mercredi 21 novembre 2012

Georges SIMENON " La mort de Belle "

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La minutieuse littérature de Simenon Dès les premières pages on est happé par le rythme de Simenon.
L'épaisseur des personnages est inversement proportionnelle à celle des ouvrages de Simenon.
Un livre court et dense, où comme toujours c'est l'ambiance qui prime, la description de la psychologie de ces individus observés comme des insectes.
On prend plaisir à se laisser guider par le maître dans cette histoire de professeur tranquille, un peu bonhomme,qui s'occupe comme il peut sur son tour à bois.
L'espace d'un instant, sur le seuil de son atelier il aurait pu laisser filer son destin, tranquille.
Avouez que trouver une jeune fille morte dans sa maison a de quoi interpeler, surtout quand on ne l'héberge que depuis un mois.
Les soupçons sont pesants, les interrogatoires suspicieux, les regards derrière les rideaux des fenêtres voilent les états d'âmes.
Une ambiance entretenue d'un bout à l'autre du livre, malgré le peu d'intérêt que peut représenter la vie d'un modeste professeur qui est soupçonné, même pas accuser, de meurtre.
Jusqu'au moment ou les chaînes de l'éducation, de la civilisation se brisent, il faut être fort devant le barrage qui cède, parfois on fait preuve de faiblesse.
C'est loin d'être le cas de ce roman court et persuasif, du bon, très bon Simenon.
A ma connaissance Simenon n'a jamais travaillé avec Hitchcock, c'est bien dommage, cela aurait été surnaturel.


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