mardi 11 janvier 2011

Garder en soi le soleil.

Oui garder le soleil en soi, même dans les heures les plus sombres, quand la tentation du lâcher prise s'insinue sournoisement et profite d'un état de faiblesse pour triompher lâchement.
Je ne suis pas toujours en accord avec les grandes théories du combat, de l'affrontement têtu, du sabre au clair des conseilleurs jamais payeurs.
Bien sûr qu'il faut de la pugnacité, du ressort, de l'énergie pour ne pas se laisser tenter par les sirènes  aux visages de monstres qui  clament les vers de l'agonie et de la mort. Mais enfin, à chaque jour suffit sa peine. Je suis à deux jours d'une chimiothérapie et cela ne m'angoisse pas particulièrement, j'en ai vu et en verrai d'autres.
J'ai pris le parti de parler, communiquer comme on dit maintenant, sur le cancer. Je peux en parler car le vivant de l'intérieur. D'autres se terrent dans un mutisme qui ne les déshonnore pas, chacun son profil, bas ou haut.
Il n'y a pas de tabou à avoir.
Le destin doit se féliciter de m'avoir pris dans ses filets morbides, mais attention il va y avoir de la résistance.  A ceux qui présument de leur force, de leur capacité à résister, je réponds ( c'est une formule à la mode) Indignez vous. N'acceptez pas les statistiques froides, les paroles de découragements que parfois certains glissent dans les conversations. Il y a un mur, regardez le en face, ne pensez pas à sa hauteur, pensez à tout ce qui il y a de caché derrière, le vaste monde et ses merveilles.

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