Un boxeur et ses blessures,
Antoine est un boxeur, il aime les gants en cuir, il aime taper sec et rapide dans les sacs, anéantir son adversaire. Mais Antoine est un faux dur, bouffé par la mort, celle de sa mère lorsqu'il était enfant et depuis peu celle de son père.
De plus Antoine travaille comme fossoyeur et des gens dans des boîtes il en voir défiler à longueur de journée.
Un tableau bien gris que nous dresse là Olivier Adam, parfois avec parcimonie, il laisse apparaître une touche de lumière. Les amours d'Antoine, la relation avec sa soeur son véritable amour. Les mimosas sur la côte, les papillons en Ardèche. Mais Antoine a les pieds dans le sable et les mains dans la glue. Il aurait dû apprendre à la boxe qu'il ne faut jamais se réfugier dans les coins. La fuite vers un autre destin n'a pas suffit, son passé l'a rattrapé.
Encore une fois Ollivier Adam nous fait un bouquin avec une ambiance lourde, triste et sans espoir. On sait très bien dès le début que Antoine va sombrer, pas d'échappatoire.
Alors si vous êtes bien dans votre vie, que vous aimez la mélancolie, plongez dans ce livre, mais à mon avis il aura peu de chance d'être lu cet été sur les plages.
Un blog de plus dans la blogosphère, nèologisme du net. Je le définirais par : Bazar virtuel, caverne d'Ali Baba, carnet de bord de tout citoyen qui publie ses idées, ses envies, ses coups de coeur et ses coups de gueules. Ici vous trouverez un peu tout ça, mais surtout des histoires de livres. C'est futile, inutile, donc indispensable. Bon surf.
jeudi 30 juin 2011
mercredi 29 juin 2011
La carte et le territoire de Michel Houellebecq
Michel Houellebecs aurait-il besoin d'une boussole ?
Sa carte et son territoire n'ont pas fini de faire parler dans les chaumières.
L'auteur méritait-il son Goncourt, selon moi non. Ce livre qui n'en constitue pas moins un phénomène est loin pour moi de réprésenter ce qu'il y a de mieux et de plus rafraîchissant dans la production française, où alors le prochain Goncourt sera donné à Alexandre Jardin ( ne riez pas).
Cependant il y a fort à parier que dans quelques décennies on parle encore de Houellebecq et de son coup d'éclat.
Il faut que je dise que le personnage, écrivain maudit, névrosé, isolé dans l'élaboration de sa production, déclinologue d'un occident foutu a tout pour me plaire. Je trouve que Houellebecq représente assez bien l'homme blanc occidental dans ce qu'il ade plus sinistre, c'est une caricature.
Son roman a de belles envolées sur l'art, sur la ruralité, sur les stars du PAF et les " artistes ". La mise en scène d'un Houellebecq peint par l'artiste du moment et dont la toile s'élève à 900 000 euros image bien la mégalomanie de Michel, mais ça j'adore.
La mise en scène de sa propre mort est magnifique, un monceau de pourriture bouffé par les mouches et les asticots.
Houellebecq nous parle de l'art contemporain, de ses petites manigances, de Jean Pierre Pernaud et de ses soirées terroir.
La polémique sur Wikipedia est une fumisterie ou alors un sacré coup de pub, ça c'est du Michel.
Alors que penser de ce livre. Je dis mille fois oui à Michel, j'adore sa façon de dépeindre notre déliquescence humaine, son cynisme, son j'en foutisme et sont talent.
Du talent il en a un sacré paquet à revendre, mais pas un talent d'écrivain, désolé Michel.
Je pense que Michel devrait à l'instar d'un Renaud Camus écrire un journal. Car il est un excellent commentateur de notre quotidienneté, de notre époque. Il la découpe au scalpel, l'analyse, la fait fermenter dans sa cornue littéraire qui est ensorcelante.
Alors oui Michel, écrit nous encore plein de livres, tu as touché le Graal, maintenant tu n'as plus rien à prouver, fais toi plaisir et écrit vraiment ce qui te plaît.
dimanche 26 juin 2011
l'Atlantide de Pierre Benoit
Quand on commence à éffectuer des recherches on s'aperçoit vite que l'Atlantide a fortement marqué les esprits, que son souvenir évoque des heures de lecture passionantes. C'est un petit sondage dans mon entourage qui me permet d'avancer cela. Souvent lu à l'adolescence, ce récit mystérieux à tout pour faire rêver les esprits en mal d'aventures exotiques.
