une PE de peinture Rue Tholozè. Affûblé d' un bec de lièvre, l'homme est couard, timide et pour couronner le tout, éperdument amoureux de sa femme, qui elle le trompe.
Diminué, affaibli et rendu servile par cet amour sans issue, le peintre n'a qu'une idée en tête, abréger les souffrances.
Mais il y a Isabelle, leur enfant, enfin il y a toujours un pretexte pour ne pas faire les choses. Et l'homme se réfugie dans l'alcool, il écume les bars de Montmartre, ce qui nous vaut une belle excursion dans le Paris d'antan, de celui de Mac Orlan.
Jusqu'au jour où le peintre disparait, suicide, fuite en avant, assassinat ?
Maigret va, sans bruit, sans fureur, dénouer habilement l'écheveau de ce qui n'est qu'un banal fait divers.
Simenon est un sacré peintre des sentiments humains, il parvient avec trois mots et deux phrases a planter un décor iirisé de sentiments vils ou nobles selon les personnages.
C'est un énorme talent que de faire ce qu'il parvient à réaliser.
Son commissaire et d'une dignité et d'une humanité qui donne la berlue où à notre époque chaque polar est alourdi par des litres d'hémoglobine et de cadavres.
Maigret est un poids lourd de la PJ qui donne envie de continuer l'aventure, de l'accompagner, je suis vraiment charmé par ce policier qui ne juge pas, qui sent et qui donne de sa personnepour faire avancer l'affaire. Bref, je viens de me faire un nouveau copain et vous voulez que je vous dise, c'est un gars bien.

samedi 10 mars 2012

L'afffaire Lerouge de Emile Gaboriau



Emile Gaboriau, il faut lui rendre cet hommage, est de l'avis de tous, le père du roman policier moderne.
Pair du genre, il a inspiré Agatha Christie, Gaston Leroux et surtout Conan Doyle himself.

L'affaire Lerouge se situe sous le second empire, l'histoire d'une " Veuve " retrouvée assassinée dans une bicoque de Bougival.
A partir de cet événement, Gaboriau va développer une galerie de personnages hauts en couleur servie par un style littéraire jubilatoire.
Le père Tabaret, apprenti détective à l'intuition aussi affûtée que celle des plus fins limiers de la police, Noël Gerdy l'avocat investi au plus haut point à réussir son ascension sociale, Mme d'Arlange vieille aristo refusant l'évolution de la société et de ses meours, M. Taburon , Juge d'instruction intègre et dévoué à la justice et surtout le personnage qui a retenu toute mon attention, le Comte de Commarin. Incarnant l'aristocratie française, décimée mais toujours debout, véhiculant coûte que coûte les valeurs de noblesses, de courage, de respect et de droiture. Cette aristocratie qui n'a rien de mondaine ou de people, cette élite pleine d'abnégation pour la France et son histoire.
Avec ses personnages, Gaboriau tisse une histoire ou s'entrecroisent les mondes de la justice, de la police, de la noblesse autour de cette affaire Lerouge.
L'auteur nous balade durant 300 pages, nous donne des élements qui s'effritent au chapitre suivant,et par un habile tour de passe-passe retombe sur ses pieds pour nous donner une fin savoureuse.
Le style de Gaboriau est jouissif au possible, et cela m'amène à cette réflexion, comment en est on arrivé de nos jours à devoirs placés des meurtres atroces pour tenir en haleine le lecteur. Point de morbidité exagérée chez Gaboriau, point de tueur en série caché derrière les pages, non rien de tout ça, mais quelque chose de beaucoup plus fin, de la psychologie, de la finesse et du style.
Une belle découverte.


Les ouvrages de Emile Gaboriau sont libres de droits et disponibles ici :
www.gutenberg.org/browse/authors/g#a172

samedi 28 janvier 2012

Bacchanales chez l amère Tatzi de San-Antonio


Caca boudin !!!
Non pas, KK boudin, une nébuleuse internationale d'origine japonaise impliquée dans la disparition d'une ogive, elle même réclamée par l'illustre président. Devinez qui se charge de l'enquête ? De lupanar en DS aménagée, de chinoiseries en polissage de chinois, de coups de tête dans le museau en salades antonionesques, il y a un homme qui émerge de tout ça, son éminence Béru qui se voit nommer Miniss de l'intérieur ( dixit Béru), avouez que ça laisse pantois, en plus baderne-baderne qui se la joue à la Lazare, mais si ...
Fidélè à tous les autres, pas de surprises, pas de déconvenues, dire que M. Hollande n' pas parlé de San-antonio au Bourget, cela m'inquiète.

samedi 7 janvier 2012

Contrat sur le Celte



Attention !!! Gros nanard de la littérature du genre. Je n'avais jamais lu ce genre de livre et autant l'avouer, j'aime lire aussi des livres avec des coups de poings, des jolies filles et des mecs à l'ancienne qui ne posent pas le manche après la cognée. Vous aurez reconnu les Boudard, Le Breton, Léo Mallet et surtout San-Antonio.

