Un blog de plus dans la blogosphère, nèologisme du net. Je le définirais par : Bazar virtuel, caverne d'Ali Baba, carnet de bord de tout citoyen qui publie ses idées, ses envies, ses coups de coeur et ses coups de gueules. Ici vous trouverez un peu tout ça, mais surtout des histoires de livres. C'est futile, inutile, donc indispensable. Bon surf.
jeudi 25 novembre 2010
l'Hercule sur la place de Bernard Clavel.
Il s'agit d'une histoire d'hommes comme il en existera toujours dans un environnement, qui lui, a définitevement disparu.
Kid Léon est l'un de ses lutteurs de foires, homme fort, gagnant sa vie en exhibant sa force, jonglant avec des haltères et affrontant le quidam qui veut bien se frotter à son cuir tanné. Blanchit sous le harnois des années passées à faire la route de vogue en vogue, Kid est malgrè son air bourru, sa mine renfrognée et ses bosses musculeuses qui le caractérisent, aussi doux que les sucres d'orge que l'on vend au stand des nougats. C'est cette petite communauté de forains que fait vivre Clavel dans cet ouvrage.
Les forains du temps des manèges en bois, des loteries où l'on gagne des oiseaux vivants et puis l'arène des lutteurs. On y pratique la boxe, le combat arrangé qui ne s'appelle pas encore le catch.
Pierre et Guy, deux être en déserrance, veulent voler dans une roulotte. Kid tombe à bras raccourcis sur l'un d'eux, en l'occurence Pierre. Guy prend la fuite et abandonne lâchement son copain. Cette mésaventure va bouleverser la vie de Pierre. De son état de malfrat à la petite semaine, Kid va l'ammener grâce à la rudesse du combat a devenir un homme. Un homme qui prend ses responsabilités comme elles viennent. C'est sous le charme de cette vie marginale, faite de blessuress, de joies de peines et d'allégresse que Pierre va découvrir l'amour, et qu'il va prendre pleinement possession de son destin.
Kid va lui révéler les astuces du combat, lui montrera que les boniments clamés avec foi font plier un public récalcitrant, que la force s'emploie à bon escient et que le corps est somme toute plus fragile que l'âme. Il y a un peu du " Sous le plus grand chapiteau du monde" dans cet ouvrage, il y a surtout l'ambiance des foires, la vie souterraine de ces hommes. Clavel dont j'ignorais tout se révèle un habile conteur. J'y ai reconnu un peu dans la forme, les romans de Henri Vincenot, peuplés d'hommes ordinaires qui font simplement des choses extraordinaires, qui donnent aux autres le plus beau reflet d'eux mêmes, reflet qui restait caché enfoui dans les tréfonds de leurs âmes.
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