Quoi de plus intrigant que le mythe de l'Atlantide .
Deux officiers français condottiere partent en excursion au coeur du Sahara.
Les deux hommes vont se perdre au coeur du désert, évitant la montée des eaux d'un oued déchaîné, il vont sauver la vie d'un targui qui va bouleversé le destin de ces deux militaires.
Conduit dans un endroit mystérieux, au coeur du Hoggar, royaume fabuleux, dont la maîtresse n'est autre qu' Antinéa.
Déesse du pays du sable et des dunes, Walkyrie des oasis, Antinéa réfugiée dans son palais des plaisir évoque tous les mythes de la femme.
Mante qui collectionne les cadavres de ces amants morts d'amour, beauté inexprimable qui confond les hommes jusqu'à les rendre esclaves de ses charmes et de leur amour pour elle.
Pierre benoit mêle imaginaire et mythologie, ses descriptions du désert son splendides, il matîne son récit d'un léger ésotérisme, d'un mystérieux envoûtement.
Chaque chapitre mêle la réalité et le rêve.
Certainement que l'Atlantide restera un récit de référence, son style date un peu mais n'est pas un obstacle, au contraire, une maîtrise de la langue exceptionnelle.
Une jolie découverte pour moi qui ne connaissait pas du tout cet auteur.
Il y a du Petit Prince, du Matin des magiciens, du Club des cinq façon académique , du Crabe au pince d'or et de ces récits d'aventures qui éxhaltent les esprits les plus rétifs au dépaysement.
Cependant il garde la primeur sur tous ces récits qui semblent eux faire des clins d'oeil à " Antinéa ".
mardi 14 juin 2011
Le quai des brumes de Pierre Mac Orlan
Une ambiance de glaçe,
Si ce n'est le titre, il n'y vraiment que peu de rapport entre le livre et le film. D'ailleurs Mac Orlan l'avait lui même signifié à Carné, tout en étant ravi de cette nouvelle version.
L'action se déroule sur la butte Montmartre, avec comme épicentre le " Lapin Agile ", cabaret des gens de peu.
Même si ce n'en n'est pas un, j'ai tout de suite pensé à un polar. L'ambiance morne, froide, grise presque minérale y contribue pour beaucoup.
La neige, le froid, la nuit et la faim contribuent à cette impression.
Les êtres sont sur le fil du rasoir et ce " Lapin Agile " semble être un havre de paix au milieu de la tourmente.
Autour de verres d'alcool, chacun y évoque son destin, ses projets et sa triste réalité. Jusqu'aux coups de feu, Isabel le boucher est poursuivi par une bande de vauriens. Il se réfugie dans le cabaret, il évoque , dans la fuite, la perte d'un paquet.
Je ne vous dis rien sur ce paquet qui scellera la vie de Isabel.
L'écriture de Mac Orlan qui porte les traces de son époque est très agréable. Les mots sonnent justes pour raconter la vie des gens des faubourgs au début de l'autre siècle, la misère, le destin des uns et des autres.
Cela m'a un peu fait penser à Léo Mallet et son Nestor Burma.
D'ailleurs Malet figurerait en tant que soldat dans le film de Carné.
Une belle découverte, après avoir vu l'adaptation cinématographique qui est elle aussi une réussite.
Avertissement, la célèbre phrase " t'as de beaux yeux tu sais " ne figure absolument pas dans le livre.
J'ai vraiment beaucoup apprécié la lecture de ce livre, il est vrai que je suis fan de ces ambiances début de siècle, où les hommes sont conscients de leur destin même s'ils ne le maîtrisent pas. Les rapports humains semblent plus sincères, plus francs, ce qui n'exclut pas les trahisons et les pièges tendus.
Mac Orlan dépeint très bien cette société des petites gens de l'époque. La difficulté de trouver un logement, les conditions de vie générale n'étaient pas folichonnes, et pourtant même dans le meurtre ou la fuite, les hommes garder une forme de dignité.
samedi 11 juin 2011
Vengeances de Philippe Djian
Les bras m'en tombent.
