vendredi 27 décembre 2013

REBECCA de Daphne du MAURIER

 
Un fantôme erre sur la lande.

Premier livre que je lis de cet auteur.
Flânerie sur les boulevards de Paris, une échoppe propose des livres d'occasion et mon regard tombe sur ce titre, cet auteur que je m'étais promis de lire.
Dès les premières lignes l'ambiance est installée.
J'ai cru au départ qu'il s'agissait d'un roman fortement inspiré par le gothique, la lande, la brume, les morts et puis soudain la riviera qui vient éclater au cœur de pages, la mer, le soleil, la légèreté et l'amour nimbé de mystère.
Retour à Manderley avec sa côté marine, les embruns, la roseraie, la crique et la pluie.
L'apprentissage de la vie de châtelaine, les domestiques, les mondanités et Rebecca, fantôme insaisissable qui d'outre-tombe régente la vie de Manderley.
Il fallait bien que le mystère s'épaississe, que la morte remonte à la surface des eaux pour une bonne fois pour toute régler la question.
Rendre sa dignité, briser le sortilège.
C'est là où Du Maurier m'a mené en bateau, j'avais envisagé une autre fin, habile romancière qui prend le lecteur à contre pied.
Un très bon roman d'éléments, l'eau, l'air, la terre et le feu sont présents à chaque instant, malgré l'enfouissement des secrets, malgré le travestissement de la vérité, il semblerait que Rebecca ne puisse jamais disparaître même si la fin du roman laisse penser à la purification et à une renaissance le mystère reste entier.
Hitchcock a dû bondir sur le livre car c'est un livre très hitchcockien, très psychologique, une ambiance pesante, quelques longueurs il faut le dire.
Ce n'est pas un page-turner, il faut prendre son temps, savourer, se délecter de ce style qui pourrait rebuter les lecteurs contemporains.
 Daphne du Maurier mérite vraiment d'être lue.
Je ne mets que 4.5 sur 5 car au deux tiers du livre j'ai ressenti une petite baisse d'intérêt qui s'est vite effacée, tant la fin précipite les événements.
Un roman très riche, qui mériterait une meilleure critique mais il y a tant à dire.

jeudi 19 décembre 2013

Procole FOTADJE , mélanome de la choroïde, chimiothérapie, protonthérapie, énucléation.



Me revoilà pour évoquer cette maladie et mon parcours.
Evidemment tous les cas sont différents, cependant le mien peut-il éclairer ou informer que cela me confortera dans ma position, car  les statistiques du blog montrent que le sujet intéresse.

Donc il y a 3 ans on m'a diagnostiqué un mélanome de la choroïde que j'évoque dans d'autres pages de ce blog.
Tout mon parcours médical s'est fait à CURIE. Remerciements à tout le personnel de ce centre, du professeur, aux infirmières sans oublier la gentillesse des personnes à l'accueil qui ne se démunissent jamais de leur sourire.

15 jours après le diagnostic on m'a posé des clips sur l'œil pour réaliser trois séances de protonthérapie.
1 mois plus tard, j'ai eu un traitement de chimiothérapie par FOTEMUSTINE.
On m'a demandé si j'étais d'accord pour faire partie d'un protocole de recherche : FOTADJE.
J'ai accepté.
S' en est suivi 6 mois de traitement.
Au fil des mois j'ai développé une cataracte et une photophobie de l'œil qui avait perdu en volume, je précise que j'avais complétement perdu la vision avec cet oeil.
Donc deux ans après le diagnostic, j'ai eu une énucléation, que 'ai accepté avec soulagement car l'œil était devenu douloureux.
2 mois après l'énucléation on m'a posé une prothèse qui rempli bien son office.
Je mets au défi quiconque de remarquer que je porte une prothèse.
Le seul bémol est que les rayons ont fait fondre la graisse de l'arcade, je dois donc subir une opération à la fondation Rotschild par le Dr GALATOIRE en avril 2014 qui va permettre de reconstruire l'arcade et lui donner sa forme initiale.
Il faudra évidemment refaire une prothèse.
Hier j'ai eu le dernier rendez-vous à CURIE dans le cadre du protocole.
Bilan, à ce jour je n'ai développé aucune métastase, mon état général est satisfaisant, je pratique du sport, j'ai une activité professionnelle normale et ma vie sociale n'a aucunement pâti de cette maladie.
Dorénavant les visites auront lieu tous les 6 mois à CURIE avec surveillance du foie.
Voilà la synthèse de mon parcours, en souhaitant qu'il puisse éclairer les malades et les familles qui sont souvent demandeuses et malheureusement assez déroutées au moment de l'annonce.
Je n'ai qu'un conseil à formuler, ne baissez jamais les bras.
Rappelons nous la maxime de François Anathase Charrette de la Contrie :


COMBATTU SOUVENT, BATTU PARFOIS, ABATTU JAMAIS


dimanche 1 décembre 2013

BATMAN, La Nuit des Hiboux

 
 
 
Hou ! font les hiboux.
Deuxième et dernier tome de cette cour des hiboux qui ravira les fans, décevra les nouveaux lecteurs des aventures de l'homme chauve-souris.
Des dessins époustouflants, qui transcrivent à merveille le climat de Gotham, de ses rues, des ses habitants et de ses pièges.
Une cour des hiboux angoissantes à merveille, un déroulement de l'histoire digne d'un film d'action.
En revanche au niveau scénario j'ai été déçu par la tournure que les auteurs ont donné à ce tome.
On s'y perd un peu, ça part dans tous les sens, deux histoires viennent compléter voire remplir le volume.
Une concernant M. Freeze et la dernière mettant en scène une jeune fille fragile et tenace dévouée à son héros qui la rejette, y aurait-il une suite ?
En tout cas le mot fin apparaît bien en dernière page.
On s'y perd un peu.
Les plus : un coup de crayon incroyablement efficace, une dynamique bluffante, une belle réalisation générale.
Les moins : Un scénario un peu compliqué.
Cependant, une très bonne série sur Batman.

dimanche 17 novembre 2013

L'Oligarchie ça suffit, vive la démocratie de Hervé KEMPF

 
 
Un livre qui apporte de l'eau à mon moulin, celui du complot.
Kempf ne fait pas partie du réseau Voltaire, ne semble pas être un soutien de Soral et semble connaître son sujet sur le bout des doigts.
Il avait l'inconvénient également d'être journaliste à ce journal de collabos et de menteurs qu'est Le Monde.
Il ne doit pas être si idiot puisqu'il l'a quitté dernièrement, se plaignant d'un manque de liberté journalistique ( 3 milliardaires sont à la tête du Monde ).
Son postulat est qu'une oligarchie s'est octroyée la gouvernance de la planète, qu'elle se réunit pour convenir de la direction à donner à l'humanité sur un plan économique, social et écologique ( Bidedeberg est une réalité).
Cette oligarchie régente ces domaines à son propre profit au détriment évidemment du reste de l'humanité.
Privatisation des entreprises nationales, capitalisme débridé, hédonisme de luxe d'une hyper classe mondialisée qui n'a fait que croître au fil des dernières décennies.
Cynique comme peut l'être un DSK qui joue sur plusieurs tableaux, mettant à profit son expérience et son réseau politique pour faire fortune. Il n'y a pas que lui, Blair Schroder, Sarkozy et tous les autres énarques, polytechniciens, milliardaires et personnages aux influences multiples mais orientées.
Une caste qui se protège, qui s'entraide, qui occupe toutes les couches supérieures des administrations, voir l'hypocrite Obama qui fait campagne avec une équipe proposant des idées de justice et qui vire tout le monde après l'élection pour s'entourer d'anciens de wall street.
Kempf , crime de lèse-journaliste, incrimine sa propre caste qui n'est en général que le toutou de l'oligarchie.
La télé et ses programmes abrutissants les masses, la pub, les jeux vidéos tout contribue à annihiler les énergies citoyennes pour les rendre plus serviles.
Pour Kempf nous ne sommes plus en démocratie mais en oligarchie, mais qui l'ignore !
Kempf évoque trois hypothèses pour l'avenir, ou l'oligarchie écrasera tout, ou elle se scindera avec une partie qui rejoindra les aspirations du peuple ( on peut rêver), ou un soulèvement du peuple pour réinstaller la démocratie ( cours toujours).
Kempf est un journaliste écolo qui pense que l'écologie sera au centre du débat démocratique et que la pression du changement climatique imposera de nouvelles règles ( probable).
Un volet intéressant est celui de la sécurité et de ses dérives installées par l'oligarchie pour se protéger et protéger l'avenir en cas d'émeutes d'une population appauvrie et désespérée qui sera déchaînée ( très envisageable ).
Essai court, incisif, Kempf semble protéger son avenir car jamais il ne cite la caste dont on n'a pas le droit de dire le nom.
Gage encore d'intelligence évitant ainsi à son livre de passer sous les fourches caudines de la censure médiatique.
A lire pour tout ceux qui pensent que l'on prend pour des cons et qui comme moi ne peuvent pas y changer grand chose, sinon en avoir conscience.

dimanche 10 novembre 2013

Pery Rhodan Opération Astrée

 
 
 
Vers l'infini est au-delà.
Étonnamment je n'avais jamais entendu parler de cette série qui est mythique outre  rhin.
2700 épisodes à ce jour, commencée en 1961 et toujours d'actualité, des forums et des sites sont dédiés au Major Dhoran et ses aventures!
Cette première histoire a toutes les qualités de la bonne littérature du genre, populaire, attrayante et captivante.
Des héros qui deviendront récurrents, un contexte politique ancré dans le présent de l'époque. La guerre froide et les rivalités entres les blocs occidentaux et orientaux.
La conquête de l'espace par les américains qui envoient une navette sur la Lune pour explorer sa face cachée.
Face sombre qui va révéler une civilisation inconnue, les Arkonides, d'apparence assez proche de la nôtre, ils possèdent une intelligence et des moyens technologiques bien plus avancés et vont éviter la guerre nucléaire qui menace les terriens.
A ce titre les relations des deux blocs sont habilement rendues, les échanges diplomatiques croustillants et les intérêts des nations mis en valeur par le truchement des conversations entre états-majors.
Perry Rhodan va revenir sur terre en compagnie de Krest, un des Arkonides malades et qui en échange de soins va protéger les hommes de leur funeste destin.
Car les Arkonides, bien que supérieurement intelligents sont confrontés à la dégénérescence de leur race, atteinet par la maladie et voyageant au travers de l'espace pour trouver un remède à ce mal qui les ronge.
Mêlant habilement SF et géo-politique, Les aventures de Perry Rhodan ont dès le premier tome tous les éléments pour en faire une saga incroyable.
Car dans ce premier tome on comprend que les galaxies qu'arpentent les Arkonides sont légions ouvrant ainsi le champ infini des histoires.
La lecture est agréable, rapide, les auteurs manient habilement le suspense et suscitent l'intérêt pour le lecteur qui désire en savoir davantage.
Saga feuilletonesque qui à la lecture de ce premier tome semble indémodable, voyons la suite ...

dimanche 27 octobre 2013

La Vengeance du Kremlin de Gérard de Villiers.

 
 
Ne pas se mettre en travers du chemin de Poutine.
200 ème aventure du prince Malko Linge et quelle aventure.
Des arcanes du Kremlin où sont ourdis les plans les plus machiavéliques, de Londres à Tel-Aviv , GDV nous offre une bonne tranche d'infiltration dans les méandres de ce pouvoir russe s'appuyant sur des barbouzes et des clans mafieux pour exécuter les basses besognes utiles au pouvoir.
L'affaire Litvinenko est ici présentée comme une erreur dans l'aiguillage, il ne serait qu'une victime collatérale d'une vengeance plus précise, celle qu'a conservé Poutine à l'égard de Berëzovski qui soit dit en passant a placé Poutine là où il est, avant de fomenter sa chute, ce qu'il ne fallait pas faire.
GDV surfe sur l'actualité qui colle à ce S.A.S.
Le premier ministre britannique semble vouloir passer l'éponge sur ce meurtre par empoisonnement, les accords marchands et les intérêts d'une nation passent avant la vie d'un homme.
Un matin, Berëzovski est retrouvé pendu dans sa salle de bains !
Suicide ? Assassinat ? qui se cache derrière cette fin tragique mais prévisible ?
Malko va mener l'enquête avec brio, toujours entouré de putes callipyges aux yeux verts en amande, buvant sa vodka et mettant, comme GDV , ses réseaux en branle.
Un bon S.A.S, dans lequel GDV distille au gré des chapitres des infos croustillantes sur Poutine et sa cour, car comme toujours avec GDV on est certain de ce qu'il avance, des vérités très bien renseignées.

samedi 26 octobre 2013

Le Chemin de France de Jules VERNE

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Le chemin de France se situe à une époque que je ne connais quasiment pas,nous sommes à la fin de la royauté, au début de la république, ces moments de l'histoire incertaine, à la transition, en tout cas à l'aube de grands événements.
Bon an mal an Louis XVI est contraint d'abdiquer, les républicains se cherchent, les grands hommes émergent au milieu des petits.
Natalis DELPIERRE est l'un d'eux, sous-officier analphabète, picard, et pétri de sain patriotisme.
Profitant d'une permission de deux mois, il va la mettre à contribution pour aller rendre visite à sa soeur qui est employée dans une famille de français émigrés de longue date en Prusse.
A partir de cet événement et des Evénements, Verne va tisser un road-movie historique.
Arrivé à bon port, Natalis va être le témoin et un des acteurs de cette période où les esprits s'échauffent, où l'armée prend les armes et une forme de pouvoir, où les hommes se révèlent.
Jean Keller, amoureux transit de Marthe de Lauranay ne désire qu'une chose, se marier avec icelle.
C'est sans compter que Franz Von Grawert convoite la belle et use de son statut d'officier pour espionner et harceler le jeune couple. A tel point qu'un duel est programmé, la précipitation des événements ne va pas permettre de réaliser ce duel, les troupes font mouvement, Von Grawert doit suivre son régiment et partir.
Empêtré dans un procès à rallonge l'opposant à l'Etat, Jean Keller se voit réquisitionné pour partir au combat, dans le régiment de Von Grawert, malheur !
L'armée a donné pour consigne à tous les français de quitter le pays sous vingt jours.
Natalis n'a d'autre choix que de constituer baluchon et de rentrer au pays accompagné de M. et Melle de lauranay, Mme Keller et Irma sa soeur.
A partir de là vont s’enchaîner les heurs et malheurs de cette équipe au travers de l'Allemagne, bientôt rejointe par Jean Keller qui a eu l'affront de gifler Von Grawert, consécutivement à quoi sa tête est mise à prix, 1000 florins.
La chasse à l'homme est ouverte.
Tout ce monde se rejoindra en forêt d'Argonne et sera témoin de la bataille de Valmy.
La grande et la petite histoire se tiennent la main, Verne ne fait que survoler la grande histoire pour donner plus de force à la petite.
Il trace de grands thèmes, comme le patriotisme, l'identité, l'amour, la guerre et surtout comme toujours dépeint les qualités de caractère des grands hommes et la perfidie des traîtres et des cupides.
Certainement pas un livre majeur de Verne, il se lit agréablement, le contexte historique que je connais mal m'a contraint à faire des recherches sur cette période qui est maintenant un peu plus claire bien que confuse et dense, une belle entrée en matière, intelligente et distrayante, comme souvent avec Verne.

dimanche 29 septembre 2013

Les aventures du Capitaine HATTERAS de Jules VERNE

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Aventures polaires
Un mystérieux et anonyme capitaine confie la construction et l'armement d'un navire à Shandon qui doit surveiller la construction et constituer un équipage aguerri.
Toutes les instructions sont données par courrier.
Le contrat liant cet équipage repose sur une abnégation totale de plusieurs années pour une aventure dont chacun ignore tout même la destination.
N'attirant pas les mouches avec du vinaigre, la solde est mirobolante et aiguise les vocations.
Le bateau construit, l'équipage constitué, il est temps de prendre la mer.
Un première destination est indiquée, toujours par courrier, puis une autre jusqu'à ce qu'émerge le Capitaine Hatteras qui s'était fondu au coeur de ces loups de mer .
Hatteras est l'incarnation du jusqu'au boutisme, il n'a qu'une obsession en tête, être le premier homme et surtout premier anglais à fouler le pôle nord.
Il a placé toute sa fortune dans cette aventure. Rien ne l'arrêtera.
L'équipage est constitué comme dans beaucoup de romans de Verne de ce Capitaine idéaliste et patenté, d'un fidèle et savant serviteur le docteur Clawbonny et de matelots non moins fidèles et d'autres perfides.
Au cours du voyage vers le pôle, les obstacles commencent à se s’opposer à la progression du navire, le froid, l'isolement, la frugalité des réjouissances à bord.
A l'instar de l'équipage de Colomb, une partie de l'équipage veut se mutiner.
Partis en reconnaissance avec ses plus fidèles, Haterras découvrira à son retour son navire incendié et abandonné par les renégats qui ont pris la fuite.
Dépités mais résolus à poursuivre, les aventuriers hiverneront, subiront la faim, le froid, la maladie et la mort. Cela jusqu'à la découverte d'un autre équipage d'un autre navire qui s'est échoué, le " PORPOISE " battant pavillon américain.
Un seul rescapé, Altemont, accompagnera, non sans heurts, les aventuriers.
La rivalité entre les anglais et les américains pour la conquête du pôle est mise en exergue, faisant la part belle à de jolies pages de patriotisme et de chauvinisme.
Tout ce beau monde finira par aboutir au pôle, menant Hatteras dans ces derniers retranchements et poussant son jusqu'au boutisme au paroxysme.
Verne livre un roman d'aventures classique, très vernienne dans sa conception, Haterras peut être comparé à Fogg, Clawbonny à Passe-Partout. Les pages de géographie, de botanique, de géologie ne manquent pas.
Les sentiments humains sont tous développés, l'amitié, la passion, la faiblesse, tous ces traits de l'esprit que l'on retrouve dans les romans de Verne.
Pas de surprise particulière, on connait le genre et le style du maître.
Quelques petites longueurs mais au final un bon roman d'aventures que j'aurais préféré lire au coeur de l'hiver glacial.
PS : Verne fait un clin d'œil à son prochain livre " Voyage au centre de la Terre " , car le pôle nord est situé sur un volcan et déjà il imagine la possibilité d'un voyage au centre de notre planète.

L'homme truqué de Maurice RENARD





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Maurice RENARD est à mon sens un écrivain injustement oublié.
Comment expliquer cela ?
Ses nouvelles ou romans ont toutes les qualités pour satisfaire les lecteurs les plus exigeants.
Un style admirable, dont au passage feraient mieux de s'inspirer les pisse-copie des têtes de gondole.
Une ambiance fantasmagorique suscitée dès les premières pages.
Peut être est-ce dû au côté suranné de ces histoires de scientifiques merveilleux.
Cette nouvelle évoque la première guerre mondiale, les mutilations des assauts meurtriers, la captivité et le rôle de cobaye que peut parfois subir le prisonnier.
Jean Lebris évadé in extrémis des geôles de ses bourreaux, parvient à rentrer au village, en ramenant dans ses bagages le lourd handicap de la cécité...
Croit-on !Car il semble bien mystérieux cet aveugle qui se déplace aisément, qui consulte sa montre, qui manie le révolver au moindre sursaut !
Evidemment la thèse de RENARD n'a pas trouvé de réalités scientifiques, quant à présent.
Peut-être un jour, et j'en sais l'espoir sincère, parviendra-t-on a faire retrouver la vue.
En tout cas les espoirs des apprentis sorciers suscitent de nombreux intérêts qui osent mêler à cette histoire un complot amoureux abject. Mais la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?
Tous les lecteurs de SF devraient un jour lire RENARD, ne serait ce que pour apprécier la qualité de sa merveilleuse prose.

mercredi 18 septembre 2013

Philippe CROIZON, J'ai décidé de vivre

 
Je ne sais pas quoi dire sur l'histoire de cet homme qui a conquis le cœur des français par son courage et sa détermination.
Il peut être la parfaite illustration de la fabuleuse résilience qui anime certains humains, de leur incroyable envie de vivre.
C'est souvent un déclic qui fait basculer dans un sens ou dans l'autre. M. Croizon a eu un déclic qui lui a redonné un coup de pied au cul pour le repousser dans le bain de la vie et il a su affronter tous les obstacles et les surmonter.
J'ai l'habitude de dire qu'il n'y a pas d'échelle de valeur de la souffrance humaine, mais M. Croizon a quand même subi son lot de souffrances et sa croix est bien lourde à porter.
On ne peut que s'incliner devant cet homme et je crois que sa plus grande victoire serait que les valides ne portent pas un regard horrifié sur les handicapés, mais ça , je crains que ce soit plus difficile à réaliser que de relier les continents à la nage en étant amputé de tous ses membres.

Pierre Hillard, lamarche irresistible du nouvel ordre mondial.

 
 
Pierre Hillard m'était complétement inconnu, jusqu'à ce que je tombe sur une de ses vidéos sur youtube.
Dans son livre Pierre Hillard fait une étude minutieuse de la mise en place de cet ordre mondial qui se destine via son hyper classe dominante à diriger le monde.
Grosso modo tout est fait depuis la scène médiatique et surtout politique pour créer à moyen terme des blocs continentaux inter dépendants.
Avec en clef de voûte un gouvernement mondial.
Pierre Hillard n'a pas écrit un livre de science fiction et le pire c'est qu'il n'invente rien mais décortique les phases politiques européennes et américaines, les accords, les échanges, les créations de conseils, de fondations et surtout mais en relief la grande proximité des élites.
Tout cela se fait bien sûr dans le dos des peuples, malgré leurs décision, souvenons-nous du traité de Lisbonne en 2005.
Son livre n'est pas un brûlot anti mondialisation mais anti mondialiste.
Déstructuration des peuples et de leurs cultures, déracinement, lois supra nationales, monnaie unique, langage unique ne servent qu'un idéal, la glocal.
Hillard étaye tous ses propos avec en miroir les événements internationaux et les discours des dirigeants de Sarkozy à Bush en passant par Baroso.
L'objectif : maîtriser une population mondiale abêtie et soumise, créer des événements qui obligent les peuples à se plier aux exigences sécuritaires de ces élites , le 11 septembre, les révolutions arabes en sont des exemples probants.
Tout est en place depuis longtemps, près d'un siècle et les choses se construisent doucement mais sûrement, pour le plus grand bonheur des peuples ??? Ca m'étonnerait, seuls les naïfs se laisseront attraper, mais chacun souffrira. Indispensable.

Canardo tome 20, une bavure bien baveuse.

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Un canard chez les poulets.
Je l'aime bien se canard bancal, un peu désabusé, un peu alcoolo, le voilà qu'il traîne son imper dans les services de l'inspection des services.
Pas très clairs ses services d'ailleurs.
Intervenant sur un braquage de banque, le commissaire Garenni bute un des ses inspecteurs en lui logeant une balle dans la tête, pas beau, pas clair.
Garenni se retrouve mis à pied et l'enquête de Canardo, commissionné par la femme de Garenni, peut commencer.
Comment un commissaire de police, même très alcoolisé, peut-il tirer sur un de ses hommes ?
De tripots miteux, en services douteux Canardo va démêler l'écheveau de ce sac de nœuds où se mêlent mafia et police.
Attention à ta peau Canardo, tu mets les pieds dans le Milieu, ça flingue, évidemment ça tue mais s'est pour sauver la morale qui semble absente dans ce monde glauque des " affaires ".
Un excellent tome qui donne au canard inspecteur toutes ses lettres de noblesse et font de lui un indispensable de toute bédéthèque.

Ermites dans la taïga de Vassili Peskov

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Incroyable ! des Robinson en pleine taïga, retranchés, isolés au nom d'une foi de plusieurs siècles, ainsi les appelle-t-on les Vieux Croyants.
Le récit colle vraiment à cette vie frugale et austère hors du " Siècle ".
Imaginez la survie dans un milieu hostile, les hivers rigoureux, l'isolement, les bêtes sauvages, sans aucun instrument de la vie moderne.
Une Isba rudimentaire au cœur d'une montagne, les intempéries, la maladie et la vie qui ne s'articule qu'autour des travaux et de la Foi.
Car c'est bien de ça qu'il s'agit tout le long du livre, la foi dans ses décisions, dans le respect de ses engagements moraux, dans les rituels, et dans la religion.
Une Foi inébranlable que même les douceurs du Siècle découvertes lors de voyage d'agréments n'ont pas réussi à pervertir.
C'est un témoignage très puissant que l'histoire de cette famille sibérienne, on a vraiment du mal à y croire et pourtant.
Agafia doit encore être vivante car son père ayant vécu de façon similaire est mort à plus de 80 ans.
Félicitations à l'auteur qui a su retranscrire sans fioritures la vie de cette famille hors du siècle et hors de l'humanité.
Certains y trouveront une justification à leur idéaux, mais la vie doit vraiment être très difficile dans ces conditions plus que rustique où l'alimentation ne se fait qu'à base de pomme de terre cuite à l'eau, aux champignons sauvages, navets et carottes et cela pendant des années, parfois agrémenté de chasse et de pêche.
Une histoire humaine et religieuse incroyablement touchante.

dimanche 1 septembre 2013

L'homme truqué de Maurice RENARD

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Maurice RENARD est à mon sens un écrivain injustement oublié.
Comment expliquer cela ?
Ses nouvelles ou romans ont toutes les qualités pour satisfaire les lecteurs les plus exigeants.
Un style admirable, dont au passage feraient mieux de s'inspirer les pisse-copie des têtes de gondole.
Une ambiance fantasmagorique suscitée dès les premières pages.
Peut être est-ce dû au côté suranné de ces histoires de scientifiques merveilleux.
Cette nouvelle évoque la première guerre mondiale, les mutilations des assauts meurtriers, la captivité et le rôle de cobaye que peut parfois subir le prisonnier.
Jean Lebris évadé in extrémis des geôles de ses bourreaux, parvient à rentrer au village, en ramenant dans ses bagages le lourd handicap de la cécité...
Croit-on !Car il semble bien mystérieux cet aveugle qui se déplace aisément, qui consulte sa montre, qui manie le révolver au moindre sursaut !
Evidemment la thèse de RENARD n'a pas trouvé de réalités scientifiques, quant à présent.
Peut-être un jour, et j'en sais l'espoir sincère, parviendra-t-on a faire retrouver la vue.
En tout cas les espoirs des apprentis sorciers suscitent de nombreux intérêts qui osent mêler à cette histoire un complot amoureux abject. Mais la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?
Tous les lecteurs de SF devraient un jour lire RENARD, ne serait ce que pour apprécier la qualité de sa merveilleuse prose.

dimanche 25 août 2013

Sarbacane Big Bore Cold Steel

 
Présentation de la Sarbacane Big Bore Coldsteel.
Aux USA il s'agit d'une sarbacane de chasse, ce qui est formellement interdit dans nos contrées hexagonales.
Comme imagé sur la photographie ci-dessus, la Big Bore a vraiment un aspect offensif. Il ne s'agit pas que d'un tube d'aluminium de deux millimètres d'épaisseur.
La finition de l'objet est vraiment de qualité, le tube a vraiment l'air solide et ne se courbera pas facilement avec le temps, en deux mots : C'est du costaud.
 
 
 
Un embout de caoutchouc permet de poser la bouche avec précision et surtout empêche toute fuite d'air, ce qui serait préjudiciable à la performance de la sarbacane.
 
 
 
Un carquois posé sur le tube permet d'y placer des flèches qui sont ainsi immédiatement disponibles.
 
 
 
Plusieurs type de flèches sont proposées à la livraison, ce qui permet de tester quelques traits et de faire son choix.
 
 
 
 
Il s'agit du premier type de fléchette que j'ai décidé de présenter.
D'aspect offensive avec sa pointe en métal de forme pointue et une bille de plastique qui doit permettre de délivrer plus d'énergie à l'impact dans une option chasse.
Là où le bât blesse c'est que cette fléchette n'est vraiment pas précise et nécessite de l'énergie pour être expulser correctement, disons que sa portée efficace en précision est de l'ordre d'une dizaine de mètres.
Personnellement je ne l'utilise jamais.
 
 
 
 
Deuxième type, une fléchette qui permet la percussion d'objet ou d'oiseaux ou de petits mammifères.
Assez lourde, n'oubliez pas que c'est votre souffle qui projette la flèche, assez précise, personnellement je n'en n'ai pas l'utilité et elle ne m'a pas séduit.
 
 
 
 
Troisième type, une tige d'acier qui se termine en pointe, assez précise jusqu'à 15 mètres, assez lourde, cependant elle garde son cap, je l'utilise régulièrement et  peut se révéler efficace comme arme de défense en légitime défense.
Son taux de pénétration, couplé à sa précision fait qu'une cible peut être atteinte à 10/15 mètres sans coup férir.
A 13 mètres elle traverse une cannette d'aluminium et ressort de celle-ci.
Une vidéo est visible sur youtube, dans laquelle un vidéaste a placé un rosbif dans un jean et a tiré à quelques mètres, la flèche pénètre aisément et laisse augurer une neutralisation efficace de l'indésirable.
 
 
 
 
Quatrième type, une fléchette de 27 cm en bambou.
C'est ma préférée, elle allie précision, conserve sa trajectoire, elle est économique car elle peut être remplacée par des piques à brochettes vendues 1 euros les 100.
Sont taux de pénétration en fait un compromis intéressant.
Il semblerait qu'elle soit utilisée pour la chasse aux oiseaux, traversant ces derniers de part en part elle les empêche de s'envoler.
 
 
CONCLUSION
 
 
La Big Bore Coldsteel est à mon sens une bonne sarbacane qui résistera aux assauts du temps.
N'oubliez jamais qu'il s'agit d'une arme de 6 ème catégorie comme un couteau ou un une batte de base-ball, que son port est interdit, qu'elle peut tuer ou blesser, vigilance sur les mesures de sécurité.
Vous apprendrez assez vite à devenir précis.
Au delà de son utilisation sportive, j'y vois aussi un instrument de protection, toujours dans le cadre de la légitime défense du domicile par exemple.
Ces traits sont efficaces et sa longueur de 122 cm, sa robustesse en font une arme de percussion à l'allonge rassurante et efficiente.
Ce qui ne gâche rien , son prix est plus qu'abordable une trentaine d'euros livrée.
Rapporté aux heures de plaisir ce n'est pas grand chose.
Une arme démocratique en somme et encore disponible malgré l'arsenal législatif en vigueur.
 

vendredi 23 août 2013

20 ans dans la forêt de Raymond PIN




Ce livre n'est pas un manuel de survie à l'usage des survivalistes, même si dans le milieu Raymond PIN fait bonne figure et sert d'exemple de ce qu'un homme, seul face aux éléments peut endurer et subir.
C'est l'histoire d'un homme que les siens ont abandonné, délaissé et accablé.
Orphelin placé dans un orphelinat, PIN va y subir les affres de ce milieu à cette époque. Des brimades, l'exclusion, les corvées, bien peu d'espoir de croire en un avenir radieux.
L'armée, l'Indochine, la mort qui rôde mais qui épargne Raymond, même quand il est atteint de la tuberculose et restera 5 ans en hôpital ou sanatorium, le chômage, les petits hôtels et la rue avant la forêt.
Un beau jour un camion municipal vient déloger Raymond et l'emmène à l'orée des bois, à peine croyable de nos jours qu'une municipalité évince un homme pour l'abandonner dans les bois.
Raymond PIN prend acte stoïquement.
Il s'installe, construit un abri de bric et de broc. Survit en toute indépendance, se nourrissant de presque rien, faisant flèches de tout bois.
Bientôt il va être heurté de plein fouet par la méchanceté, l'ignorance vile.
Des chasseurs vont mettre le feu à sa cabane sous le prétexte qu'il gène le bien être du gibier.
Plein d'abnégation, Raymond va reconstruire un peu plus loin une autre cabane et continuer sa vie.
Les rejets incompréhensibles de la mairie de Nemours quant à l'aide qu'elle pourrait apporter à Raymond, l'hostilité de la Croix-Rouge, le regard acerbe du député maire, les rivalités entre nécessiteux.
Tout cela est évoqué par Raymond qui vivote dans sa cabane près de Darvault.
La récupération des métaux, des aliments jetés par les magasins, la lutte pour récupérer les aliments en fin de marché, mais là aussi la concurrence est rude.
Le froid des hivers interminables, les maux de dents qui durent des semaines, le silence de plomb de l'administration qui lui doit une pension d'invalidité.
Au fil du livre on voit un homme simple, qui accepte trop son destin de manière humble.
Malgré cela il y a toujours des hommes qui l'accablent, avec leur malin plaisir de nantis.
Raymond n'a de cesse de se dire chrétien et de ne jamais jeter la pierre à la face du destin ou de ses oppresseurs.
C'est un témoignage fort, mais malgré la dureté du récit, qui peut comprendre qu'un homme reste 20 ans seul en pleine forêt à quelques encablures d'un ville de 10 000 habitants ?
Qui peut comprendre la solitude durant ces 20 ans ?
Ce qui m'a surpris c'est que Raymond n'éprouve ni haine, ni jalousie, ni revanche à l'égard de quiconque et cela est déstabilisant, une grande sagesse ou une grande résignation, je ne sais.
Ce qui m'a touché c'est que je connais la forêt où vécut Raymond, je m'y promène, je vois ce qu'il a vu.
Je vais faire des recherches pour savoir si Raymond est toujours vivant, il aurait 85 ans, ce qui n'est pas impossible.
C'est encore une fois la vie extraordinaire d'un homme ordinaire, une leçon de courage car comme dit Raymond même dans les situations les plus désespérées il y a un espoir, une lueur. Bouleversant.

samedi 17 août 2013

Survivalisme, mode ou réalité ?

Depuis quelques temps fleurissent sur la toile des sites développant au sein de leurs pages la nouvelle mode, le Survivalisme.

Késako ?
Le survivaliste est un individu qui va se préparer de divers manières à appréhender, résister et éventuellement survivre à une catastrophe, qu'elle soit économique, politique, climatique ou sociale.
Disons le tout net, il y a pas mal de rigolos à l'imaginaire développé dans le survivalisme.
Certains sont de sérieux ados attardés qui balancent entre le jeu vidéo de leur enfance et un univers pré-fabriqué.
Car ne nous trompons pas, il s'agit aussi d'une nouvelle corne d'abondance pour les échoppes gravitant autour du survivalisme.

Ce qui me frappe au gré des vidéos ou des sites que j'ai pu consulter, c'est que les soit disant survivalistes sont souvent des urbains, masculin, assez jeune, européen et relativement bien éduqués.
Certains se font peur en allant camper un week-end en forêt à deux pas de chez eux, bardés de matériel digne d'une force spéciale en mission d'infiltration.

Cependant, il existe de réels survivalistes.
Des gens sensés qui ont intégré plusieurs facteurs, je vais tenter d'approfondir ce thème.

 
Il existe aujourd'hui de réelles raisons de penser qu'une catastrophe va avoir lieu.
L'image ci-dessus représente le désatre de Fukushima au Japon.
Cela peut-il arriver en France ?
Ma réponse est oui.
Tous les géologues s'accordent à dire que le sud de la France peut subir, demain, dans 1 mois, dans 10 ans, dans 100 ans un tsunami de type Fukushima !
Les plaques terrestres européennes et africaines ont tous les risques de se rencontrer, surtout au niveau du Maghreb.
Ce choc des plaques tectoniques engendrerait un tsunami en zone méditerranée qui déferlerait sur la côte d'azur.
Zone hyper urbanisée, peuplée et géographiquement problématique. Insérée entre un front marin et les reliefs montagneux à l'arrière. Bref, tous les ingrédients pour un scénario catastrophique.
 
 
 
Seconde hypothèse réaliste.
La Drôme abrite la centrale nucléaire du Tricastin, hors il s'avère que le sud de la France comme cité supra est une zone sismique à risque, il n'est pas impossible qu'un tremblement de terre survienne et crée les mêmes situations que celles vécues à Tchernobyl.
 
 
 
Une troisième possibilité sont les émeutes et l'insurrection d'une partie plus ou moins importante de la population. Les émeutes françaises de 2005 et 2007  prouvent qu'un basculement est toujours possible.
Qui aurait pu dire que le nord de l'Afrique serait plonger en quelques mois dans l'anarchie, les dernier événements égyptiens nous prouvent que tout peut basculer très rapidement.
 

 La crise économique et le secteur de la santé
 
Dernier cas de figure, la crise économique profonde et durable.
5 millions de chômeurs en France, une économie atone, une Europe aux abois, aucune solution à l'horizon, qui peut dire aujourd'hui qu'un krach ne se produira pas demain ?
 
Voilà au moins quatre thèmes qui peuvent alimenter nos réflexions sur le survivalisme.
Indépendamment l'une de l'autre, ces catastrophes ont toutes un point commun. Elle vont perturber durablement le cycle de nos existences.
 
Rupture de toutes les chaînes assurant la stabilité de la nation, alimentaire, politique, sociale, médicale etc.
C'est une réalité.
Un Etat dépassé ne pouvant faire face à la grandeur de la situation, soyons objectif, les acteurs de la sécurité nationale ne pourront assurer la stabilité  et l'ordre public.
Souvenons-nous des émeutes de 2007, cantonnées à des quartiers, imaginons cela à l'échelle nationale ?
Il est fort probable que des bandes de pillards écumeront les villes et pilleront en toute impunité, l'etat de droit ne sera plus assuré entraînant des conséquences inimaginables pour le citoyen petit bourgeois, engraissé et pleutre que nous sommes collectivement devenu.
 
C'est en préparation à ce type de scénario que le survivalisme intervient.
Le mot survivalisme ne me convient pas, mais a défaut utilisons le.
Le survivaliste ce défini comme celui qui va préparer et se préparer à ces éventualités.
Un langage spécifique est utilise dans le survivalisme, nous allons nous en dispenser.
Dans les grandes lignes, le survivaliste stocke le la nourriture, se constitue un arsenal pour défendre ses biens et sa personne ( la moins bête des options survivalistes), envisage le pire et souhaite le meilleur.
Très bien, très très bien, mais ...
Sur tous les sites de survivalisme que j'ai pu consulter, il y a souvent un paramètre clef qui n'et pas ou peu évoqué, LE MENTAL.
 
On est bien, dehors c'est le chaos, on a sa nourriture, on dort avec son flingue sous l'oreiller, ok.
Mais combien de temps ? tout seul ? en groupe ?
99.99% des survalistes n'ont jamais vécu une situation de stress de longue durée, et la chose la plus importante dans une situation de ce genre c'est le mental.
De nombreux ouvrages évoquent la résistance humaine, mais c'est toujours le mental qui fait la différence.
Je ne saurais trop conseiller aux personnes intéressées la lecture de ces différents ouvrages qui à mon avis font assez bien la synthèse de ce qu'est une situation de stress courte ou longue voire très longue.
 
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En premier lieu permettez moi de rendre hommage à Raymond PIN, sa biographie est édifiante et force le respect.
 
 

 
 
 
Si vous trouvez que votre éventuelle B.A.D est trop spartiate et les conditions de vie austères, prenez le temps de découvrir ce livre qui relate l'incroyable histoire d'une famille vivant hors du Siècle au cœur de la Taïga sibérienne.
 
 
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L'aventure de Chris Ryan au sein des S.AS est aussi intructive au delà du conflit irakien.
 
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L'histoire de Dieudonné, bagnard qui s'évada dans des conditions que n'ose même pas envisager le plus aguerri des survivalistes.
 

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Enfin la phrase de Guillaumet " Ce que j'ai fait aucune bête ne l'aurait fait " au sujet de sa survie au coeur des Andes suite au crash de son aéronef.
 


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RAVAGE me paraît être une bonne illustration de ce que pourrait être une situation apocalyptique.
 
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Pour clore cette bibliographie MALEVIL de Robert MERLE est intéressante pour la vie d'un groupe humain restreint après une catastrophe.
 
 
Tous ces livres ont une clef de voûte que semble ignorer les survivalistes ouébiens, l'importance cruciale de la résistance mentale.
 
Soyons clair, en cas de situation grave les plus faibles vont disparaître assez vite, les drogués, les assistés, les dépendants, les handicapés ne pourront pas résister à une telle offensive du sort.
Les plus aptes, et cela englobe beaucoup de paramètres, survivront plus ou moins longtemps.
 
Une des définitions du mental est :Ensemble des dispositions psychologiques d'un individu.
 
Nous n'avons pas tous les mêmes dispositions, cependant au même titre qu'il y a des individus forts ou faibles physiquement, il y a des individus faibles ou fort psychologiquement.
Dans les deux cas ont peut s'améliorer.
 
 
A mon sens, une des solutions pour améliorer sa capacité à résister à une situation catastrophique est la pratique régulière d'un sport.
Inutile d'énumérer les vertus supposées ou réelles du sport, elles existent.
Endurance, force, régularité, dépassement, autant de paramètres qui ne sont pas négligeables en cas de catastrophes.
Quid des obèses qui ont du mal à se déplacer, des sédentaires passif vautrés devant leur télé avec un sceau de pop-corn, eh : oh ! les gars réveillez vous !!!
 
 
 
Bougez vous les survivalistes, endurez des expériences qui sortent un peu de l'ordinaire.
Habituez votre corps à être maltraité car c'est ce qui va arriver et quand un homme est préparé il est plus serein.
Des solutions existent, toutes simples est pas onéreuses , je n'ai rien à vendre.
Se coucher à l'eau froide en hiver, couper le chauffage au cœur de l'hiver, courir sous la pluie, dans la neige, prendre un bain de neige, repousser la prise d'un antalgique pour apprendre à gérer la douleur, déconnecter complétement durant un ou plusieurs jours, vous rigolez mais essayez de vous passer de vos ordis et Smartphones pendant quelques jours, jeûner pendant 24 heures etc ...
Ce n'est pas un programme pour  devenir Rambo mais tous ces petits gestes amènent une réflexion sur ce que pourrait être notre société plongée dans le chaos.
Endurcissez vous, achetez deux paire de gants de boxe et partiquez des assauts cordiaux mais appuyés avec un partenaire. Vous verrez que de se prendre une droite bien placé ça fait de l'effet, qu'un assaut de quelques minutes et vite épuisant cet exemple est caricatural mais révélateur :

 
 
Voilà, je voulais apporter mon point de vue sur un phénomène qui tendrait à se développer, phénomène théoriques sauf pour les trois quarts de l'humanité qui vit avec moins d'un dollar par jour, pour eux le survivalisme doit faire figure de caprice de petits blancs bien nourris qui s'amusent à se faire peur.
 Il y a de ça,et à ce titre la suppression du service militaire peut expliquer qu'une partie de la jeunesse trouve un ersatz dans le survivalisme qui gravite autour des armes blanches, à feu, des virées forestières et de la camaraderie, il y a de tout ça, mais également la grande probabilité qu'une catastrophe, circonscrite ou étendue nous touche à un moment de nos vies, et dans ce cas les mieux préparés s'en sortiront moins mal.

samedi 10 août 2013

Big brother is watching you !!!

Missions, méthodes, techniques spéciales des services secrets au 21e siècle
 
 
 
 
Big brother is watching you, et c'est rien de le dire.
Les auteurs passent en revue tous les moyens utilisés, tous les outils qui permettent la surveillance des individus.
Une première partie est composée du découpage hiérarchique des services secrets, le recrutement, les locaux, les conditions de travail, le rôle de chacun.
Une fois cette description faite, on rentre dans le cœur du sujet.
L'espionnage, le contre-espionnage, les agents, la propagande noire, la blanche, l'influence.
Tout y passe, la télévision, les artistes, les journaux, les politiques, les individus subversifs qui sont remis de grè ou de force dans le droit chemin.
A ce sujet la description d'une surveillance d'un couple venu s'établir en campagne est très intructive et révélatrice.
De la remarque faite à un gendarme sur le mode de vie singulier d'un couple fraîchement débarqué à la surveillance de ce couple et des moyens mis en œuvre pour les surveiller et révélateur de l'état de nos services secrets et de leur efficacité.
La partie que j'ai préférée est celle concernant l'influence, ou comment porter au pinacle un groupe politique ou au contraire détruire une réputation.
L'élimination sociale et physique et sociale des individus est passée en revue, la programmation des chaînes de télévision qui n'a rien d'innocents, la promotion de certains artistes plutôt que d'autres, le contenu des jités etc ...
L'influence des services est logée au cœur de nos sociétés et la polémique Snowden me fait bien sourire à présent, tellement elle me paraît illusoire et presque fortuite quand on a lu ce livre.
Le passage réservé à internet est intéressant et ne me surprend pas, les trolls d'états, les bugs d'état sont expliqués avec simplicité et efficacité.
Un livre qui lève une partie du voile sur notre état de citoyen surveillés, analysés et surtout contrôlés.
N'oublions pas que Orwell était un agent secret et que son livre n'avaient rien de prémonitoire, il n'a eu que le talent de mettre en prose un état de fait.
A bon entendeur.

dimanche 4 août 2013

Celui qui s'est échappé de Chris RYAN

medium
 
 
J'ai toujours apprécié les récits d'hommes extra-ordinaires.
L'un de ceux qui qui m'ai fait frémir est celui de Guillaumet qui a traversé les Andes après que sont avions se soir écrasé " Ce que j'ai fait, aucun bête ne l'aurait fait " disait-il sur son exploit.
Plus jeune il y a eu l'histoire de Martin Gray raconté et romancé par Max Gallo, mais qu'importe, le courage de cet homme m'avait impressionné du haut de ma dizaine d'années.
Puis Papillon, Dieudonné, bagnards révoltés est amoureux de la Cavale , qui paieront au prix fort.
Mike Horn dans un autre genre m'avait scotché.
Là, il s'agit d'un S.A.S qui raconte sa mission pendant la guerre du golf.
J'espère que les choses se sont améliorés pour les soldats de sa majesté car des erreurs impardonnables ont été commises au début de cette mission, ce qui est impardonnable de mettre des hommes en périls aussi stupidement.
Des cartes tronquées, pas de vêtements contre le froid, des fréquences radios inutilisables etc ...
La mission : Se faire déposer sur le terrain de l'adversaire et faire du renseignement en se débrouillant tout seul, ça pas de problème les S.A.S savent faire.
Il s'agit d'observer le déploiement de batteries aériennes lanceuses de SCUD.
Dès le départ la mission part en quenouille, les cartes satellites sont fausses, ce que les soldats pensaient être des reliefs se trouve être des collines, le sable de la roche, total impossible de se dissimuler dans ce désert de rocs.
La neige va s'abattre sur le commando, frigorifiant les hommes, qui ne pensaient pas trouver des températures aussi basses dans le désert.
La décision est prise de quitter les lieux et de rejoindre une zone pour être exfiltrés
En marche, la patrouille s'égare, se disloque et Ryan se retrouve seul, avec un objectif en tête, rejoindre la Syrie
Il va marcher 300 kilomètres à travers le désert, sans eau, avec deux paquets de biscuits, il va perdre 16 kilos en quelques jours, dormant le jour, marchant la nuit, seul.
Il sera sur la point de craquer, mais l'image de sa fille va le motiver pour continuer, coûte que coûte.
Cris Ryan a écrit d'autres livres mais celui-ci raconte son histoire avec son point de vue.
Andy Mac Nab, autre soldat faisant partie du commando à aussi écrit sa version de la mission Bravo Two Zero, il semblerait qu'il ne soit pas d'accord avec Ryan sur les raisons de cet échec qui a coûté la vie à des hommes du commando.
Malheureusement son livre est introuvable.
Un récit palpitant d'un homme dont l'épreuve endurée force le respect, saluons tous ces hommes, souvent anonymes qui pour les desseins parfois insaisissables des nations mettent leur vie en péril.
Bravo


mercredi 31 juillet 2013

Cherchez la grosse bête de Jack Webb

medium
 
 
 
Je traînais mes guêtres sur une brocante et je suis tombé parmi tant d'autre sur cet ouvrage des années 60. Certainement le mot WEBB a-t-il trouvé écho dans ma cervelle d'homme moderne connecté.
Pas convaincu je l'acquis pour la modique somme de 20 cents et le mis dans ma poche et continuais mes pérégrinations.
Bien m'en a pris.
Je croyais qu'il s'agissait d'un de ses nombreux auteurs de ces années-là avec de multiples pseudos à l'instar de Dard.
Jack Webb avait de multiples talents de réalisateur, acteur et écrivain, comme quoi ...
Imaginez-vous tenir une animalerie, aller boire un cordial au bistrot du coin et soudain une rousse incendiaire se place à vos côtés, chagrinée, perturbée pour tout dire inquiète.
Ce n'est pas tous les jours que cela arrive et il faut parfois croire en sa bonne étoile.
Bien sûr vous l'invitez chez vous, elle accepte, monte dans l'appartement, dans lequel... il ne se passe rien.
La belle est trop désemparée et son acceptation cachait d'autres desseins.
Frustré mais pas aigri, tout se corse quand vous êtes réveillés le lendemain par la police qui vous informe que le chauffeur de taxi qui a ramené la belle et mort et que la pépée a disparu et que de surcroît elle est la fille d'un sénateur très puissant qui mettra tout en œuvre pour la retrouver et que vous êtes évidemment le premier suspect.
Comme dirait le héros passionné d'aquariophilie, il vaut mieux élever ses lunules bleues en toute quiétude.
Mais la machine est lancée et fait feu de tout bois, la maffia s'en mêle, un acteur californien ramène son grain de sel, ce qui pimente le récit, ça flingue comme dans un vrai polar, es politiques sont trempés jusqu'au cou, et la belle est trop belle.
Au final, un très bon polar des années 60, bien traduit, avec une ambiance de rêves, de la fumée de cigarette, des chapeaux, des impers, des grosses berlines américaines, des pin-up opiniâtres, un livre à lire avec Ben Webster ou Hawkins en musique de fond, un pur plaisir.

PS : pourquoi diantre sommes-nous passés de bons polars bien rôdés, à ces policiers morbides ou le sang et la bidoche coulent à flot et qui n'ont pas l'avantage sur ce type de bouquin !!!!

vendredi 28 juin 2013

Sauve qui peut à Kaboul de Gérad de Villiers






Enième aventure du prince Malko LINGE.
Les S.A.S sont comme le pinard, il y a de bons et mauvais crus.
Ce tome estival qui ne constitue que la première partie se situe dans la bonne moyenne.
Autant le précédent était poussif, celui-ci va de l'avant.
Malko s'ennuie comme un rat mort dans son château autrichien, heureusement l'Agence a encore besoin de lui pour... éliminer Karzaï qui gêne les intérêts de beaucoup de monde.
Des talibans en passant par les USA qui doivent se retirer du territoire afghan en 2014.
Les talibans se sont attendris dit-on ! Ils auraient appris à conjuguer violences, intégrismes et politique, Obama ne verrait pas d'un mauvais œil que les talibans modérés ( rires) prennent le pouvoir en 2014, lui permettant de se retirer le cul propre et ne pas laisser le chaos de l'après Karzaï s'installer et ruiner les efforts des US.
Malko va naviguer au cœur de ce complot pour éliminer le président.
Monter l'opération n'est pas une mince affaire et chacun surveille son voisin.
Dans les luttes d'intérêt, Malko va payer de sa personne et frôler le pire en s'extirpant toujours in extrémis des griffes de ses ravisseurs.
Obama en prend pour son grade, prix Nobel de la paix qui ne tremble pas pour signer les executive order.
Bref un bon tome avec tous les ingrédients d'un S.A.S, poupées effrontées, agent double, barbouze et politiques véreux.
A quand un S.A.S au cœur du système politique français qui offre les mêmes ingrédients ?

