mercredi 12 janvier 2011

Le pont du Gard garde ses secrets.


Cela faisait une paie que je n'avais pas lu un polar, qui plus est un polar français. Pas découragé malgré une lecture difficile du fameux " Spinoza encule Hegel" qui m'avait déplu au plus haut point. En fait je n'ai rien compris et rien retenu de ce livre. Donc pas découragé, je me suis procuré un autre livre de Pouy. Attiré par la couverture représentant le pont du Gard, intigué par le titre RN 86. A priori une histoire de route qui passe sur un pont, ouais, pourquoi pas. La première impression est bonne, le rythme est rapide, entraînant et l'intrigue tiens dans un mochoir de poche. Un homme, désamparé par le suicide de sa femme, part mener son enquête dans le sud de la France. Là où réside une partie du charme du livre, c'est que Pouy aurait pu choisir la riviéra pour ancrer son histoire et faire reluire tous les clichés sur la côte d'azur. Et bien non, il prend comme épicentre de l'histoire une bourgade insignifiante du Gard à savoir Remoulins. Une petite ville française coupée par une nationale. Sans nécessairement dévelloper un côté étude sociale, Pouy va opposer la ville enlaidie, mais ayant conservé certains charmes, et les alentours. Ce fameux Pont du Gard, vestige romain trônant au milieu d'une garrigue paradisiaque, originelle, au pied de laquelle coule éternellement le Gardon. Minutieux, précis, Léonard, le héros va découvrir cet environnement, les gens, la vie et surtout pas à pas renouer les fils de sa vie brisée.
Un polar classique dans son genre qui fait bonne mesure dans sa catégorie. Pouy trace les traits d'un homme à l'âme noircie pas la déconvenue du suicide de sa femme, qui va découvrir la face cachée de celle-ci, comme celle de la lune que l'on ne voit jamais. Il va découvrir ce qu'il n'aurait jamais du découvrir si il était resté dans son lycée, continuant à apprendre à ses élèves à cintrer le cuivre et à monter des chaudières.
Un bon moment de lecture.

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