jeudi 20 janvier 2011

Paul Desmond et le côté féminin du monde.


Paul Desmond fait parti de ces musiciens qui ont marqué, sinon imprimé à la musique une sonorité, une élégance sans conteste. Beaucoup de choses ont été dites sur le style Paul Desmond de son vrai nom Breitenfield.
Il a composé pendant de nombreuses années le Dave Brubeck Quartet, où sont saxo alto a ravi les oreilles les plus rétives au jazz.
Paul Desmond c'est l'élégance, la classe et encore une fois une sonorité comme nulle autre. Pour s'en convaincre il suffit de rechercher sur n'importe quel moteur de recherche le titre" Take Five" et de se laisser sinon charmer au moins convaincre.
Tout est dit à l'écoute de ce morceau.
Aussi que nous révèle alain Gerber dans son récit?
Récit car il ne s'agit aucunenement d'une biographie classique, et c'est là, selon moi, que le bât blesse.
Je n'ai pas trouvé mon compte avec ce livre qui prend de grandes libertés avec la vie du musicien.
Que les choses soient claires, je n' ai pas été trompé par la marchandise. Il se trouve que je m'attendais à une biographie et que je me suis retrouvé avec un livre brodant,sur l'envol du maître du saxo alto, ceci à partir d'éléments solidement etayés par les recherches,
Gerber nous parle par chapitre alternés de Paul et ensuite laisse parler Paul. L'exercice est périlleux et ne m'a pas convaincu. De plus Alain Gerber se disperse dans des considérations et des interprétations de la vie de Paul qui ne m'ont pas satisfait.
S'agit il d'un mauvais livre ? Non certainement pas, il peut ravir le fan que je suis. Le décevoir aussi, car même si des morceaux de choix émaillent le récit, j'aurai aimé en apprendre davantage sur ce musicien hors gabarit.
Ces rencontres avec Brubeck, Baker, et tant d'autres sont ici relatées avec justesse mais manque de réalité, de vérité. C'est toujours sous la plume de Gerber que se fait la découverte, jamais le lecteur que je suis n'a pris possession de la vie de Paul. C'est un parti pris que ne s'est pas refusé Gerber mais qui ne m'a pas plu.
Ceci étant le livre permet de mieux comprendre l'esprit qui a animé Paul Desmond pendant de nombreuses années. Le portrait dressé par Alain Gerber, dessine un homme discret, sur la réserve, loin des considérations du bizness, amoureux des femmes des palmall et du whisky. Un homme dont la vie fut dédiée à la musique, qui avait le souci de s'y consacrer corps et âme dans un souci d'hônnéteté. Un homme tiraillé par ses aspirations musicales, humaines, composées de clair-obscurs dignes des plus grandes légendes de la musique.
Petite anecdote, Quand Paul jouait,  il pensait à Audrey Hepburn, il jouait comme si elle pénétrait dans le club de jazz,et tentait par ses notes de retenir l'actrice. Ecoutez Paul Desmond, pensez à Audrey et le monde va mieux... Pendant quelques minutes.

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