Ce jour là de Mark OWEN





OBL est EKIA.
Oussama Ben Laden, ennemi public international N° 1 est mort.
On se souvient tous de cette information tombée il y a deux ans.
24 hommes ont participé à cette mission.
Mark Owen est l'un d'eux.
Son livre est un témoignage fort de ce que représente l'investissement de ces hommes d'élite, à l'instar de tous les autres services de tous les pays.
Les deux premiers tiers du livre sont consacrés à la biographie militaire de Owen, son entrée dans las SEAL, ses missions en Afghanistan, en Iran, le sauvetage d'un capitaine de croiseur kidnappé par des pirates, jusqu'au sommet de sa carrière, la mission OBL.
Owen ne joue pas les gros bras dans son livre, il est humble, évoque ses coéquipiers, la vie ordinaire d'un SEAL extraordinaire.
Ce qui frappe c'est l'extrême professionnalisme et le perfectionnisme américain.
Tout a été calculé, paramétré pour pouvoir réussir la mission.
Reconstitution de la maison de OBL aux USA, 3 semaines de répétition, d'entraînement.
Le récit est brut, ainsi quand Owen évoque ses missions de chasse aux Talibans, il parle en terme de nettoyage, pas de quartier avec l'ennemi, pas d'états d'âmes.
Professionnel.
Oubliez tout ce que vous avez vu ou entendu sur cette mission.
OBL ne s'est pas défendu armes au poing, il n'a pas résisté, il semblerait que cela était plus facile pour lui d'envoyer au casse-pipe les autres, c'est souvent le cas des grands chefs de guerre, " Mourir pour des idées d'accord, mais de mort lente ".
Frappant le décalage entre les médias qui brodent sur l'événement et qui inventent des versions qui n'ont jamais existé, comme c'est souvent le cas d'ailleurs.
Surprenant la décontraction de cet homme qui une fois rapatrié du Pakistan , prend sa voiture, passe au drive pour prendre des sandwichs, alors que 24 heures plus tôt il était en mission historique.
Owen évoque la récupération politique, amusant de découvrir que Obama ne tient pas ses promesses, en effet il a promis d'inviter les SEAL à la Maison Blanche pour boire une bière, ils n'ont jamais reçu cette invitation.
Un récit qui se démarque par rapport à d'autres du même genre, point d'Amérique triomphante, de patriotisme guimauvesque,non, de l'humilité, du sens du devoir et le sentiment d'avoir bien fait les choses.
Un bon livre du genre, petite déception toutefois, l'assaut contre Ben Laden n'occupe que 1 tiers du livre.
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur OBL, mais ce n'est pas l'objet de ce genre de livre, ainsi prenez-le pour ce qu'il est, le témoignage d'un homme qui a vécu les faits et qui les relate avec justesse.

mercredi 19 juin 2013

Le Secret de Wilkie COLLINS


Le Secret


J'ai téléchargé ce livre pour trois raisons.
Primo j'adore la littérature du 19 ème siècle, sa lenteur, ses descriptions, son sens narratif que nous avons perdu.
Deuxio, je ne connaissais pas Collins.
Tercio, il était gratuit (eh ! oui c'est la crise ).
C'est un des avantages  du kindle, découvrir des auteurs dont en l'occurrence je n'aurais jamais acheté la version papier.
L'histoire tient en 3 lignes et je ne vais pas révéler ce fameux Secret.
Ce qui fait l'épaisseur du livre et ses 570 pages est ce que j'ai cité en primo.
Collins est de son temps, il baigne son époque, anglais de surcroît.
La traduction n'a pas dû être aisée.
Collins a un très grand talent d'écrivain, c'est admirablement écrit, il possède toutes les facultés pour transcrire avec les mots les sentiments humains, les dispositions d'esprit de ces personnages.
La longueur fait-elle l'ennui ?
Oui et non. Parfois c'est long, très long, j'ai failli abandonner, mais ça se déguste aussi et il faut mériter le plaisir de finir le livre.
Si vous aimez la grande littérature, le 19 ème, les dénouements sur plusieurs chapitres, les belles phrases, un certain pathos mâtiné d'espoir, en deux mots les livres qui relatent une époque à laquelle Tweeter et Facebook  n'existaient pas, à laquelle les êtres prenaient le temps de se parler avec respect et n'étaient ce que nous sommes devenus, ou pour commencer à être reconnu par ses pairs il fallait faire ses preuves, bref le contraire de la reconnaissance dont peut jouir de nos jours une poupée siliconée " Non mais allo quoi !!! "alors plongez et tenez moi au courant.

samedi 8 juin 2013

La Fée Carabine de Daniel PENNAC

 
Ca faisait longtemps que j'entendais parler de PENNAC, auteur qui ne m'évoquait rien mis à part des couvertures de livres de poche assez moche ( Ah ! l'emballage ).
C'est un fan qui m'a prêté cet opus et également " La petite marchande de prose ".
Dès le début j'ai trouvé ça très intéressant, singulier, déroutant et farfelu.
J'imagine que dans les années 80 ce genre de livre a dû réveiller les morts de la littérature du genre.
Car le livre est très ancré dans son époque et a en partie mal vieilli.
La construction est assez manichéenne, les flics sont forcément racistes, manipulateurs, ultra-violents, bornés et corrompus.
Les immigrés sont forcément touchants dans l'expression de leur délinquance et surtout victimes des premiers, fermez le ban.
En revanche j'ai bien aimé ces vieux drogués-dingos complétement allumés vivant dans ce qui est une auberge espagnole en plein Belleville, chez la famille Malaussène.
Le complot des policiers et de l'architecte pour réaliser un hold-up foncier est assez intéressant, voire jubilatoire.
Julia en passionaria de la presse, incarnant sans doute l'idéal politisé de Pennac m'a paru fantomatique.
Il y a vraiment de bonnes trouvailles dans ce livre, des ouvertures à tout bout de champ, des rebondissements qui obligent à garder le cap, il n'y a qu'un seul écueil pour moi ....
PENNAC n'est pas allé assez loin dans sa description de Paris, on ne ressent pas l'ambiance de ce quartier de Paris, j'aurais apprécié une vraie plongée au cœur de ce quartier qui permet toutes les folies, entre guide pour mauvais garçon et touriste véhiculé et conditionné.
Le roman aurait gagné en saveur.
Et puis pour chercher la petite bête, je me suis un peu lassé au deuxième tiers de cette ribambelle de déjantés et j'attendais la fin avec impatience.
Au final, un bon livre, une belle découverte. J'ignore si je lirai d'autres livres de cet auteur, en tout cas sans être banni de ma bibliothèque, il n'est pas en tête de liste.
 


jeudi 16 mai 2013

Le pain des fossoyeurs de Frédéric DARD

 
 
 
Un Dard bien dur et bien noir.
De l'œuvre de Frédéric Dard, je ne connais que les San-Antonio.
Commissaire aux manières atypiques entourés d'une bande de pieds nickelés.
C'est aussi tordant que jubilatoire.
Je savais que Dard avait eu d'autres productions littéraires, sous différents pseudos et qu'il avait écrit des polars noirs.
Je ne me m'étais pas laissé convaincre, pensant qu'il s'agissait d'œuvres marginales, alimentaires, écrites au kilomètre avant le succès et la reconnaissance.
 
Erreur capitale que je m'impute à présent.
Le Pain des Fossoyeurs terrasse en quelques pages tout ce que je pensais ou imaginais penser.
Il y a du Simenon dans ce livre, une habilité incontestable à créer une ambiance servie par une littérature exquise.
Blaise cherche du travail en province, il rate une embauche dans une manufacture de caoutchouc et se retrouve croque-mort.
C'est avec grand art que Dard nous fait passer du latex  au cercueil.
Blaise va se jouer de son destin, provoquer des catastrophes en chaîne par amour et jalousie.
180 pages qui percutent, on est dans un polar des années 50, ambiance de province ennuyeuse, on entend le balancier de l'horloge comtoise les après-midi de dimanches pluvieux.
Bien sûr il y a un mort, une enquête, une course contre la mort et une sublime enquête.
 
Bizarrement j'ai pensé à Coluche en lisant ce livre.
C'était l'amuseur number one et il nous a tous époustouflé dans Ciao Pantin.
Il y a de ça avec Dard, un amuseur qui m'a fait rire avec Sana et qui là m'a ému.
Je me suis même demandé si d'une certaine manière, Dard n'avait pas choisi une certaine facilité ( toute relative) avec sa série des Sana.
Une machinerie bien huilée.
Un  Monsieur qui peut être se foutait de devenir un des auteurs majeurs de son époque, un dilettante qui ne s'est jamais pris au sérieux et qui se souciait peu du qu'en dira-t-on  !!!
On ne  le saura jamais, ce qui est certain c'est que Dard était un bon et grand écrivain.
 

dimanche 12 mai 2013

Les fous de Benghazi de Gérard de Villiers


SAS - SAS, T191
Les coryphées qui nous servent la soupe dans les médias à longueur de journée devrait mettre leur nez ( c'est le cas de la dire)  dans ce S.A.S.
Les thuriféraires du printemps Arabe feraient mieux de se réveiller et d'ouvrir leurs portugaises ( c'est aussi le cas de le dire).
GDV nous a pondu un bon , je n'ai pas dit très bon, S.A.S.
Pas de bla-bla sur les soi-disant vertus de cette révolution qui n'a fait que chasser un clou pour en remettre un encore plus gros. Car entre une dictature politique et une théocratie portée par des fanatiques, j'ai du mal à choisir.
Allez donc demander  aux femmes ce qu'elles en pensent de cette révolution.
Qui est derrière tout ça ?
Là, GDV n'y répond qu'à moitié mais il montre sans fioriture la réalité de ce que sont devenus ces pays laissés aux chiens.
Pour les crédules qui pensent que tout se vaut :
http://www.lefigaro.fr/international/2013/05/11/01003-20130511ARTFIG00310-quatre-ans-plus-tard-le-nouveau-visage-de-l-afghane-mutilee.php?page=&pagination=2
Ne vous leurrez pas, les révolutionnaires sont les mêmes.
A bon entendeur, salut.