Je ne sais vraiment pas comment aborder cette critique tant ce livre m'a paru inégal et imparfait. Autant Djian m'avait ravi avec Impuretés et Incidences, autant pour ce dernier opus, j'ai le sentiment qu'il est en roue libre.
Marc est artiste sculpteur- plasticien, son fils se suicide, sa femme le quitte et ses sculptures prennent l'eau. Rien ne va dans sa vie et un matin il se retrouve dans le métro à secourir une jeune fille baignant dans son vomi.
Hébergée chez Marc, Gloria, ex petite amie du fils de Marc se trouve être un facteur de zizanie au sein de la petite communauté d'amis.
On retrouve tous les ingrédients des romans de Djian, la drogue, l'alcool, le sexe et ces grands enfants, résidus des années 70 qui n'ont pas pris les responsabilités de la vie, seulement les bons moments.
Mais il ne m'a pas convaincu, on dirait un roman de transition, où alors que Djian n'a plus rien à nous dire.
Djian nous a habitué au meilleur comme au pire, là il est entre deux eaux, singulièrement dérangeant pour un fan comme moi.
Je ne sais vraiment pas comment aborder cette critique tant ce livre m'a paru inégal et imparfait. Autant Djian m'avait ravi avec Impuretés et Incidences, autant pour ce dernier opus, j'ai le sentiment qu'il est en roue libre.
Marc est artiste sculpteur- plasticien, son fils se suicide, sa femme le quitte et ses sculptures prennent l'eau. Rien ne va dans sa vie et un matin il se retrouve dans le métro à secourir une jeune fille baignant dans son vomi.
Hébergée chez Marc, Gloria, ex petite amie du fils de Marc se trouve être un facteur de zizanie au sein de la petite communauté d'amis.
On retrouve tous les ingrédients des romans de Djian, la drogue, l'alcool, le sexe et ces grands enfants, résidus des années 70 qui n'ont pas pris les responsabilités de la vie, seulement les bons moments.
Mais il ne m'a pas convaincu, on dirait un roman de transition, où alors que Djian n'a plus rien à nous dire.
Djian nous a habitué au meilleur comme au pire, là il est entre deux eaux, singulièrement dérangeant pour un fan comme moi.
mercredi 8 juin 2011
Chimiothérapie par Fotemustine.
J'ai beau chercher, fouiner sur le net, je ne trouve rien sur la chimiothérapie par Fotemustine. Mise à part les éffets indésirables et les bénéfices que l'on peut en tirer, je n'ai pas trouvé de sites ni de blogs évoquant prosaïquement l'administration de cette molécule.
C'est donc dans l'esprit d'apporter un peu de lumière sur le sujet que je vais résumer ma chimiothérapie consécutive à un traitement par protonthérapie d'un mélanome de la choroïde.
Je vais passer outre les détails, les visites et les entretiens médicaux.
Sachez si vous êtes concernés par ce traitement, que mon témoignage est purement personnel et n'a rien de scientifique. Il est basé sur mon expérience, qui en vaut une autre.
Donc, suite à ma protonthérapie à Orsay, l'équipe médicale a décider de m'inclure dans un protocole de recherche concernant cette maladie. Il se trouve que j'ai été sélectionné pour recevoir une chimiothérapie adjuvente.
Celle-ci a duré de Janvier 2011 à fin Mai 2011 soit environ 5 mois de traitement.
Il a fallu comme pour toute chimiothérapie éffectuer la pose d'un Cathéter à chambre implantable. Soyez rassurés, cette opération sous anesthésie locale n'a rien de douloureux, au pire c'est très désagréable. L'intervention dure environ trente minutes.
Vous pouvez voir surla photo ci-dessus l'ouverture réalisée au pli du bras, la petite cicatrice et les marques dues aux écarteurs.
A l'issue de cette pose, les injections peuvent commencer.
Il s'agit d'injections qui durent environ une heure et qui se passent le mieux du monde.
J'ai reçu des injections pendant 3 semaines avec une injection par semaine, puis 5 semaines de repos, puis une injection toutes les 3 semaines jusqu'à la fin du traitement.
Concernant les effets indésirables de cette chimiothérapie, il y en a peu.
Pour ma part j'ai eu de grosses nausées aux premières injections et de petites nausées par la suite. On dirait que l'organisme s'habitue.
