samedi 31 décembre 2011

Dracula de Bram Stroker



Il y a un hommage que l'on peut rendre à Bram Stoker, c'est d'avoir créé un mythe et d'être à la genèse de toutes les sagas de vampires que nous connaissons maintenant.
Son oeuvre a été déclinée sur tous les supports et ce n'est certainement pas terminé.
Le livre est un bon livre  fantastique, qui se déroule en quatre tableaux majeurs.
Le voyage  du saute-ruisseau dans les Carpates est magnifique et l'on se dit que l'on tient une bombe, puis dans le deuxième tableau, avec l'arrivée de Dracula en Angleterre le livre s'étiole, il y a des longueurs, la troisième partie nous vaut les préparatifs du départ de la bande de chasseurs de vampires pour les Carpates où Dracula a pris la fuite, ayant été démasqué à Londres. La fin est expéditive et un peu décevante tant les choses paraissent simples.
Ne nous méprenons pas, Dracula a vieilli avec talent et ravira encore de nombreux lecteurs.
Ceux-ci trouveront qu'il manque de sexe et d'érotisme, alors que le personnage de Dracula est éminemment érotique et sensuel, le puritanisme et les moeurs de l'époque n'ont pu permettre cet aspect du suceur de sang.
Le rythme du livre pourra paraître lent et le récit long.
Ce qui m'a déçu c'est qu'à aucun moment il n'y a vraiment de frisson, sauf le début qui reste magistral et peux servir de leçon à tous les apprentis écrivains.
En définitive un bon livre qui a bien vieilli, malgré ses quelques 115 ans !!!

A noter que l'adaptation cinématographique de Coppola est une belle réussite, qui prend des libertés avec le livre sans le trahir.


La bande originale du film est elle aussi un must :

jeudi 15 décembre 2011

Je vais bien ne t'en fais pas de Olivier Adam




A la recherche du temps perdu...

Olivier Adam constitue le fer de lance de la littérature que j'apprécie, une littérature populaire qui parle des vrais gens. Ceux qui bossent, qui triment qui vivent dans des cités ou des pavillons de banlieues. La nostalgie, le spleen, les ereurs d'aiguillages sont les fils électrisés et conducteurs de tous les livres de Adam. Une absence qui prend de la place, ces héros du quotidien sont les anti-héros d'une littérature qu'y est maintenant inscrite dans le PLF. Bravo Olivier pour cette simple histoire qui révèle la vraie nature des gens, des petites gens. De bons sentiments dans un pathos inextricable, un noeud d'amour sous les embruns, noyé dans une mer d'acide. Bravo.Des mots pas gnan-gnan qui font mouche. Il ne me reste que quelques ouvrages à lire de M. Adam, je retarde le prochain rappel jusqu'à la limite maximale, c'est à dire bientôt.



mercredi 14 décembre 2011

Le fils du forçat de Alexandre Dumas



C'est le troisième roman que je lis de Dumas et je peux déjà dire qu'il ne s'agit pas du meilleur. Gaspard de Cherville apparaît comme collaborateur, n'a t-il pas assumé l'intégralité de l'oeuvre ?
Dans cette histoire marseillaise, les caractères des personnages sont bien trempés, M. Coumbes incarne la petitesse et la mesquinerie, sans salut. Millette la bonté docile et fragile, Le fils du forçat le courage et la droiture. Des personnages qui assument leur destinée à l'exception de Pierre Manas, l'ignoble père qui porte les stigmates du paria, qui s'est isolé de la société,veulement.
Tout ce pastis d'amour, de haine, de mesquinerie et d'individualité capricieuse n'a pas trouvé d'écho et n'a pas séduit le lecteur que je suis. Des thèmes indémodables traités de manière fastidieuse dans un style indigeste. Il faut vraiment s'accrocher pour finir le livre. Je ne baisse pas les bras, je lirai d'autres Dumas, j'espère qu'ils seront meilleurs.

jeudi 8 décembre 2011

Ah ! les classes moyennes.


Un petit coup de pub pour un livre que je n'ai pas lu mais qui a l'air intéressant, de plus il est édité par une maison icaunaise :

mercredi 7 décembre 2011

La terre des Vialhe.




La césure s'effectue au troisième tome, Claude Michelet a attendu 10 ans avant d'écrire la suite des grives aux loups. Ce quatrième tome marque l'entrée dans l'époque moderne de l'agriculture, la fin d'une époque, celle des paysans terriens, la mort de Saint Libéral, et l'avénement des grands trusts internationaux de l'agriculture. Les vieux meurent où sont malades, les jeunes traversent le monde pour établir d'autres normes agricoles à l'autre bout du monde. Claude Michelet règle quelques comptes avec l'Europe technocrates, avec les politiques. Ce quatrième est comme le père Vialhe, il s'essoufle un peu et n'a plus le panache des premiers tomes. Il n'en demeure pas moins que cette saga est une référence dans le roman de terroir et ne souffre d'aucune faiblesse. On aimerait que Michelet nous écrive un cinquième tome, sur les Vialhe à l'heure des nouvelles technologies.

samedi 3 décembre 2011

Citation



Lorsque notre nourriture, nos vêtements, nos toits ne seront plus que le fruit exclusif de la production standardisée, ce sera le tour de notre pensée.
Toute idée non conforme au gabarit devra être éliminée.

John Steinbeck in A l'est d'Eden.

mercredi 30 novembre 2011

Entretien avec Fabio Bono.



Fabio Bono est le dessinateur ( Italien) de deux bédés, il s'agit de " Confessions d'un Templier " dont le tome 3 est sorti et de " Cathares " dont le prochain tome sortira le 12 janvier 2012.
Un dessin expressif, un choix des détails pertinents, des décors paysagers sublimes, de belles perpsectives et un sens de la profondeur font de Fabio Bono un des dessinateur qui à mon humble avis est en train de s'installer dans le paysage bédétesque français? Pour couronner le tout Fabio est toujours disponible pour ses fans, Mille mercis Fabio d'avoir bien voulu répondre à ces quelques questions.

Fabio Bono qui êtes-vous ?


Je suis un dessinateur de bandes dessinées.
Je suis né à Sanremo, une ville pas lointaine de la frontière française et j'ai ainsi été influencé involontairement par votre style narratif de la "ligne claire" soi-disant, lointaine du style italien.






Comment avez-vous commencez le dessin ?


 J'ai commencé à écrire précocement, avant de fréquenter l'école... j'étais impatient évidemment de remplir les bulles avec les textes! ;-);-)Puis j'ai été chanceux à avoir une tante (Maria) que m'incitait à lire en m'achetant un journal par semaine.... ce qui désirais en kiosque (en Italie les bandes dessinées sont vendues presque exclusivement en kiosque).     





 Dans quelle tradition vous situez-vous ?

   J'ai un style plus français qu'italien personnellement.
Initialement, grâce à ma tante, j'ai commencé à lire livres illustrés par le grand dessinateur humoristique italien Bonvi (Nick Carter, Sturmtruppen,...)
Puis, d'adolescent, je suis devenu fan de Tez, Zagor, Dylan Dog et toutes les autres bande dessiné ("fumetti") de l'éditeur Bonelli.
J' adorais beaucoup aussi le dessin linéaire de Magnus et ce dessinateur est ce qui m'a plus influencé peut-être.
J'ai toujours aimé par contre la bande dessinée aux couleurs et en Italie les bandes dessinées sont presque tout en noir et blanc .... ma destinée était cette enfin de travailler en France et en Belgique!  





  La bédé italienne n'est pas très connue en France, selon vous pourquoi ?

   Pour les motifs pour que j'aimais la bande dessinée française.... les bandes dessinées italiennes sont pensées pour le petit format.... donc peu cases pour page, peu de place pour les fonds et pour les paysages et rien couleur.
La qualité generale du dessin est excellente et aussi beaucoup de scénarios sont excellents mais la différent mise en page et les autres caractéristiques citez sont un gros obstacle pour le goût français.       





  Votre dessin est très agréable à regarder, un bel avenir se dessine devant vous, quel sont vos projets, allez vous rester dans la bédé historique(' Confessions d'un templier et Cathares) ?


