J'avoue sans ambages que la nouvelle-calédonie m'est complétement étrangère, son histoire, ses moeurs, ses habitants, voir même sa géographie eloignée de mon centre géographique ne me disent rien. A part les souvenirs anciens des événements d'Ouvéa, et les frasques footbalistiques et people de M. Karembeu, cette communauté d'outre mer ne m'évoque rien.
A.D.G s'est emparé de l'île, des îles devrais-je dire, pour nous proposer un grand livre, peut être son plus grand.
Le récit au milieu du 19 ème siècle d'une bande de bagnards baudelériens, couards, courageux ou farfelus.
A.D.G utilise ces " chapeaux de paille " pour tisser une histoire faite d'héroisme, de souffrance, d'amour, d'injustice, de fuite, dévasion et de repentir.
La vie du bagne, son installation, ses moeurs, ses routines, ses gardes chiourme sadiques au fouet lest, l'administration pénitentaire et ses prisonniers sont la trame de ce magnifique roman.
A.D.G a eu la grande finesse dans son style si particulier de me faire découvrir les Kanaks de l'époque. Les rivalités tribales, le cannibalisme, la religion de ces peuples du bout de monde sont ici relatés avec courtoisie sans arrière pensée colonialiste.
C'est une tranche d'histoire bien documentée que nous livre A.D.G, star des auteurs de polars des années 70 et 80. Ayant été menbre du FN Calédonien, il a par conséquent une connaissance aiguisée de l'archipel, cela lui aura aussi valu d'être cloué au pilori par l'intelligenstia littéraire qui préférera vénérer Manchette.
Il est regrettable que A.D.G ne soit plus lu de nos jours ou si peu. Indéniablement un auteur qui avait des choses à raconter et d'une belle manière.
Pour faire connaissance:
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