mercredi 14 mars 2012


C'est l'histoire de trois loustics qui pêchent sur les bords de Marne, qui sinue aux confins de la banlieue qui était encore ouvrière avant d'être un ghetto.
Leur refuge est ' le bistrot du pauvre " ils s'y abreuvent de pinard et font comme tous les ivrognes, ils dégoisent et refont le monde à longueur de journée.
Ca c'est la façade, le vernis du livre, derrière il y a une critique de la société de consommation, de la destinée des hommes face au travail aliénant les consciences, le petit confort bourgeois, les relations avec les femmes et surtout le vin.
Quand Debedeux se fait débaucher par les pieds nickelés reste un bon moment de lecture, le retour à la nature au travers du voyage en DS en Lozère reste merveilleux et jubilatoire.
Fallet avec cette histoire semble nous dire que les hommes seront toujours ce qu'ils sont, et que pour quitter le troupeau il faut briser le lien de la routine sociale ( métro, boulot, dodo) et ne pas avoir peur d'assumer une vie différente, qui reste cependant tributrice et débitrice de ceux qui bossent, eh oui l'argent ne tombe pas du ciel.
Il y a de belles tirades sur l'amitié autour d'un verre de Beaujolais et d'un saucisson sec.
Le livre écrit en 1975 pourrait rebuter certains lecteurs, la vision de l'an 2000 vaut son litrage de vinasse et ne tombe pas toujours loin de ce qui fait notre quotidien.
Tavernier, une tournée.

1 commentaire:

  1. Celui-là, je l'ai lu il y a très très longtemps ! Et jeune et innocente comme je l'étais, le langage m'avait choquée :D

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