lundi 27 mai 2019

Immortelle randonnée de Jean-Christophe RUFIN

Immortelle randonnée: Compostelle malgré moi












C'est le premier livre que je lis de Rufin.
Je n'avais pas d'apriori connaissant peu l'homme.
Je savais vaguement qu'il 'était impliqué dans une ONG, qu'il fut un temps ambassadeur au Sénégal et Gambie mais sans plus.
Je savais qu'il avait eu le prix Goncourt mais je ne connaissais rien de sa production littéraire.
En revanche des livres traitant de Saint-Jacques j'en ai lus et suis fortement intéressé pour un jour faire le pèlerinage.
Bref partons pour ce récit rédigé par un Immortel, excusez du peu.
Dès les premières pages ont est parti sur les pas de JCR, on le suit, on attend chacune de ses remarques, de ses impressions, on le suit comme si nous avions le doigt dur une carte et il nous fait bien partager son pèlerinage.
Le sien car chacun a le sien d'après ce que j'ai lu.
D'emblée il faut savoir que le monsieur ne me semble pas plus catholique que cela.
Mais le mystère du Chemin le rattrape et il laisse son âme se convertir, sinon au catholicisme, du moins à une forme de mysticisme.
Il parle d'état bouddhique pour résumer son sentiment sur les sensations que lui procurent le Camino.
Bien malgré lui, devant les paysages, les rencontres, les lieux religieux, le passage depuis des siècles de pèlerins innombrables son esprit se transforme sans atteindre l'état extatique, mais enfin on sent que le chemin l'enveloppe et le transforme.
C'est dure reste ce que disent toutes les personnes qui l'ont fait.
Je craignais les grandes leçons de morale, les grandes phrases ampoulées, le monsieur étant tout de même médecin, haut responsable politique et pour couronner le tout académicien.
Et bien non ! Son style est simple, les phrases se déroulent agréablement durant toute la lecture.
Il fait saillir parfois, au coin du bois, une idée sur le monde, sur la religion, sur le tourisme de masse. C'est bref et pas du tout moralisateur.
Je craignais le récit d'un intellectuel qui s'approprie le Chemin et le soumette à ses idées. Rien de tout cela. C'est un récit humble d'un homme qui marche seul, avec son sac à dos, qui défèque dans les jardins publics, qui dort dans des hôtels minables ou sous la tente, qui rencontre de vraies gens et échange avec eux.
Ce récit m'a plu et je le conseille à ceux qui veulent connaître l'auteur et ceux qui veulent s'imprégner de Compostelle.


vendredi 24 mai 2019

La cathédrale de Huysmans

La Cathédrale







Il s'agit du premier livre que je lis de Huysmans.
Son nom ne m'était pas inconnu, je me souviens de ce patronyme dont Houellebecq faisait allusion dans son roman Soumission, que j'avais adoré.
Puis plus rien, jusqu'à ce que mes lectures catholiques évoquent souvent Huysmans et Bloy.
Possédant l'intégrale de ses écrits j'ai décidé de commencer par ce roman.
Pourquoi ? Je l'ignore, peut-être un vague écho aux actualités concernant Notre-Dame.
Egalement un roman de Vincenot, qui je suppose a lu ce roman, qui évoque le mystère des cathédrales.
Dans ce roman Huysmans fait parler son héros qui semble être récurrent, Durtal, qui découvre la cathédrale de Chartres.
Son architecture, son symbolisme font le cœur du roman.
Chaque détail de l'édifice est passé au crible de la culture de Huysmans, d'abord l'architecture, puis les le transept, la nef, les ailes, la toiture, les piliers, l'autel et bien sur les statues.
Tout est défini, contextualisé, précisé avec érudition et finesse.
J'ai pu lire certaines critiques qui mentionnent un certain essoufflement durant la lecture, cela ne m'est pas arrivé.
Le style de l'auteur est impeccable, c'est de la belle et grande littérature.
Cependant ce n'est pas roman facile, il fait plus de 600 pages.
Pas facile ne veut pas dire difficile mais qu'il faut le prendre comme un ouvrage de culture et érudition, on ne peut pas balayer l'histoire d'un tel monument sans y consacrer de longs chapitres.
Moi qui suis curieux des monuments et de leur symbolisme j'y ai trouvé beaucoup d'intérêt.
C'est dense, Huysmans possédait une grande culture chrétienne et nous révèle des secrets sur ces cathédrales qui parsèment le pays et l'Europe.
Le vocabulaire est riche. Possédant la version électronique il suffit de cliquer sur un mot pour avoir la définition, c'est très pratique.
C'est un beau voyage au cœur de la Beauce, au cœur du christianisme, au cœur de la dévotion à la Vierge Marie.
Ceux qui veulent parfaire leur connaissance sur le christianisme et son architecture seront comblés.
L'ouvrage est mâtiné de la quête spirituelle du principal protagoniste qui s'interroge sur son destin religieux.
Les dialogues mystiques avec les prêtres sont savoureux.
Je recommande.
A noter que la version électronique ne comporte pas de coquilles ce qui est malheureusement très souvent le cas avec ce format.