dimanche 5 mai 2013

LA RIVIERE ESPERANCE de Chrisitian SIGNOL

 
 
 
 
Loin des teneurs de crachoir germano-pratins, Signol trace son sillon tranquillement, sereinement et cela depuis des années.
Il est l'un des plus gros vendeur et pourtant il ne fait pas la une des médias de masse.
Il faut dire qu'il a tout pour déplaire à ceux qui font et défont l'actualité.
Pensez, il parle d'un temps où la France était fière de ce qu'elle était, ambitieuse, travailleuse, besogneuse même, sans être flagorneuse.
Evidemment quand on compare avec notre époque il y a de quoi tomber de l'armoire.
A l'époque on ne posait pas le manche après la cognée.
Signol s'empare dans  ce livre de la Dordogne, la rivière, et va au fil du récit y développer  sa saga en trois volumes.
Dans ce premier tome il nous fait connaître une famille de gabariers qui relies son petit village au port de Libourne, transportant le merrain sur les flots tumultueux de la rivière qui charrie la vie des hommes les brinquebalant au grès de leurs destins.
Comme dans tout saga qui se respecte il faut y faire vivre des hommes forts, courageux , contrastés par la faiblesse et la lâcheté des autres.
Signol maîtrise ses aspects et tient le bon fil pour tenir son lecteur en haleine.
Il y a " Des grives au loup " dans ce livre parsemé de tout le talent de Signol.
Encore un auteur, absent des plateaux de télé et de radio, au fond envie-t-il ses scribouillards parisiens qui courent les hommages quand d'autres recueillent les lauriers.
Bravo M. Signol pour ces ouvrages hors du temps, qui nous font revivre aux travers de personnages inoubliables une époque dure avec les hommes qui met en constrate notre époque de fatuité.
 
 


samedi 20 avril 2013

Rage de Stephen KING

 
 
 
Un bon roman ...râté,
Au début je me disais que je tenais un bon, voire très bon King. Cela fait un bail que je n'en ai pas lu.
Ca démarre sur les chapeaux de roues, le style est là, impeccable, King maîtrise son art et puis plouf.
Ca part en sucette, les états d'âmes d'un groupe d'adolescents retenus qui se livrent à coeur ouvert m'ont endormi, ça chipotte sur les peurs enfantines, les petites cruautés de l'enfance, ça ne pisse pas loin.
On pense aux faits divers américains, à ces tueries en milieu scolaire, mais King dévie pour se perdre dans les méandres de l'adolescence.
Je n'ai pas tout compris dans ce livre et surtout pas compris pourquoi King était parti en torche.
Dommage, le cadre était parfait pour en faire un grand livre.
Ceci dit ça se lit bien, mais ce n'est pas le meilleur du Maître.

Les fantômes de Lockerbie de Gérard de Villiers


SAS 197 Les fantômes de Lockerbie


Des fantômes falots
S.A.S nous entraîne à la poursuite des anciens potentats du régime Khadafiste.
La garde rapprochée du Colonel et surtout l'argentier des attentats perpétrés par le régime.
Il en a fallu de l'argent pour financer ces actions terroristes et Malko est à la recherche d'un de ces hommes qui aurait géré les portefeuilles Khadafistes.
Réfugié au Liban où il doit solder certains comptes, cet homme de paille d'or, est repéré par Malko qui joue sur la peur pour obtenir les N° de comptes ayant servi au financement de l'attentat de Lockerbie.
Le potentat a les nouveaux dirigeants libyens aux trousses et ils ne sont pas moins tendres que le Colonel.
Du Liban à la Suisse en passant par la Tunisie, S.A.S nous balade au milieu de ces régimes déséquilibrés. Toujours entouré de belles femelles hyper-sexualisées prêtes à assouvir les fantasmes les plus fous dans un dernier sursaut de survie.
Un tome très pâle qui ne tient guère la route et qui ne fait que dépeindre une triste réalité, un clou chasse l'autre.
On peut s'en passer.

mercredi 3 avril 2013

L'homme invisible de H. G. WELLS



C'est avec beaucoup de légèreté que j'ai commencé ce livre.
Dans la tête les images de David Macallum dans la série éponyme des années 70.
Des facéties, des rebondissements et de la SF relaxante, jem'attendais à une lecture légère et amusante. Erreur totale, dès le départ le climat est planté.
Une auberge, un homme qui y prend pension, dissimulé sous des vêtements qui le rendent méconnaissable, entouré d'un halo de mystère que chacun veut démasquer.
Mal leur en prendra.
Autant Maccallum incarnait un homme invisible sympathique et facétieux, autant Griffin pourra apparaître antipathique voire déconcertant.
Pourchassé, il prend son destin de mauvaise manière, préférant le côté obscur de la force, volant, trichant, animé d'une vengeance despotique à l'égard du genre humain.
Le règne de la terreur doit supporter son royaume.
Mégalo paumé, son histoire est servie par un style impeccable.
Il y a du Comics avant l'heure dans cette histoire, un super héros méchant, une ambiance brumeuse, des psychologies travaillées qui font de ce classique un indispensable du genre.
Ecrit il y a plus de 100 ans, il garde tout son mystère, tout son charme.
Il pose une des questions de l'homme face à ses monstres, ses inventions, ses choix et leurs utilisations.
Les chimères de la science sans conscience. La fragilité d'un homme qui décide de renier son genre, d'être hors de l'humanité.
Wells aurait pu nous pondre un navet plein d'effets et de facilités, ce n'est pas le cas.
Un grand livre du genre qui remet les pendules à l'heure avec peu d'effets spéciaux mais beaucoup de talent littéraire.

vendredi 29 mars 2013

Mont- Oriol de Guy de Maupassant

Mont-Oriol
 
 
 
Guy de Maupassant ( GDM) fait partie du panthéon des écrivains français et l'un des plus grands fournisseurs de séries télés de plus ou moins bonne facture.
Sa nouvelle " La maison TELLIER " m'a laissé un souvenir impérissable et je la considère comme la meilleure nouvelle que je n'ai jamais lue, ex-aequo avec une nouvelle de Maurice Renard.
J'ai entrepris de lire l'intégralité des GDM et n'en suis pour le moment qu'à 10% de l'oeuvre ( merci Kindle d'afficher la progression en pourcentage ).
" Une vie " m'a parfois enthousiasmé, " Bel-Ami " m'a fâché avec GDM et le Mont-Oriol  me laisse circonspect.
GDM ne serait-il au final qu'un auteur de nouvelles ?
Lire GDM c'est passé un moment de lecture agréable, c'est se délecter d'un français exquis, maîtrisé et éclairé, d'accord.
Mais niveau histoire ça laisse à désirer.
Nous sommes ici au coeur de l'Auvergne, dans une station thermale, où la petite bourgeoisie et la noblesse déqargentée vient se requinquer.
GDM dévellope une étude de moeurs, du banquier juif avide de succès et d'estime, du noble revanchard, des médecins avides de reconnaissance et enfin une femme, objet de tout le livre.
Femme aimée, rejetée, adorée, trompée mais qui reste froide après le tumulte, sereine et stoïque, qui accepte son sort, sans esprit de revanche, en paix avec elle même.
Il y a du " Une vie " mêlé de ' Bel-Ami " dans ce troisième roman de GDM, qui ne m'a pas entièrement convaincu.
Je ne me laisse pas désabuser et je continue dans ma découverte avec un prochain roman qui je l'espère ne sera pas la compilation des trois premiers.

dimanche 10 mars 2013

L'aiguille creuse de Maurice LEBLANC



Une élégance jamais démentie dans l'écriture de Leblanc.
Un roman de littérature populaire comme je les aime.
Ambitieux dans la construction, habile dans le déroulement de l'histoire et respectueux du lecteur que l'on ne prend pas pour un imbécile comme dans de nombreux romans du genre.
Lupin a du fil à retordre avec comme enquêteur ce jeune lycéen doué, que c'en est presque suspect !
Ne serait-ce pas Lupin lui même.
Doué mais inexpérimenté pour affronter de manière trop naïve Lupin le malicieux.
L'enquête est classique chez Leblanc, il faut mettre la main sur Lupin.
Arsène qui meurt, Arsène qui rit, Arsène amoureux et Arsène grand seigneur pour celle qu'il aime, tout cela bercé par l'Histoire de France.
Et Ganimard qui cavale pour rattraper son train de retard.
Bonus, de jolies description de la campagne d'Etretat et du pays de Caux.
Un agréable moment de lecture.