      J'aime personnellement beaucoup le Fantasy traditionnel mais jusqu'à maintenant j'ai eu propositions seulement du genre historique.
J'ai aussi refusé quelque proposition parce que je préfère l'Historique ancien, jusqu'à le le moyen âge tardif et pas au-delà.
Maintenant je suis en train de commencer le troisième tome de "Cathares" (chez Glenat) que fermera la série (comme prévu initialement) .
Avec le troisième tome de "Confessions d'un Templier" (chez Soleil) je crois avoir aussi conclu cette aventure, à moins que l'éditeur ne nous surprenne pas en nous demandant une continuation que cependant le scénariste a déjà imaginé. 
Je suis en train de travailler aussi à une troisième série historique pour un autre éditeur mais moi je ne sais pas quand elle sera publié.  

 
 

mercredi 23 novembre 2011

Psychologie des foules de Gustave le Bon



Cet essai aborde dans dans un style iconoclaste la Psychologie des foules, il passe en revue tous les aspects de ces masses humaines, de leur débilité, de leur hétérogénéité, de leurs forces, de leur faiblesse.
Toujours prêtes à suivre les meneurs les plus prestigieux, les plus talentueux qui ne sont pas forcément les plus intelligents.
L'auteur évoque les sentiments et les consciences de ces foules, explique clairement que toutes les foules se valent, que ce soit des intellectuels ou des manants.
Gustave le Bon explique clairement que pour guider ces foules il faut ne pas avoir peur de dire des contre vérités, de les asséner avec sérieux, de ne pas toujours carresser les masses dans le sens du poil, bien au contraire et de laisser la contagion des idées se diffuser.
A la lecture de cet essai on comprend très bien l'avénement de tous les dictateurs, la montée du nazisme, on comprend les révoltes des printemps arabes, les hystéries collectives sportives ou culturelles, les hallucinations collectives.
L'auteur évoque l'ascenscion de Napoléon, son entregent et sa réussite.
Il évoque les journaux qui ne sont plus des leaders d'opinions mais qui flattent le peuple pour vendre du papier.
Tout cela est réuni dans ce livre que tout communicant, tout homme politique se doit d'avoir lu.
Jamais la parole n'est confisquée par le politiquement correct, Gustave le Bon évoque la différence des races, leur psychologie si chère à Charles de Gaulle.
Tout cela résonne dans notre société contemporaine et semble traduire notre époque, sauf que le livre fut écrit en  1895 !!!

Un extrait :
Evidemment la progression continue de telles dépenses a forcément pour issue la faillite. Beaucoup de pays en Europe : le Portugal, la Grèce, l'Espagne, la Turquie, y sont arrivés; d'autres, comme l'Italie vont y être acculés bientôt, mais il ne faut pas trop s'en préoccuper, puisque le public a successivement accepté sans grandes protestations des réductions des quatre cinquièmes dans le paiement des coupons par ces divers pays. Ces ingénieuses faillites permettent alors de remettre instantanément les budgets avariés en équilibre. Les guerres, le socialisme, les luttes économiques nouspréparent d'ailleurs de biens autres catastrophes, et à l'époque de désagrégation universelle où nous sommes entrés, il faut se résigner à vivre au jour le jour sans trop se soucier de lendemains qui nous échappent.

mardi 22 novembre 2011

Kindle or not kindle ?


Etre ou ne pas être pour le Kindle telle est la question.
A l'aube des fêtes de fin d'année qui se préparent dans la frénésie, difficile de faire l'impasse sur cet objet.
Je vais essayer d'être le plus objectif surla valeur utilitaire de cet objet, j'annonce tout de suite que je ne suis pas salarié ou sponsorisé par Amazon, bien que l'enseigne américaine soit mon fournisseur de tout mes achats culturels.

Concernant le kindle je vais vous parler de mon éxpérience :

La commande se fait sans souci comme d'habitude sur Amazon.
On reçoit le kindle dans un carton minimaliste mais très protecteur, on tire sur la languette et hop, comme un beau diable, le kindle apparaît.

Première surprise, c'est un bel objet, l'ergonomie est adaptée à l'usage de la lecture, la prise en main est naturelle.

Je me saisis du mode d'emploi, qui lui aussi est minimaliste, mais il est largement suffisant, j'irai même jusqu'à dire inutile.
Le kindle dispose de peu de boutons et la découverte se fait sans problèmes, je me demande même si le kindle n' a pas été conçu pour les nons technophiles.

Une fois la mise en charge effectuée via le cordon usb fourni, il faudra acheter un adapteur si l'on veut charger le kindle depuis une prise de courant, la lecture peut commencer, enfin presque.

Sachez que Amazon a déjà programmé le kindle à mon nom et a créé une adresse mail dédiée et modifiable.
J'ai tout de suite trouver la navigation, j'ai activé le mode wifi. Le plus compliqué est de rentrer la clef de ma box, c'est dire.
Puis je me suis rendu sur la boutique kindle et fait l'acquisition d'un livre gratuit, plus de 4000 en français. Je ne voulaispas râter le premier téléchargement, c'est en fait impossible de le râter.

Le livre se télécharge en 20 secondes et apparaît dans le menu.
Il suffit de l'ouvrir pour commencerla lecture.
Voilà le côté prise en main, mais un kindle c'est pour lire avant tout, et remplit-il son office ?

S'il fallait noter le kindle je mettrais 18/20.
Je n'avais jamais lu un livre électronique sur une liseuse à encre électronique, et franchement c'est bluffant. J'irai même jusqu'à dire que c'est plus agréable qu'un livre.
Avantage indéniable c'est le fait de pouvoir changer la taille de la police, pour moi c'est important et j'imagine que les maisons d'éditions grands caractères ont du mourron à se faire.
La prise en main pour la lecture est très agréable, le changement de page se fait en clin d'oeil.
La surprise et que le livre se décompose en pourcentage et non en pages, c'est bizarre mais on s'y fait.

Le kindle est pourvu d'un dictionnaire, il suffit de laisser le curseur devant un mot pour avoir la définition, on peut surligner les passages et ceux-ci sont archivés. On peut même voir les passages les plus surlignés par les usagers du kindle, à ce sujet il faudra inventer un mot pour les nommer.

Vous l'avez compris, je suis conquis, mais pourquoi 18/20 ?
Si vraiment on veut chercher la petite bête, j'aurai aimé un kindle un poil plus grand et enfin il n'est pas tactile, est ce nécessaire pour une liseuse ? Je pense que non.

A mon humble avis le kindle va cartonner, surtout vu son prix.
Aux rayons réjouissances il faut savoir que plus de 4000 livres sont gratuits sur le kindle store, tous les Maupassant, Verne, Dumas, Hugo, Balzac, Zola etc...
J'ai découvert ainsi Auguste Renard et " Les mains d'Orlac " un livre que je n'aurai jamais lu sans le kindle et qui m'a donné envie de lire des auteurs anciens comme Ponson du Terrail ou Eugène Sue.

Amazon déclare que " L'essayer c'est l'adopter " formule qui résume bien mon avis général.
Il y a un bémol qui vient de la part des éditeurs français, lelivre électronique est cher. Pas d'impression, pas de transport, pas de distribution et seulement 2 ou 3 euros moins cher. En tout cas toujours plus cher qu'un livre de poche, il va falloir sérieusement se pencher sur ce problème.
J'ai trop de respect pour les écrivains pour pirater les livres, mais en faisant une recherche d'une minute, j'ai trouvé le dernier Goncourt gratuit et au format kindle !
Si l'édition ne réagit pas il va se passer la même chose que pour la musique, les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Ceci étant, j'ai toujours mon kindle sur moi à présent, pensez, il peut contenir 1400 livres, la révolution est en marche...


lundi 21 novembre 2011

L'appel des engoulevents de Claude Michelet



Votre serviteur apprécie particulièrement les bons romans du terroir, à l'instar des livres de Henri Vincenot qui reste pour moi le chantre absolu de la campagne française, de sa culture et de son savoir vivre séculaire. Mais laissons là le barde gaulois pour consacrer cette chronique au troisième volet des aventures de la famille Viahle.

Il faut savoir que les deux premiers tomes ont été écrits en 1979 et 1980, puis Michelet a attendu 10 ans pour offrir le 3 ème et avant dernier volet de sa saga familiale.
Autant le dire tout de suite il y a une césure avec les premiers tomes.
Nous sommes maintenant dans les années soixante dix, tout a changé, les moeurs et les modes de travail, la famille est éclatée aux quatre coins du monde, les enfants et petits enfants ont fait des études, certains vivent en ville, d'autres au Maghreb et même aux Amériques ou en Océanie.
Mais toujours, comme les engoulevents, les oiseaux reviennent au nid initial. Qui pour se marier, qui pour reprendre goût à la terre, qui pour passer sa retraite où achever son existence dans la quiétude des puys.
Et toujours ce centre géologique que représente la terre, cette substance qui nourrit et façonne les hommes, donne à leur race les traits d'où elle issue.
Encore une bien belle histoire de Michelet qui évoque la réforme de l'agriculture, les trust internationaux qui vont bientôt diriger l'agriculture mondiale, la fin du petit monde du paysan au sens littéral du terme pour aboutir à des chefs d'entreprises organisés en société.

Voici un extrait éloquent :
- Ce n'est qu'un début. Mais bientôt, toi, oui toi, petit producteur, on va te traiter d'affreux de subventionné à outrance ! on te reprochera même les excédents que nos minables gestionnaires ne sont pas foutus d'écouler. Ensuite, on te cassera les reins au nom du beau rêve européen. Oui, beau rêve que des incapables sont en train de transformer en cauchemar, et surtout en sinistre bordel ! L'Europe des bureaucrates, mais surtout l'Europe du désert français, des régions sacrifiées, de toute l'agriculture familiale assassinée !

Et tout ça pour que triomphe la pernicieuse idée que quelques cerveaux obtus se font de l'agriculture de l'an  2000 ...

mardi 15 novembre 2011

Les mains d'Orlac de Maurice Renard



Je ne suis a priori pas un lecteur de fantastique, c'est un genre qui généralement me déplaît. Il se trouve que je viens d'acquérir un Kindle et que ce livre était en téléchargement gratuit comme tant d'autres.
Je ferai plus tard un article sur le kindle qui est un outil épatant.

Concernant " Les mains d'Orlac " il s'agit d'un livre des années 20, Orlac est un pianiste virtuose qui est victime d'un accident ferroviaire. Le wagon dans lequel il se trouve rentre en téléscopage avec un autre wagon, blessé, il est transporté dans la clinique du Pr Cerral. Ce dernier éminence de la médecine va réussir a greffer des mains à Orlac, des mains qui vont d'une manière, conserver leur histoire.
Un habile stratagème fait croire à Orlac que ses mains sont des mains d'assassin, qu'elles sont couvertes de sang. Bon an mal an, il demandera le secours des médiums pour tenter de remonter le fil. Sa femme Rosine, par le biais d'un journaliste judiciaire va mettre en branle une enquête policière, surtout après l'assassinat du chevalier Crochans.
Orlac ayant hérité de la fortune de son père qui a été trucidé, va avoir un contact avec Vasseur l'assassin guillotiné qui fait croire à Orlac que sa tête a été recollationée et que les mains d'Orlac sont responsables de ces assassinats, Orlac va culpabiliser jusqu'à l'habile dénouement qui remet en cause nos jugements sur l'identité.
A cette époque greffer des mains étaient de la science fiction, on sait maintenant que c'est possible. La question de Renard est , comment vit-on avec les membres ou les organes d'un autre, devient-on cet autre, les membres ont-ils une mémoire ?
Mon résumé est un peu confus et manque de clarté, mais j'ai vraiment apprécié ce livre qui date de 1920, le style est très agréable en étant toutefois marqué par son époque, logique.


Voici quelques extraits :

- Un homme intelligent ce Cointre, mais un homme, et qui lemontrait bien, car il aimait à rire et se trompait parfois. Un homme au milieu de tous les autres. Un court personnage râblé, au front solide, à l'oeil franc, au regard direct, avec des biceps plein ses manches et des mollets de chasseur à pied. Quelqu'un de vivant et d'imparfait. Rien d'infaillible, mais tout d'un bon détective qui fait ce qu'il peut.
Pas de manies, pas de pipes anglaises, pas de cigare américain qu'on chique et qu'on fume en même temps. Un inspecteur rempli de zèle et d'allant, comme notre Sûreté en possède.

- La jeune femme continuait son travail intérieur. Elle caressait d'un doigt rose la pourpre vive de ses lèvres, et dans ses yeux dévorants scintillait cette flamme qu'elle avait remarquée aux prunelles du chevalier de Crochans la nuit de sa mort.

- Je crois vivre en l'an  2000

vendredi 11 novembre 2011

Ue banane dans l'oreille de San-Antonio



Encore une belle réussite du commissaire San-Antonio.
Figurez-vous que le " Vieux " demande à Sana et Béru de s'acoquiner avec une bande de truands pour faire sauter une banque réputée imprenable, mieux protégée que Fort Knox !
Une fois à l'intérieur, les deux compères devront s'emparer du contenu du coffre N° 44, qui ne contient qu'une père de lunettes, mais quelles lunettes.
Voilà nos deux compères partis au pays de la frite et du maneken pis, c'est sans compter sur les débordements amoureux de Béru et Sana, sur les mises au point à coups de poings. La longue tirade sur la vie intestine et défécatoire du directeur de la banque est à mourir de rire, sans être scato.
Sana est pour moi un indispensable, absolument nécessaire à mon équilibre littéraire, une bouffée d'oxygène, Dard a le don d'aller à l'essentiel avec une parfaite maîtrise du calembour. J'aurais beaucoup apprécié de rencontrer le monsieur.

mercredi 9 novembre 2011

Adrien Marco Trio

Le talent ne se mesure pas toujours au nombre des années, permettez à votre serviteur de vous présenter un jeune musicien icaunais :
 Adrien Marco


Il évolue au sein d'un trio qui écume les salles de la région.


C'est au travers d'une musique séculaire, mystérieuse, chariant dans ses mélodies un univers de voyages, de partages et de liberté qu'a choisi de s'exprimer Adrien. Soyons assuré qu'un tel ambassadeur aussi doué que sympathique saura faire apprécier ou découvrir ce genre musical intemporel. Il a aimablement répondu à quelques questions.



Adrien Marco, qui êtes-vous ?

Je suis né à auxerre en 1987, je joue depuis l'age de 17 ans, j'ai commencé tard, et je suis autodidacte. Je fréquente les gens du voyage très souvent et m'entend très bien avec plusieurs familles. J'ai un trio dans l'Yonne, avec lequel nous tournons beaucoup.

**********

Comment vous est venue la passion de la musique ?

 J'ai découvert Stochelo Rosenberg en écoutant un morceau joué par lui, j'ai été boulversé car cette musique me correspondait parfaitement et j'ai dit" je veux jouer cette musique là !!"


**********

Vos doigts jouent les funambules sur les cordes de votre guitare, votre jeu est plein de fougue et de passion, quels sont vos mentors ?


Les grands que j'écoute le plus sont : Stochelo Rosenberg, Jimmy Rosenberg, beaucoup de manouches hollandais ou alsaciens, comme Tchavolo Shmitt, et puis, bien sur, Django Reinhardt. Mes mentors sont ceux qui m'apprennent des détails, importants à la maturité requise pour jouer ce style : il y a Christophe Brunard (a joué avec Christian Escoudé) et Kamlo. Je les remercie encore de ce qu'ils me donnent. Après je travaille dur pour appliquer ces conseils, et je les observe beaucoup ainsi que les autres les grands comme Samy Daussat, Tchavolo etc... mes amis manouches aussi dans les campements. C'est comme ça qu'on apprend dans cette musique : visuellement et avec l'oreille. La théorie n'est pas essentielle (personnellement je ne sais pas lire ni écrire la musique) . 

**********

Parlez nous de votre production discographique, où en est-elle, pouvons-nous nous attendre à des nouveautés ?

Je travaille sur un nouvel album et le projet avance. En attendant on peut écouter nos nouveautés sur notre myspace ou en live :-)
 

**********

Le jazz manouche a beaucoup de succès en ce moment, la salle Saint Anne à Lorrez le Bocage était comble, Les web radios jazz manouche fleurissent, à quoi est dû ce succès ?

Je ne saurais pas expliquer cet attrait que les gens ont pour cette musique... Il est certain que Sanseverino, et Thomas Dutronc ont aidé largement à sa vulgarisation ce qui a permis au gens de découvrir des traits de cette musique. Elle a quelques chose de très festif, très pur. Chez les manouches on joue comme on parle, et ça doit se ressentir devant le public donc c'est très communicatif...

**********

Parlez nous de votre travail, combien d'heures consacrez vous à l'instrument ?

Je ne saurais pas vous dire ! :-) je ne compte jamais, dès fois ça peut etre 30 min ou un autre jour 6h... Je n'ai jamais fais attention à ça



Retrouvez  Adrien Marco Trio sur myspace :


Bonne écoute




lundi 7 novembre 2011

Mélanome de la choroïde, un an après.

