Encore une perle signée Simenon.
Un couple marié qui vit à couteaux tirés, s'envoyant à la face des petits mots griffonés sur des bouts de papiers.
Plus de communication, plus de regards, l'indifférence et la haine régissent les journées de ces deux vieux.
Les courses au marché, le ménage, les repas et les sorties au grand air.
Toute cette vie qui passe comme on regarde à la fenêtre d'une maison, caché derrière le rideau, attendant un événement qui stimulera la journée, l'agrémentera.
Tout ça pour le chat que Marguerite a assassiné, lâchement un jour où Emile est resté cloué au lit par la maladie.
Il se vengera en plumant le croupion du perroquet qui lui aussi mourra et finira empaillé, immobile au milieu des mariés.
Il y a les descriptions des quartiers de Paris, la vie des petites gens, le plâtrier tout blanchit qui vient boire son cabernet, Nelly la patronne du bar, ancienne putain, qui vit des histoires de fesses derrière la cuisine, sans haine, sans arrière pensée, gratuitement, elle prend du bon temps.
Il y a Paris détruit qui se modernise, les guinguettes, les autobus et le parc Monsouris.
Un roman qui n'a pas l'air attirant mais qui est remplit d'une athmosphère incroyablement mélancolique, encore un grand livre de Simenon qui ne cesse de me surprendre et de me ravir
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