lundi 1 août 2011

Jean Anglade " Le dernier de la paroisse "


Jean Anglade, voici un monsieur qui écrit des livres depuis des décennies, que ses ouvrages ont un succès retentissant et pourtant. Pourtant il n'est jamais l'invité des plateaux de télévision. N'est-il pas assez fréquentable ? Pas assez Germano-pratin  comme on dit dans les milieux tendances. Quoi qu'il en soit Jean Anglade mérité largement que l'on s'attarde sur sa production.
Un style clair, des histoires de terroir où les protagonistes montrent le visage d'hommes et de femmes ordinaires qui font que le monde est extraordinaire.
Son dernier ouvrage en date ne fait pas exception.
C'est une histoire, auvergnate bien sûr, le destin d'un homme ordianaire fils de paysan dont le père se suicide en se faisant sauter la cervelle. Il faut dire qu 'à l'issue de l'emploi de phospate pour enrichir les cultures, le père avait contracté un cancer. Puis ce sera au tour du fils Germain d'attraper un cancer, un carcinome verruqueux, au niveau du sexe. Pour survivre il subira l'ablation de son sexe, ce qui va modifier le cour de son existence on l'imagine bien.
Impropre à fonder une famille, en désaccord total avec son frère sur le mode de culture et au final guère intéressé par la terre, il va se tourner vers Dieu et devenir prêtre.
Anglade nous retrace l'histoire gallo-romaine de l'Auvergne, il évoque le suicide, Dieu, les incertitudes de la foi, la vie au séminaire, l'évolution de la société, les migrations, les mariages mixtes.
Germain, après une vie passée au service des autres va s'éteindre doucement sur la terre de ses ancêtres.
Ce prêtre jamais certain, toujours intrigué par la foi m'aura fait passé un bon moment au coeur de son Auvergne.
Si vous aimez Henri Vincenot, Bernard Clavel nul doute que vous apprécierez Jean Anglade.
Mauvaise note à l'éditeur qui s'est contenté pour la couverture d'un vilain photo-montage digne d'un amateur sous équipé. J'estime que livre n'est pas qu'un contenu, mais aussi un contenant. A bon entendeur salut.

1 commentaire:

  1. Les couvertures pas terribles sont souvent l'apanage des romans dits de terroir. Jean Anglade figure sur ma (longue) liste, mais je ne commencerai probablement pas par celui-là.

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