Je vais essayer d'être clair sans être rasoir pour faire le bilan de ma situation un an après le diagnostic de ce cancer assez rare.
Tout d'abord je dois préciser que d'après les statistiques de mon blog, les articles qui remportent le plus de succès sont ceux concerant le mélanome de la choroïde, et pour cause, difficile de trouver des infos sur la toile.

Entre les forums où souvent viennent se perdre des âmes en déserrance et le peu de vulgarisation concernant cette maladie, je ne suis qu' à moitié surpris.

Donc il y a un an j'apprenais la nouvelle. Tout s'est enchaîné rapidement puisque 15 jours après j'étais opéré à l'Institut Curie poue la pose de clips dans l'oeil.
15 jours après j'enchaînais sur la protonthérapie, qui je rassure les uns et les autres n'est absolument pas douloureuse. Les photos du blog peuvent impressionner mais cela s'arrête là.
Donc il y a eu la prise de repères pour la réalisation du masque puis les séances de rayons.
Le personnel du centre de protonthérapie s'est montré exceptionnel de professionalisme et de courtoisie.
Remerciements au Docteur Dendale qui a pris le temps d'expliquer et de rassurer, mais toujours en disant la vérité.
Pour ma part j'ai eu le privilège d'avoir une chimiothérapie par fotémustine, je suis rentré dans le protocole après une sélection aléatoire par ordinateur.
Le protocole porte sur deux groupes, l'un soumis à la chimio et l'autre sous surveillance classique. Le bilan sera tiré dans quelques années.
Je me considère comme un privélégié car les médecins ont fait le maximum pour me sauver, la conjugaison des protons et de la chimio est ce qui se fait de plus poussé.
Pour la chimio j'ai eu l'implantation d'un cathéter que j'ai toujours. Cela non plus n'est pas douloureux, juste un peu désagréable.
Les injections ont commencé tout de suite s'étalant sur quelques séances.
Les premières se sont bien passées, puis la fatigue est venue vers la quatrième, de l'épuisement par la suite et un retour à la normale assez rapide.
Je voudrais dire à ceux qui s'interrogent et qui s'inquiètent que le traitement se passe bien et que le personnel de Curie est vraiment charmant.
Même si ces mots ne concernent que mon cas, je veux apporter à ceux qui le désirent mon témoignage personnel.
Un an après le diagnostic j'ai repris le sport de manière assez soutenue, préparation d'un raid vélo de 400 kilomètres plus de la course à pied.
Je ne suis pas un surhomme, mais jamais je n'ai laissé le crabe être le plus fort, le moral est important on ne le dira jamais assez.

Bien sûr il y a les choses qui fachent, j'ai perdu la vision presque totalement sur l'oeil gauche et je risque d'être énucléé dans les mois qui viennent.
Ceci étant la vie continue presque comme avant. Mon travail a changé et j'essaie de trouver mon épanouissement dans ce que je fais même si mon poste a été très largement modifié.
Il y a aussi , il ne faut pas voiler la face, le risque pour moi assez élevé de voir apparaître des métastases. Oui c'est vrai, mais on verra au moment opportun, à chaque jour suffit sa peine.
J'espère que mon expérience apportera un peu de soleil à ceux qui doutent et encore plus de force à ceux qui en ont a revendre. Bon courage à toutes et tous et n'hésitez pas à laisser un commentaire.


Egalement sur twitter :
#melanomedelachoroide

dimanche 6 novembre 2011

Confessions d'un templier tome 3



C'est avec ce tome 3 que s'achève la saga confessionelle du grand Maître des templiers Jacques de Molay.  Dès les premières cases le ton est donné, aussi bien pour l'ambiance, case N° 3 un chat noir prend la fuite et semble emporter avec lui la malédiction des Templiers.  Le dessin est toujours aussi précis et très agréable à regarder. L'alternance du jour et de la nuit est parfaitement rendu, les personnages révèlent leurs personnalités et le grand point d'honneur reste les scènes de batailles. Un réalisme saisissant, le soin apporté aux détails des personnages fait vraiment plaisir à regarder et même plus à détailler.
Un seul bémol, les scènes de batailles sont un peu trop gore, les auteurs ne nous avaient pas habitué à de telles effusions de sang.
Que reste t-il de ces trois tomes ?
Une bédé historico- romancée qui va devenir un incontournable de la bédé templière. Là où certains péchent par excès d'ésotérisme farfelu, ou d'autres se contentent d'un dessin minimaliste, Mm Bono et Falba ont conjugué leurs talents pour offrir ce qui a mon avis se fait de mieux dans le genre.
N'oubions pas que l'aventure des deux compères continue avec  " Cathares "

samedi 5 novembre 2011

Message aux hommes ( enfin qu'ils prétendent être )

L'origine de la violence de Fabrice Humbert



Chacun son dû.
Sujet maintes fois dévellopé dans des centaines de livre, légitimité ou pas de Humbert, son livre se lit d'une traite. Son approche du mal est très intéressante, va au delà de ce qu'il est convenu d'appeler le politiquement correct. Il dépeint une époque, replace les protagonistes de cette période dans le contexte, Il y a les méchants-méchants, les méchants-gentils et les gentils-méchants.
Facile en 2011 de tirer sur l'ambulance, bien confortablement assis devant son PC avec un pseudo. J'ai apprécié la démarche de Humbert qui trouve une autre voie que celle de la compassion ou du jugement. Ni procureur, ni trop indulgent, Humbert jette à la figure de ses lecteurs le récit d'une famille qui s'étale sur trois générations, la bourgeoisie de province, l'amour, l'adultère, la guerre et ses fichus camps de la mort. Humbert le dit avec beaucoup de tact, nous sommes tous les petits enfants de cette période. J'ai parfois le sentiment que nos historiens modernes oublient tout ce que le nazisme a induit dans notre société actuelle, Humbert remet les pendules à l'heure.

mercredi 26 octobre 2011

" Faites moi confiance " Ed Mac Bain




Isola la ville du vice ?
Dans cet opus, Ed Mac Bain, se met en quatre pour nous raconter l'histoire de deux escrocs en goguette. Pas difficile de trouver des pigeons quand on sait que l'on n'attrape pas les mouches avec du miel.
En parallèle des corps de jeunes filles sont retrouvés dans la rivière d'Isola.
C'est clair qu'entre les tueurs et les escrocs le temps est conté au 87 ème district.
Tambour battant les inspecteurs se démènent comme des beaux diables pour faire main basse sur les malfrats.
Les jeunes filles venues de la province et souvent ingrates sont au paroxysme de l'amour dans les bras du bel Apolon postant des annonces de rencontres dans les journaux.  Dieu quelles sont crédules ces oies blanches. C'est gavées d'arsenic, tatouées et comme nourriture pour les poissons qu'elles finissent, avec en plus un compte en banque dégarni. Il est beau le rêve de la grande ville !
Tandis que nos deux escrocs battent le pavé pour trouver le gogo.
EMB nous live un bel opus, le recit prend du corps, les rôles se dessinent de mieux en mieux et le style a du punch.
On y découvre la vie d'un service dans ses détails d'organisations, ses agents blasés, d'autres zélés, la vie quotidienne d'un agent qui rentre chez  lui retrouver sa femme qui elle, file le train aux bandits.
Pas étonnant qu'on ait dit que 87 ème district était à la base de toutes les séries télés actuelles.
Un très bon polar, vachement bien ficelé et qui met l'eau à la bouche.

mardi 25 octobre 2011

Ben webster

Un jazz accessible au plus grand nombre. Même si pour des raisons personnelles Paul Desmond reste mon saxo favori, Ben webster me fait chavirer le coeur à chaque écoute. Comment ne pas fondre sous les notes qui semblent venir d'une autre galaxie, se pencher au bord du gouffre et rester fugacement en équilibre sur les lignes de la portée. Un son chaud, un souffle reconnaissable entre mille autres, j'espère qu'il vous plaira :

samedi 22 octobre 2011

Les lèvres menteuses de Gabriel Matzneff



Attention auteur sulfureux.
L'homme a fait l'objet de poursuite pour pédophilie et se vautre assez facilement dans la provocation. Je l'ai connu par le biais d'un site de lecture où il a fait polémique, vous vous en doutez.
Je n'accorde aucun crédit aux pédophiles, mais avant de lyncher un homme il faut le juger, n'est ce pas !
Je ne pourrais pas le juger sur ses moeurs déliées, prohibées et ignobles mais seulement la qualité de sa plume.
" Les lèvres menteuses " est un livre que j'ai trouvé en occasion sur le Boulevard Saint Michel, là où se passe l'essentiel du roman.
Premier et certainement dernier ouvrage de cet auteur que je lis. On ne s'ennuie pas, mais ce n'est pas fulgurant non plus. Une littérature germano-pratine qui ne me convient pas. La pauvre histoire de gosses de riches qui sont ou jaloux ou menteurs. Pas ma tasse de thé. A part çà Monsieur Matzneff sait écrire, ça oui, mais il ne sait pas raconter d'histoires et c'est bien dommage.
Un livre que j'ai lu par curiosité et qui ne restera pas un souvenir de lecture exceptionnel, sans mentir.

mercredi 19 octobre 2011

Interview de Jacques Saussey

J'ai déjà dit ici tout le bien que je pensais du livre de Jacques Saussey " De sinistre mémoire ".


L'auteur disponible pour ses lecteurs à très gentiment accepté de répondre à quelques questions, bonne lecture.

Jacques Saussey qui êtes-vous ?

La cinquantaine juste passée d’une demi-tête, j’exerce le métier de cadre technique dans l’industrie de la métallurgie. J’habite dansl’Yonne et travaille à Paris, et je mets ainsi les longs voyages en train àprofit pour lire et pour écrire. J’ai commencé ma première nouvelle dans lemétro, à 27 ans. C’était une expérience à accoutumance immédiate !J’aurais dû me méfier en achetant mon premier carnet…
Après une quarantaine de nouvelles, dont deux ont étérécompensées dans des concours (Les Noires de Pau en 2002 et Laval en 2007),puis une adaptation d’une troisième en BD chez Joker éditions, en 2007également, j’ai franchi la ligne de démarcation entre le texte court et leroman cette année-là, avec le sentiment de poser le pied dans un monde réservéà une élite, et auquel l’auteur débutant ne pouvait qu’aspirer.
L’avenir m’a montré que j’avais tort, et qu’il y a encorede la place pour de nouvelles plumes dans l’univers du polar français.
En dehors de l’écriture, je pratique le tir à l’arc, maseconde passion, depuis bientôt une trentaine d’années.

 ***********

" De sinistre mémoire " s'inspire de l'Histoire, de notre histoire et de ses travers. Vous êtes-vous inspiré de faits réels ?

Toute la partie historique de ce roman m’a été inspiréepar les souvenirs d’enfance de mon beau-père, Charles Lucas, qui est né àl’écluse des Gorets à Hennebont, Morbihan, dont la photo est en couverture. J’aimodifié son personnage en le vieillissant un peu, car Charlie n’avait que 7 ansen 1944, et j’avais besoin d’un adolescent pour mettre mon intrigue en place.Je lui dois l’authenticité d’une bonne partie de la « couleur » del’époque de la guerre et de l’occupation allemande, qu’il m’a inlassablementracontées durant de longues heures afin que je m’imprègne bien de cette périodeparticulièrement cruciale pour la Bretagne, mais également pour notre pays. Lereste de la documentation que j’ai utilisée provient des archives de la villed’Hennebont, où j’ai pioché de nombreux faits réels qui m’ont totalementrévolté.
En revanche, l’histoire des enfants assassinés sur « LaMontagne » est complètement imaginaire. Je n’aurais pas pu, pour une scèneaussi dure, utiliser de vraies victimes historiques…
Charlie nous a hélas quittés en aout 2011, mais je suisheureux qu’il ait pu voir ce roman aboutir. Sans lui, « De sinistre mémoire »n’aurait jamais vu le jour.

**********

Magne et ses collègues ont-ils vocation à devenir des personnages récurrents dans d'autres histoires ?

Oui, sans aucun doute. J’aime beaucoup ma petite équipe dece commissariat imaginaire du Xème arrondissement, que j’ai vouluemulticulturelle, multiethnique, multi-âge, tout en faisant très attention à nepas tomber dans le cliché. C’était clairement la partie la plus difficile de lacréation de ces « caractères ». Daniel Magne et Lisa Heslin se sontimposés tout de suite, ainsi que Henri Walczak et Rafik Sgodovian. Lecommissaire Estier, quant à lui, existait depuis longtemps dans mes nouvelles,mais il était beaucoup trop sympa. Je lui ai durci le trait pour le rendre plusirascible et il ne ressemble plus beaucoup à la première version que j’avaisimaginée dans les années 80.
J’ai actuellement trois polars achevés avec cette petitetroupe de personnages. Le premier d’entre eux, chronologiquement, est « Lamante sauvage », inédit à ce jour, le second « De sinistremémoire », et le troisième « Quatre racines blanches », qui doitparaître en 2012, a priori en mars, toujours aux Nouveaux Auteurs.
L’intrigue de « Quatre racines blanches » sedéroule pratiquement en intégralité à Montréal, au Québec. J’y ai plongé Magneet Lisa dans le froid, dans le crime organisé, au sein d’un monde à la fois proche dunôtre et complètement différent, où tout nouveau repère est une sorte d’épreuveinitiatique pour y être adopté.
Un quatrième roman, « Principes mortels », écriten 2010, rompt avec cette première série de thrillers en prenant la piste dudrame familial noir. Ici, la police et la gendarmerie sont en demi-teinte, carle cœur de cette sombre histoire doitparvenir à son dénouement sans elle…
Je travaille en ce moment sur mon N°5, un polar que je veux encore plus sombre que les précédents, mais je reste encore très discret sur le sujet... Je peux tout de même d'ores et déjà vous confier que mes lecteurs y retrouveront Daniel et Lisa dans une nouvelle enquête qui va les emmener... jusqu'au bout d'eux-mêmes.

**********

Comment écrivez-vous, dans quelle ambiance ?

Le plus souvent possible, mais majoritairement dans lestransports en commun. Mon métier me laisse peu de temps libre, et il me fauttrouver des créneaux inexpugnables, sinon je ne peux pas avancer. Le matin estpour moi la meilleure partie de la journée, surtout de très bonne heure. J’yconsacre au minimum une bonne heure tous les jours.
En cas de bruit dans le wagon, même soutenu, j’ai deuxarmes absolues : Deep Purple et Led Zeppelin. Avec du rock comme ça entreles oreilles, je n’entends plus rien que les tenants et aboutissants de monintrigue, et je m’isole complètement des autres voyageurs… Pour les cas vraiment difficiles, AC/DC est plutôt bien aussi !

**********

Pouvez-vous nous citer des auteurs qui comptent pour vous ?

Parmi les francophones, l’un des tout premiers est Frédéric Dard, pour son œuvre titanesque et sa gouaille jouissive à l’extrême.Ensuite Boileau-Narcejac, pour la qualité et la complexité de leurs intriguesnoueuses. J'inclus d'ailleurs une citation de l'un de leurs romans en tête de chacun des miens. Puis, dansles contemporains, les incontournables Franck Thilliez et Maxime Chattam, ainsique Nathalie Hug et Jérôme Camut.
Parmi les anglophones, RJ Ellory est le numéro 1incontesté, suivi de Dennis Lehane, Tony Hillerman, Elisabeth George et PatriciaHighsmith.
Chez les auteurs du Nord, le norvégien Jo Nesbo vientlargement en tête, et Carlos Ruiz Zafon pour ceux du Sud.
6/Vous êtes un Icaunais écrivant des polars, à quand unpolar icaunais ?
Mon premier polar, « La mante sauvage », sedéroule en grande partie dans la région de Sens. Toujours inédit à ce jour, ilest actuellement en réévaluation chez mon éditeur. J’espère le voir enlibrairie en 2013, une fois que « Quatre racines blanches » auratrouvé ses lecteurs !

Blog de Jacques Saussey : http://www.jacques-saussey-auteur.com/

vendredi 14 octobre 2011

De sinistre mémoire de Jacques Saussey



La vengeance est un plat qui se mange froid, même parfois très froid. Un plat que l'on n'a pas le temps de savourer quand le vengeur est Kermanec.
Tout commence par l'assassinat au coeur de Paris,  par overdose d'héroïne, de deux individus .
Les services du Capitaine Magne sont requis pour élucider ses deux morts plus que suspectes.
C'est en ratant l'interpelation d'un monte en l'air de type yamakasi que l'histoire commence à prendre son plein essor et à nous prendre par la main pour nous mener par le bout du nez.
Jacques Saussey dont c'est le premier livre possède les bons codes du polar, savant mélange de police technique et scientifique, de police à l'ancienne, d'enquête menée tambour battant, tout cela sur un rythme haletant sans être épuisant.
Jacques Saussey a selon moi le bon goût de ne pas trop en faire.
Comme tout bon polar les scènes de crime ne sont pas des endroits pour premiers communiants, mais ici point de surenchère, juste ce qu'il faut, de l'essentiel qui suffit.
Autre bonne trouvaille, l'imbrication de trois histoires en une, une love story compliquée mais heureusement pas fleur bleue. Une trame historique qui renforce le polar pour rappeler les heures noires où la milice semer la peur et le désarroi dans nos campagnes.
Et enfin Kermanec, ange noir ou démon blanc immaculé, j'hésite ! Prêt à tout pour parvenir à ses fins, manipulateur obstiné qui ne laisse pas indifférent.
Comment lui jeter la première pierre ?
Et je l'avoue j'ai eu peur, j'ai crains le pire, mais non Jacques Saussey ne sombre pas dans le happy end moralisateur et laisse  l'ange sacrificateur mener son affaire.
Vous l'aurez compris j'ai été emballé par " De sinistre mémoire ", un premier polar rafraîchissant et qui tient la route. Difficile de trouver des similitudes avec la production actuelle ce qui personnellement me ravi.
Marre des bouts de bidoches à tout va et toute la production actuelle qui s'engouffre  en suivant cette recette morbide.
Jacques Saussey reste élégant et ne peut que confirmer, dans son prochain roman, ce qui est déjà une belle réussite. Bravo

dimanche 9 octobre 2011

Musique d'ascenseur.

Ca fait longtemps que l'idée me trotte dans la tête. A l' heures des filles qui se trémoussent à longueurs de clips sur des beats répétitifs et disproportionnés ! A l'heure des fusées du showbiz qui se révèlent être des pétards mouillés, Il y a dissimulée aux confins de la galaxie musicale un genre porté au pinacle par certains, dont je suis, et mis plus bas que terre par les autres. Il s'agit de ce que certains appellent de la " Musique d'ascenseur " ou  " Easy listening " en anglais.
Résumer un style musical,  aussi foisonant, de manière péjorative me parait risqué.
Abaisser les compositeurs que je vais citer au rang de musiciens d'athmosphère me paraît osé.
 Des hommes qui connaissaient la musique sur  le bout des doigts, qui savaient diriger un orchestre, composer et arranger  des musiques de qualité qui trotte encore dans la tête et surtout qui évoque des images indélébiles.
Aujourd'hui quelle musique de film ou de série, quel tube avec chanteur et grand orchestre anime nos portugaises ?
Allez, soyons bon prince et citons Hans Zimmer pour la musique de film, sinon ...
Reconnaissons le talent à des hommes qui ont collaboré avec les plus grands dont Sinatra est le plus connu des représentants.
C'était un temps où les dames mettaient des robes longues et noires, un temps ou l'on buvait des long drinks au coin d'un bar pendant qu'à l'autre bout, un pianiste aveugle s'évertuait, mine de rien, à donner du bon temps à tout le monde.
Alors oui comme dans toutes les musiques il y a du bon et du moins bon, votre serviteur vous propose quelques pistes :


Burt Bacharach :




Lalo Schiffrin :




Et sans oublier henri pélissier, Nelson Ridell etc ...


mercredi 28 septembre 2011

Mère épuisée de Stéphanie Allenou


Famille je vous hais,
Stéphanie faitle récit d'une mère comme toutes les autres avec ses qualités et ses défauts. Ses bonnes intentions, ses désirs de réussite et sa vision de la famille va être mesurée à l'aune de son surmenage, du fameux burn-out.
Les grossesses, les journées à rallonge, la difficulté de trouver sa place dans la société quand on est une mère au foyer, le rôle et la place du père, la famille et ses enfants, qui sont de minis tyrans. De déconvenus en épuisement, Stéphanie " jetée en pleine mère " saura rebondir, se redynamiser et devenir une mère, ce qu'elle accepte enfin.
Tableau parfois un peu noir de la famille et de la fratrie, un regard objectif sur les responsabilités de la mère qui doit aussi être femme.
Les primo parturiantes seront peut être effrayées par ce livre, mais on ne peut  pas jeter le bébé avec l'eau du bain, il dit des vérités  et n'évite aucun écueils ( la violence, le bout du rouleau).
Moi qui suis un homme et un père, j'ai parfois retrouvé des moments vécus, comme cela vous arrivera sans doute.

mercredi 21 septembre 2011

A l'ouest de Olivier Adam



En première ligne il faut que je dise tout de suite que je suis un inconditionnel de Olivier Adam. Je l'ai découvert sur le tard, par hasard et n'avais aucun a priori sur son travail.
" A l'ouest " est une longue nouvelle ou un cours roman qui a deux vertus. La première est de ravir ceux qui aiment Olivier Adam et la deuxième d'agacer ceux qui ne l'aiment pas, confortant chacun dans son camp.
L'histoire un peu morose d'une famille décomposée coincée entre l'Intermarché et la voie ferrée dans un pavillon clefs en main. Tous les destins se ressemblent et chacun dans la famille essaie tant bien que mal de lutter contre cette force normative.
Chacun s'échappe dans son paradis artificiel. Tout le monde se perd et s'isole dans un destin gris. Il ne faudrait pas grand chose aux personnages de Adam pour être heureux, peut être qu'une chose, celle de ne pas avoir perdu leurs illusions.
Chaudement recommandé par moi, sauf si vous êtes triste et nostalgique. Dans ce cas il faudra éviter tous les romans de Olivier Adam.

lundi 19 septembre 2011

Les allumettes suédoises de Robert Sabatier



Les épisodes de la vie de Olivier se succèdent sans jamais lasser le lecteur. La vie, sur la butte Montmartre, de ce petit orphelin est bourrée de charme d'antan. Les métiers d'artisanat, le peuple de la butte, mais aussi la crise d'entre deux guerres. Il y a du " Quai des brumes ", un peu de" La guerre des boutons " dans ce livre. Les nostalgiques d'une époque révolue, d'un Paris ayant disparu y trouverons leur compte, les autres sauront se contenter d'une histoire tragique mais pas pathétique servie par la  belle langue de sabatier. Un roman populaire de qualité.

mercredi 14 septembre 2011

Malia " Young Bones "


Originaire du Malawi, ayant émigrée en Angleterre, c'est à New-York qu'elle débute comme chanteuse.
La petite histoire raconte que c'est en entendant une chanson de Liane Foly que Malia a contacté André Manoukian.
Membre du jury de la nouvelle star, le télé-crochet de M6, producteur, compositeur, arrangeur, André Manoukian maîtrise l'art du grand écart artistique.
Sideman de Charles Aznavour, il a également composé un album de musique arménienne.
Le voici compositeur pour Malia.

Si dans les années 90 il faisait des " Rêves Oranges " avec Liane Foly, il nous propose ici un jazz vocal efficacement servi par Malia et pouvant séduire les nombreux fans de Melody Gardot, Diana Krall ou Norah Jones. Malia se positionne en dauphine face à ces reines du smooth jazz, mais il reste de la place.
 
 

lundi 12 septembre 2011

La tyrannie des mouches de Jean-Luc Luciani

Les éditions Mutines, petite maison d'édition bourguignonne a édité cette nouvelle de 98 pages.



" Les hommes de plumes rarement des armes à feu, mais cela peut se prodruire. Ainsi, en 1873 Verlaine tira par deux fois sur Rimbaud ..."