samedi 4 mai 2019

Les indes noires de Jules VERNE





Je me suis promis de lire un Jules Verne et un Zola par année.
Précédemment j'ai lu Germinal et je voulais compléter mes lectures houillères avec cet ouvrage se déroulant au coeur de la mine en Ecosse.
Verne utilise le décor de la mine pour planter son histoire de mineur entêté, prêts à tous les efforts pour faire revivre leur mine.
Il semblerait que des forces obscures s'opposent au projet de réouverture du puits.
Esprits légendaires malfaisants, être malintentionné ?
Tout cela sur fond de paysages souterrains merveilleux.
Pas de misérabilisme, pas de stakhanovisme, une description succincte de la mine, de ces hommes qui y sont attachés corps et âmes.
Un roman vernien tout ce qu'il y a de plus classique, il se lit avec plaisir, ne souffre pas de longueurs, rebondissant entre chaque chapitre.
J'ignore si Verne est encore lu de nos jours, on pourrait penser que ces histoires sont désuètes et inintéressantes , rien n'est plus faux.
Les Indes noires offre un bon divertissement.

Arthur Schopenhauer l'Art d'avoir touours raison





Je suis très limité en philosophie. Au regard de toutes les critiques élogieuses concernant ce livre j'ai décidé de la lire.
Evidemment le monsieur possède une solide culture philosophique, a la reconnaissance de ses pairs pour son travail, et donc !
Même si l'ouvrage est très court, qu'il se lit assez facilement sans avoir de grandes connaissances en la matière, je trouve son intérêt assez limité.
Certaines critiques sur le géant américain de vente de livres font mention du livre qu'il faut lire absolument, que des personnes y ont trouvé des ressources pour leur vie de commercial, de débatteur. Effectivement, il y a quelques combines que nous connaissons tous pour contredire une personne avec qui nous ne sommes pas d'accord.
On peut constater que les politiques, les médias, les publicitaires, les vendeurs usent de ses stratagèmes pour convaincre ou avoir raison.
Qu'il faut parfois être fallacieux pour avoir raison, savoir mentir, insulter parfois, prendre pour un idiot son interlocuteur, abuser de l'assemblée, etc.
C'est un mode de vie qui ne m'intéresse pas et je n'ai pas envie de plonger dans ce mode de pensée tordue. ET je dirais avec un peu d'humour que personnellement je ne parle pas avec les gens qui ne sont pas d'accord avec moi, cela ne m'intéresse pas de les convaincre, et je ne veux pas avoir toujours raison. Dire que j'ai perdu mon temps serait inexact car il se lit vite, dire que j'ai appris quelque chose encore moins. Bref, c'est, selon moi, largement dispensable et encore une fois je n'ai pas assez de culture philosophique, pour ne pas dire aucune, pour avancer que mon jugement est le bon. J'ai trouvé ce livre malsain dans son contenu, ce n'est pas ma ligne de vie.