lundi 10 janvier 2011

Jean Giono, Jean le Bleu.

Ce n'est pas ma première rencontre avec Jean Giono. J'ai déjà lu sa trilogie et j'avais été plus que charmé par le ton, le style Giono. Avec Jean le Bleu c'est d'une autre paire de manches dont il s'agit. Evoquant ses souvenirs d'enfance, mêlant autobiographie, roman, onirisme, divagations littéraires, Giono nous emmène sur des itiniraires dont  les sentiers sont bordés de rêves, de contes fabuleux.
Dans ce livre, il dépeint sont enfance, l'atelier de sa mère, celui sous les toits de son père cordonnier et les paysages de collines de sa provence. Ce qui surprend c'est l'apparition de personnages farfelus, fantasques comme ces deux musiciens, ce Gonzales, Franscech et les filles de son enfance. Ces personnages semblent sortis tout droit des rêves que Giono fit enfant. Il les mêle habilement à son autobiographie. Les pages consacrées aux femmes sont empruntent de poésie et de volupté. Celles consacrées au travail de la terre sont fidèles à ce qu'il a pu écrire dans d'autres livres. Enfin les pages, peu nombreuses, de dialogues avec son père sont sublimes d'espoir et de morale. On sent que pour Giono son père  a revêtu un importance capitale. Sa mère semble être plus en retrait.
Ce que j'aime dans l'oeuvre de Giono, c'est son humanisme au sens premier du terme, le confiance  et l'espoir qu'il place en l'homme. " Rien ne peut être mis en balance avec le coeur d'un homme " lui dit son père arrivé au terme de sa vie. Giono semble avoir fait devise de cette phrase. Il ecrit des pages belles comme un évangile, bonnes comme un bon pain. A ce niveau ce n'est plus de l'écriture, c'est de l'art. Un talent que rien ne gâche et qui à son tour insuffle une note d'espoir.
Il me faut cependant mettre un bémol à cette dythirambe. Effectivement, certaines pages sont difficiles à cerner par le style employé, on ne comprend pas bien où veut nous emmener l'auteur. Certaines longueurs viennent briser le rythme de la lecture et rendent au final se livre peu abordable pour découvrir Giono.

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