lundi 17 décembre 2018

Le Camps des Saints de Jean RASPAIL





















Les temps des milles ans s'achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront les camps des Saints et la Ville bien-aimée.
Apocalypse.
C'est le récit de ce chef d'oeuvre, le déferlement d'une nuée de va-nu-pieds, nécessiteux et crasseux, embarqués sur cent navires depuis les Indes jusqu'à nos côtes. La croisière ne s'amuse pas, et ses intentions ne sont pas désintéressées. Débarquer sur les côtes françaises pour envahir, soumettre et, anémier le pays, voilà le coeur du récit, qui fait résonner les fibres à chaque page tournée.
Désertion, abandon, lâcheté, mais aussi sursaut de conscience et d'amour font la trame du livre qui ne peut que déranger. Mettant les uns au pied du mur qu'ils ont eux même érigés, les autres ne peuvent que ronger leur frein.
Oeuvre d'un visionnaire, d'un oracle, d'un prophète qui doit se sentir bien seul dans son désert.
A méditer. 
Critique de 2008

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