Robert Morcet est un ancien braqueur, qui prenait les policiers pour des pigeons d'argiles et qui après ces années de taule s'est reconverti dans la " littérature ". Vous ne connaissez pas le Celte ? Normal cela n'a aucun interêt.
Sur un plan littéraire c'est aussi plat que la Beauce, et encore ils ont les ponts SNCF pour relever le plat.
Une histoire d'anciens d'Algérie, version OAS, reconvertis dans la police, qui démêle une histoire de mafia. Des clins d'oeil au Parrain, à San-Antonio, à la littérature de gare.
Pour moi Morcet restera à quai dans la gare de triage sans jamais connaître les grandes lignes.


L'ombre chinoise de Georges Simenon

Sentiments mitigés à la lecture de ce Maigret, l'ambiance est toujours aussi superbe, on s'imprègne des lieux, des gens et Simenon a cette faculté de mettre en exergue les petites gens et leurs manies, leurs vices cachés, leur mesquinerie qui au final les fait tomber de leur petitesse. Il y a un peu de nous dans les personnages de Simenon, que reste t-il quand la façade, la jolie façade des apparences s'effondre.
Un meurtre, des billets qui flottent sur la seine, des ex, des légitimes, des maîtresses, et chacun sa petite boule de haine qui n'attend qu'un déclic pour jaillir.
Donc tout va très bien de ce côté, en revanche l'enquête n'est vraiment pas intéressante, mais là n'est pas l'essentiel.

mardi 15 novembre 2011

Les mains d'Orlac de Maurice Renard



Je ne suis a priori pas un lecteur de fantastique, c'est un genre qui généralement me déplaît. Il se trouve que je viens d'acquérir un Kindle et que ce livre était en téléchargement gratuit comme tant d'autres.
Je ferai plus tard un article sur le kindle qui est un outil épatant.

Concernant " Les mains d'Orlac " il s'agit d'un livre des années 20, Orlac est un pianiste virtuose qui est victime d'un accident ferroviaire. Le wagon dans lequel il se trouve rentre en téléscopage avec un autre wagon, blessé, il est transporté dans la clinique du Pr Cerral. Ce dernier éminence de la médecine va réussir a greffer des mains à Orlac, des mains qui vont d'une manière, conserver leur histoire.
Un habile stratagème fait croire à Orlac que ses mains sont des mains d'assassin, qu'elles sont couvertes de sang. Bon an mal an, il demandera le secours des médiums pour tenter de remonter le fil. Sa femme Rosine, par le biais d'un journaliste judiciaire va mettre en branle une enquête policière, surtout après l'assassinat du chevalier Crochans.
Orlac ayant hérité de la fortune de son père qui a été trucidé, va avoir un contact avec Vasseur l'assassin guillotiné qui fait croire à Orlac que sa tête a été recollationée et que les mains d'Orlac sont responsables de ces assassinats, Orlac va culpabiliser jusqu'à l'habile dénouement qui remet en cause nos jugements sur l'identité.
A cette époque greffer des mains étaient de la science fiction, on sait maintenant que c'est possible. La question de Renard est , comment vit-on avec les membres ou les organes d'un autre, devient-on cet autre, les membres ont-ils une mémoire ?
Mon résumé est un peu confus et manque de clarté, mais j'ai vraiment apprécié ce livre qui date de 1920, le style est très agréable en étant toutefois marqué par son époque, logique.


Voici quelques extraits :

- Un homme intelligent ce Cointre, mais un homme, et qui lemontrait bien, car il aimait à rire et se trompait parfois. Un homme au milieu de tous les autres. Un court personnage râblé, au front solide, à l'oeil franc, au regard direct, avec des biceps plein ses manches et des mollets de chasseur à pied. Quelqu'un de vivant et d'imparfait. Rien d'infaillible, mais tout d'un bon détective qui fait ce qu'il peut.
Pas de manies, pas de pipes anglaises, pas de cigare américain qu'on chique et qu'on fume en même temps. Un inspecteur rempli de zèle et d'allant, comme notre Sûreté en possède.

- La jeune femme continuait son travail intérieur. Elle caressait d'un doigt rose la pourpre vive de ses lèvres, et dans ses yeux dévorants scintillait cette flamme qu'elle avait remarquée aux prunelles du chevalier de Crochans la nuit de sa mort.

- Je crois vivre en l'an  2000