Belle entrée en matière pour Ernest, noveliste reconnu et estimé, mais qui a quelques difficultés à livrer son nouveau manuscrit à temps.
Et ce n'est pas en éclusant des godets au fond d'un bistro peuplé de loulous, d'ouvriers et d'anars qu'il parviendra à racoller sa muse.
En désespoir de cause et aussi parce que Cassandra attend un bébé, Ernest va se laisser convaincre par Boris, junkie notoire,  de faire écrire le roman par un Nègre. Sorte de Bukowski banni, Amédée va écrire un livre au succés retentissant avec pour seul viatique des lignes de mots qui entrecroisent des lignes... de coke.
A la croisée du polar, du roman de genre, de la satyre sociale, La majestée des mouches offre un bon moment déjanté sur l'angoisse de la page blanche.

samedi 27 août 2011

Où on va , papa de Jean Louis Fournier


Voici un livre qui à l'époque avait fait pas mal parlé de lui, sans le lire j'avais compris qu'il proposait un regard décalé sur les handicapés moteurs cérébraux.
Au regard du CV du bonhomme on se dit que le livre ne va pas raconter n'importe quoi, que l'on va en retirer quelque chose.
Dès les premières pages, il y a un petit côté désinvolte et cynique propre à Pierre Desproges, que l'auteur cite d'ailleurs.
J'ai appris après recherche que Fournier était un ami de Desproges et qu'il a réalisé certains de ses spectacles. Fournier est également l'auteur de l'entrefilet paru dans la presse à la mort de Desproges
" Pierre Desproges est mort, étonnant non ! "
Autant le dire tout de suite, Fournier n'atteint jamais la cheville de l'humouriste.
C'est un portrait à l'acide de deux petits garçons handicapés, il n'y va pas avec le dos de la cuillère. C'est parfois tendre, mais jamais émouvant. Ca aurait pu être caustique mais c'est méchant, habilement méchant, sans intérêt.
Le père évoque tous les aspects du handicap profond, le regard des gens, la difficulté des apprentissages, la mort précoce, la culpabilité, l'impossibilité de communiquer. Mais tout cela ne fait pas un bon livre, et j'ai du mal à comprendre l'avalanche de louanges qu'il a receuilli.
La mère des enfants est venue à contre-pied proposer un site pour défendre ses enfants malmenés, un droit de réponse :
http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/

En définitive je suis déçu et ne comprendrai jamais les arcanes du monde des livres qui récompense n'importe qui et n'importe quoi.

vendredi 26 août 2011

Le fourgue de Ed mc Bain


Troisième volet concernant le 87 éme district, ça commence à chauffer. On dirait que Mac Bain a mis du temps à prendre ses marques et à inscrire ses agents de polices dans leurs fonctions et leur territoire.
Un vraie histoire de polar.
Lors d'une ronde un agent découvre dans une cave lugubre et froide un jeune pendu aux barreaux d'une fenêtre.
L'enquête détermine que l'individu est mort... d'une overdose et qu'il a été pendu à l'issue de l'injection fatale.
Mc Bain nous enmène ensuite mener l'enquête chez les parents de la victime, de braves portoricains dépassés par les événements, car il se trouve que le fiston etait un junkie,que la fille est également camée  et qu'elle se protistitue.
Sur ces entrefaits un maître chanteur s'en prend directement au Lieutenant Byrnes qui dirige le district en lui donnant des informations précises sur son fils Larry. Ses révélations font peser un lourd cas de conscience  qui lui taraude l'esprit.
La seringue ayant servi a tuer le petit portoricain porte les empreintes de son fils Larry.
C'est la tourmente.
Tout rentrera dans l'ordre, le maître chanteur sera arrêté grâce à Danny le boiteux qui revient nous faire un coucou dans cet épisode.
Mc Bain nous livre un bon dialogue endiablé entre le père et le fils et nous montre les ravages que la drogue ( s'il  le fallait) peut faire au sein d'une famille.Un bon volet de la saga qui doit pâtir du fait d'avoir été écrite en 1956, quelques révélations sur les débuts de la police technique et scientifique, mais on est loin des experts.
Une bonne pioche vivement la suite.

mercredi 24 août 2011

A l'abri de rien de Olivier Adam



" Qu'est ce qui se passe Marie, comment on en est arrivé là ? "

Cette question que pose Stéphane à Marie sa femme résume assez bien le livre.
Marie fait partie de cette multitude de gens qui vivent leur vie à côté de leurs baskets. Insatisfaite de son statut de " Middle Class ", elle excècre sa vie fait de consumérisme, de repères intangibles, la terrasse et le salon de jardin en plastique, la balançoire des gamins, la télévision, tout cela dupliqué à l'infini dans son quartier pavillonaire. Tout le monde vit comme elle, une vie de merde en tout cas sans gloire.
Marie vient de perdre son boulot de caissière, son mari conduit les bus scolaires.
En essayant de perdre son amertume en trainant dans la ville, elle voit des réfugiés kosovars qui veulent atteindre l'Angleterre.
Marie va se démener corps et âmes pour aider ses hommes, peu de femmes et d'enfants, à vivre leurs rêves.
Elle y perdra beaucoup, peut être cet essentiel qu'elle méprisait et comprendra que l'enfer est pavé de bonnes intentions.

Olivier Adam dont je suis un grand admirateur reste fidèle à son style direct, incisif et très contemporain, toujours désabusé et talentueux pour nous raconter des histoires assez tristes. Il fait preuve ici d'un peut trop de bons sentiments, les policiers sont méchants, très méchants et les réfugiés sont gentils, trops gentils. Il aurait pu éviter cette vision manichéénne de ce monde beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît.
En tout cas il nous emmène loin dans la folie de son héroïne, dans ce qui reste une zone d'ombre de nos sociétés, le statut d'hommes et de femmes étrangers, réfugiés, en stand by d'un eldorado qui trop souvent ressemble à une fin de non recevoir.

lundi 22 août 2011

Les traîtres de Thierry Bourcy


Enthousiasmé par la lecture du livre de Pécherot " Tranchecaille " je me suis laissé tenté par celui-ci qui présente quelques similitudes.
Ici, le soldat-policier Célestin Louise est chargé d'enquêter sur la mort d'un poilu.
Vous me direz un de plus où de moins, qu'est ce que ça peut faire ?
Surtout que nous nous trouvons sur la ligne de front. Oui mais celui-ci  a été trouvé au cours d'une partie de pêche clandestine, la gorge tranchée. Vous me direz que, pourquoi ne serait-il pas tombé nez à nez  sur une patrouille de boches en maraude autour du lac qui l'aurait envoyé ad Patrès. Ouais pourquoi pas, sauf qu'on retrouve au cours d'une incursion en territoire ennemie une batterie de 75 française et là ça sent l'entourloupe.
Il n'en faut pas plus pour convaincre le contre espionnage de s'en mêler en donnant l'affaire à Célestin Louise qui va remonter cette sombre histoire de trafic d'armes jusq'au plus hautes autorités, tout cela en nous baladant dans les tranchées, le front et Paris.
Désolé de le dire mais je n'ai pas été convaincu par ce livre, les histoires policière et guerrière se superposent sans rentrer en symbiose, le fil du suspens et assez fragile et l'immersion dans les tranchées manque d'envergure. De plus le style de l'auteur est assez fade et n'entraîne pas le lecteur dans l'histoire.
Au final j'ai préféré  " Tranchecaille " de Pécherot, où l'immersion dans cette sale guerre est le coeur du livre.

samedi 20 août 2011

Le centième

Ca y est, je suis arrivé au 100 ème message sur ce blog.
Au départ, je ne pensais pas que cela pouvait se passer comme cela, je me demandais comment avoir de la visibilité moi qui ne met quasiment que des impressions de lectures, je n'ose parler de critiques.
Il s'avère que des internautes du monde entier viennent musarder ici, peu laisse de commentaires, voir quasiment pas !
99 % des internautes débarquent ici grâce à Google, les trois quart utilisent internet explorer et les autres FireFox.
J'avoue que c'est maintenant devenu une habitude de rédiger un message après chaque lecture et que cela me plaît de laisser mes impressions de lecture.
Je suis moi même un adepte de recherches de critiques exclusivement sur les blogs, m'écartant ainsi du cadre formel des critiques pros.
J'y fait de belles découvertes, la fraîcheur des commentaires venant palier la maladresse rédactionnelle.
En tout cas vive les blogs et merci à tous ceux qui vienne rôder sur " un oeil sur le monde " .

vendredi 19 août 2011

L'homme qui voulait être heureux de Laurent Gounelle



PNL pour les nuls.

