samedi 8 janvier 2011

Duck city ou la basse cour du crime, Canardo est vraiment une bédé atypique. A la croisée d'un monde imaginaire très noir, empruntant parfois les chemins de la réalité la plus froide. Comment ne pas s'approprier les aventures de ce canard bancale et de ses compères d'infortune. Un tome froid comme un dimanche pluvieux en campagne. Des traitres asservis par le pouvoir et usant des plus vils ressorts pour à leur tour asservir les autres. Un professeur déjanté, cruel, omnubilé et sordide. Une pauvre fille balancée par son destin tragique dans les ruisseaux de cette campagne que l'on croit sortie d'un mauvais rêve. Bref, si le monde de Mickey vous horripile, si vous aimez la rugosité des traits de Sokal, si vous aimez le goût acide de la peur au coin de la basse cour, plongez. Vraiment il y a de quoi filer la chair de poule à un canard, c'est vous dire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire