Jean anglade nous conte avec beaucoup de simplicité mais justesse la vie de ses cantaliens. Ses hommes et femmes de peu. Il retrace l'histoire de l'un d'eux. Les deux premiers tiers du livre sont consacrés à l'histoire familiale, aux ancêtres. Un aïeul sabotier, puis ordonnance sous Napoléon, puis bandit de grand chemin, il finira pendu haut et court. La femme du bandit se remariera, et nous assistons à l'éducation de Géraud Codier, de son apprentissage de mazuquier dans les montagnes du Cantal. Enfin, troisième partie, le corps du livre qui donne le titre à l'ouvrage, le percement d'un tunnel dansle Puy de Masseboeuf. Anglade évoque les conditions de travail, y mêle histoire politique, mutinerie, on y découvre les premières formes de syndicat, les migrations de population alléchées par le travail. L'avancée du progrès dans cette fin du 18 ème tout cela mâtiné d'un brin d'amourette digne d'un roman à l'eau de rose.
Un livre qui nous parle des peines, des joies et des moeurs d'une France que l'on ne connait plus, la sécurité inexistante au travail, l'hygiène déplorable, les mariages arrangés et les habitudes paysannes. Bref un bon roman de terroir comme je les aime.
On sent que Anglade est bien documenté et qu'il connait bien la région dont il s'est fait au fil du temps un ambassadeur littéraire.
Ca, ça m'intéresse plus ;)
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