Ce livre m'a été prêté, aussi me suis-je senti obligé de le lire. Pas très attiré par ce genre d'ouvrage, c'est avec une grande réserve que j'y ai consacré quelques heures.
Méli-Mélo de new age, nuancé de PNL, prêchi- prêcha de dévellopement personnel sur fond de sable blanc et de sagesse asiatique.
Bref j'aurais pu m'en passer et découvrir un autre auteur.
Cette compilation de poncifs sur la réalisation de soi, la vision du monde, les croyances intimes, tout cela  écrit avec le talent d'un rédacteur de mode d'emploi à de quoi inquiéter.
Il existe donc des éditeurs qui prennent le risque de publier ce genre de bêtises ?
Oui et apparemment tant mieux pour lui car le livre est un succès énorme.
L'histoire de cet homme célibataire mal dans sa peau, qui passe ses vacances à Bali rencontre un sage qui va lui ouvrir les portes de la perception et du monde intérieur.
Une espèce de Tintin en Indonésie qui réécrit " Le petit prince " de Saint Exepury, tout cela dicté par Paulo Cohelo.
Bref, c'est nul et sans intérêt pour ce qui me concerne.
Cependant, vu le nombre de tirages réalisés j'imagine bien qu'une catégorie de la population a trouvé son gourou à glisser dans la poche, j'imagine que le monsieur a plein d'histoires sous le coude et que cela va durer un certain temps, tant mieux pour lui.

jeudi 18 août 2011

Le sonneur de Ed Mac Bain



Deuxième opus de la saga du 87 ème district, on y retrouve les personnages du premier volet et qui deviendront les acteurs récurents de la chronique de ce commissariat d'un quartier de Isola, la ville imaginée par Ed Mac Bain.
Que se passe t-il dans cette jungle urbaine ?
Et bien plus de choses que pour " Du balai " qui avait un peu refroidi mon enthousiasme premier.
Un homme, appelé le Sonneur, agresse les femmes la nuit dans les ruelles sombres et leur dérobe leur sac à main, ponctuant son agression par une courbette et cette phrase " Clifford vous remercie " .
Branle bas de combat dans l'unité des inspecteurs.
En parallèle, un jeune agent de la circulation, Kling, se fait tirer dessus, par pure méprise, à la sortie d'un bar.
Le fait étant relaté par les médias, un ancien copain de Kling se rend au domicile du convalescent pour lui faire part de ses inquiétudes concernant le comportement de sa jeune belle soeur, et lui demande de mener une petite enquête.
Il se trouve que l'on va retrouver la belle soeur vachement amochée et surtout morte au pied d'un pont.
L'autopsie déterminera qu'elle était enceinte d'un foetus de 7 Cm et 29 Grammes...
Est-ce au cours d'une agression perpétrée par Clifford que la jeune fille est morte ?
De son côté, le petit bleu mène l'enquête de façon éfficace, ce qui dérange les gros bras de la Crim' qui n'apprécient pas que l'on marche sur leur plates-bandes.
Les deux affaires sont-elles liées ?
Ed Mac Bain parvient à faire vivre tout ce beau monde autour de ces deux enquêtes, l'ambiance s'installe tout doucement, on dirait que le meilleur est à venir. On commence à mieux connaître les psychologies de chacun.
Inédit, on retrouve au coeur du livre, des rapports d'autopsie, des fiches déca- dactylaires, des rapports de police, des dessins de scène de crime, ce qui à l'époque, 1956, devait être une sacré avancée dans le roman policier.
Un bon polar, avec suffisament de savoir faire pour tenir en haleine, suffisament de ruelles sombres, de whisky et de flics tout ce qu'il y a de plus humain.

mardi 16 août 2011

Des grives aux loups de Claude Michelet

Classique du genre, adapté pour la télévision, renomée fondée et justifiée. Avec tous ces éléments, difficile de passer à côté.
Cela se lit avec beaucoup de plaisir, les événements s'enchâinent rapidement, un peu trop à mon goût. Il se passe énormément de choses dans ce petit village. Michelet évoque la politique locale, les foires, l'agriculture, les moeurs paysannes, la guerre, tout cela articulé par la chronique d'une famille, les Viahle.
Le père dominateur, assuré de sa puissance ne ménera pas sa barque aussi bien que prévu. Il assiste à un basculement du monde, celui où les enfants s'émancipent de l'autorité parentale.
Basculement mécanique avec l'arrivée des engins agricoles mécanisés, des automobiles, du train.
Puis la guerre mondiale éclate, les restrictions, les morts, les familles éclatées par le désastre.
Michelet donne une grande part aux femmes, qui se révèlent d'habiles chef de famille. Celles-ci ont râté leur émancipation à la sortie de la guerre. En effet, ayant géré les fermes, les villages, ayant assuré l'intendance, elles auraient pû se prévaloir de plus de responsabilités dans la société civile, dommage, il leur faudra attendre encore.
Donc globalement un bon roman, qui passe trop vite sur certains points, la vie des hommes notamment.
Néanmoins une mise en place habile de cette famille Viahle qui on le devine va être le fil conducteur de la saga. Ecrit il y a plus de trente ans, le livre n' a pris aucune ride et se lit passionément.

vendredi 12 août 2011

Du balai de Ed Mac Bain

Première épisode de la saga 87 ème district, la série culte qui est à la base de quasiment toutes les séries télévisées policières.
Que dire de cette entrée en matière ?
Ca ne casse pas trois pattes à un canard.
Isola, la ville imaginaire calquée sur NY subit une canicule d'anthologie.
Un homme se met à tuer des policiers en leur logeant deux balles de .45 dans la nuque.
Le 87 ème district se met en branle, les journalistes s'en mêlent, sèment le chaos dans l'enquête ( tient donc) et on piétine.
Quand le masque du tueur tombe on est un peu déçu quand même de la ficelle scénaristique empoyée. Mais laissons le temps au 87 ème district se mettre en place, de trouver ses marques.
L'originalité est que l'on suit la vie des inspecteurs au delà du service, leurs amours, leurs états d'âme. Wait and See.

jeudi 11 août 2011

Marie des brebis de Christian Signol



C'est avec beaucoup d'énergie que je me plonge dans les romans de terroir.
Signol est un incontournable du genre, ne fait-il pas parti de l'école de Brive, qui réunit plusieurs auteurs du genre.
Marie des brebis est un livre un peu étrange dans son fond et traditionnel dans sa forme.
Il faut savoir que cette histoire est réelle, Signol a rencontré une vieille dame qui lui a raconté son histoire, il n'a fait que mettre  avec talent des mots, jolis et courtois, sur le destin de cette femme.
Je ne dis pas un destin hors norme car je pense qu'à cette époque ce genre de vie était assez commun.
Marie est abandonnée bébé dans les landes du Causse par sa mère et elle est recueillie par un berger qui va l'élever au milieu des brebis.
Apercevant les limites de cette éducation pastorale, Johannes va placer Marie dans une famille sans enfant qui élève aussi des brebis. Dans la région de Rocamadour tout le monde élève des brebis.
Marie va suivre une scolarité jusqu'au certificat d'études qu'elle ira passer au bout du monde pour elle à figeac soit environ 25 kilomètres de là où elle habite.
La vie sur le Causse est dure, les hivers vigoureux et la tâche harassante.
Marie va se trouver un amoureux qui va partir à la guerre de 14 et qui en reviendra, puis le mariage, les enfants, la seconde guerre mondiale, la résistance, la mort d'un des enfants, une tragédie.
Puis Marie et son Florentin vont travailler, élever leurs enfants qui finiront médecin et ingénieur, en partant du Causse, vous vous imaginez !
Le mari va mourir et Marie va rencontrer sa mère qui l'avait abandonnée.
Marie n'a pas de rancoeur envers cette mère qui s'est faite engrosser par son patron qui une fois avisé bannira la servante.
La mère de Marie décède et Marie vieillit, jusqu'à l'accident depuis la falaise. L'hospitalisation, la convalescence vont changer la vie de Marie. Elle aura une attaque cérébrale qui la clouera sur un fauteuil roulant et puis elle s'éteindra tout doucement comme une bougie.
Le début du livre est assez mièvre, puis l'intensité va crescendo et difficile de ne pas avoir d'empathie pour cette mère courage.
Il s'agit aussi d'un livre qui nous parle d'avant, du temps des foires, du temps où les gens se parlaient, du temps de l'entraide mais aussi du froid, de la maladie qui était incurable. Tout n'est pas rose.
Une époque tout en contraste avec la notre, tout ce chamboulement en cent ans !
Des gens bardés de bon sens, souvent intelligents à leur manière et travailleurs acharnés, y avait-il une place pour les oisifs ?
Un livre comme une prière, elle en a dit des prières la Marie, un livre plein d'espoir, une leçon de la part d'un petit bout de femme qui ne s'est jamais rebellée, mais qui n'a jamais plié l'échine.  Un peu comme Emilie Carles de " La soupe aux herbes sauvages "
Un beau témoignage.