Un blog de plus dans la blogosphère, nèologisme du net. Je le définirais par : Bazar virtuel, caverne d'Ali Baba, carnet de bord de tout citoyen qui publie ses idées, ses envies, ses coups de coeur et ses coups de gueules. Ici vous trouverez un peu tout ça, mais surtout des histoires de livres. C'est futile, inutile, donc indispensable. Bon surf.
mardi 14 juin 2011
Le quai des brumes de Pierre Mac Orlan
Une ambiance de glaçe,
Si ce n'est le titre, il n'y vraiment que peu de rapport entre le livre et le film. D'ailleurs Mac Orlan l'avait lui même signifié à Carné, tout en étant ravi de cette nouvelle version.
L'action se déroule sur la butte Montmartre, avec comme épicentre le " Lapin Agile ", cabaret des gens de peu.
Même si ce n'en n'est pas un, j'ai tout de suite pensé à un polar. L'ambiance morne, froide, grise presque minérale y contribue pour beaucoup.
La neige, le froid, la nuit et la faim contribuent à cette impression.
Les êtres sont sur le fil du rasoir et ce " Lapin Agile " semble être un havre de paix au milieu de la tourmente.
Autour de verres d'alcool, chacun y évoque son destin, ses projets et sa triste réalité. Jusqu'aux coups de feu, Isabel le boucher est poursuivi par une bande de vauriens. Il se réfugie dans le cabaret, il évoque , dans la fuite, la perte d'un paquet.
Je ne vous dis rien sur ce paquet qui scellera la vie de Isabel.
L'écriture de Mac Orlan qui porte les traces de son époque est très agréable. Les mots sonnent justes pour raconter la vie des gens des faubourgs au début de l'autre siècle, la misère, le destin des uns et des autres.
Cela m'a un peu fait penser à Léo Mallet et son Nestor Burma.
D'ailleurs Malet figurerait en tant que soldat dans le film de Carné.
Une belle découverte, après avoir vu l'adaptation cinématographique qui est elle aussi une réussite.
Avertissement, la célèbre phrase " t'as de beaux yeux tu sais " ne figure absolument pas dans le livre.
J'ai vraiment beaucoup apprécié la lecture de ce livre, il est vrai que je suis fan de ces ambiances début de siècle, où les hommes sont conscients de leur destin même s'ils ne le maîtrisent pas. Les rapports humains semblent plus sincères, plus francs, ce qui n'exclut pas les trahisons et les pièges tendus.
Mac Orlan dépeint très bien cette société des petites gens de l'époque. La difficulté de trouver un logement, les conditions de vie générale n'étaient pas folichonnes, et pourtant même dans le meurtre ou la fuite, les hommes garder une forme de dignité.
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