En revanche j'ai eu une chute de plaquettes assez conséquente et un passage de grosse fatigue, voir d'épuisement qui a eu lieu en milieu de traitement et a duré environ 3 semaines.
De temps en temps j'ai des grosses fatigues qui ne durent guère que quelques heures.
Cette molécule n'attaque pas les cheveux ni les ongles, donc vous conservez un aspect normal.
Je n'ai pas perdu de poids.
En revanche depuis peu je souffre d'hyper sensibilité de la peau au niveau des mains et des zones de frottements avec les vêtements, il semblerait que ce soit lié au traitement.
Pour résumer, fatigue et nausée sont les deux inconvénients de ce traitement, ce qui au regard des avantages parait bien anodin.
Si vous êtes concernés par ce traitement, ne soyez pas angoissés, il n'y aucune raison d'appréhender outre mesure.
Sur le plan personnel, un arrêt de travail me paraît indispensable.
Mes rapports avec mon entourage n'ont pas été altérés par ce traitement et la vie s'est déroulée presque normalement.
J'espère avoir apporté ma maigre contribution à la compréhension d'un milieu hyper médiatisé ( le cancer et ses traitements ) , mais bizarrement peu présent sut le net en ce qui concerne le mélanome de la choroïde et son traitement.
C'est donc dans l'esprit d'apporter un peu de lumière sur le sujet que je vais résumer ma chimiothérapie consécutive à un traitement par protonthérapie d'un mélanome de la choroïde.
Je vais passer outre les détails, les visites et les entretiens médicaux.
Sachez si vous êtes concernés par ce traitement, que mon témoignage est purement personnel et n'a rien de scientifique. Il est basé sur mon expérience, qui en vaut une autre.
Donc, suite à ma protonthérapie à Orsay, l'équipe médicale a décider de m'inclure dans un protocole de recherche concernant cette maladie. Il se trouve que j'ai été sélectionné pour recevoir une chimiothérapie adjuvente.
Celle-ci a duré de Janvier 2011 à fin Mai 2011 soit environ 5 mois de traitement.
Il a fallu comme pour toute chimiothérapie éffectuer la pose d'un Cathéter à chambre implantable. Soyez rassurés, cette opération sous anesthésie locale n'a rien de douloureux, au pire c'est très désagréable. L'intervention dure environ trente minutes.
Vous pouvez voir surla photo ci-dessus l'ouverture réalisée au pli du bras, la petite cicatrice et les marques dues aux écarteurs.
A l'issue de cette pose, les injections peuvent commencer.
Il s'agit d'injections qui durent environ une heure et qui se passent le mieux du monde.
J'ai reçu des injections pendant 3 semaines avec une injection par semaine, puis 5 semaines de repos, puis une injection toutes les 3 semaines jusqu'à la fin du traitement.
Concernant les effets indésirables de cette chimiothérapie, il y en a peu.
Pour ma part j'ai eu de grosses nausées aux premières injections et de petites nausées par la suite. On dirait que l'organisme s'habitue.
En revanche j'ai eu une chute de plaquettes assez conséquente et un passage de grosse fatigue, voir d'épuisement qui a eu lieu en milieu de traitement et a duré environ 3 semaines.
De temps en temps j'ai des grosses fatigues qui ne durent guère que quelques heures.
Cette molécule n'attaque pas les cheveux ni les ongles, donc vous conservez un aspect normal.
Je n'ai pas perdu de poids.
En revanche depuis peu je souffre d'hyper sensibilité de la peau au niveau des mains et des zones de frottements avec les vêtements, il semblerait que ce soit lié au traitement.
Pour résumer, fatigue et nausée sont les deux inconvénients de ce traitement, ce qui au regard des avantages parait bien anodin.
Si vous êtes concernés par ce traitement, ne soyez pas angoissés, il n'y aucune raison d'appréhender outre mesure.
Sur le plan personnel, un arrêt de travail me paraît indispensable.
Mes rapports avec mon entourage n'ont pas été altérés par ce traitement et la vie s'est déroulée presque normalement.
J'espère avoir apporté ma maigre contribution à la compréhension d'un milieu hyper médiatisé ( le cancer et ses traitements ) , mais bizarrement peu présent sut le net en ce qui concerne le mélanome de la choroïde et son traitement.
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