dimanche 27 mars 2011

Cargo pour l'enfer de Bernard Clavel



Le radeau toxique de la méduse mutante

Effectivement ce rafiot qui trimbale des fûts toxiques est une belle métaphore de notre société d'hyper consommation qui engendre des déchets qu'elle ne maîtrise pas. Là dessus viennent se greffer des margoulins prêts à empocher les billets mais pas à assumer les problèmes.
De déroutes en changements de cap, le Gabbiano va de Charybde en Scylla et ses tonneaux toxiques sont eux aussi des Danaïdes.
Clavel dresse le portrait d'un équipage où les hommes sont égaux à eux-mêmes. Comme dans tous ses romans, humains et presque idylliques dans leurs comportements.
Un commandant légitime et probe, un équipage qui lui est dévoué corps et âmes, sauf quelques mutineries de pacotille et sans réelles ambitions d'aboutir.
Ce roman fiction basé sur une triste réalité, celle de la pollution des mers et des terres, pèche un peu par un style plat comme une mer d'huile. Le suspense est quasi absent, pas grand chose à retenir, sinon que toujours des bateaux bombes à retardements sillonnent nos mers et mettent en péril nos terres et que ce roman restera toujours d'actualité.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire