dimanche 29 septembre 2013

Les aventures du Capitaine HATTERAS de Jules VERNE

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Aventures polaires
Un mystérieux et anonyme capitaine confie la construction et l'armement d'un navire à Shandon qui doit surveiller la construction et constituer un équipage aguerri.
Toutes les instructions sont données par courrier.
Le contrat liant cet équipage repose sur une abnégation totale de plusieurs années pour une aventure dont chacun ignore tout même la destination.
N'attirant pas les mouches avec du vinaigre, la solde est mirobolante et aiguise les vocations.
Le bateau construit, l'équipage constitué, il est temps de prendre la mer.
Un première destination est indiquée, toujours par courrier, puis une autre jusqu'à ce qu'émerge le Capitaine Hatteras qui s'était fondu au coeur de ces loups de mer .
Hatteras est l'incarnation du jusqu'au boutisme, il n'a qu'une obsession en tête, être le premier homme et surtout premier anglais à fouler le pôle nord.
Il a placé toute sa fortune dans cette aventure. Rien ne l'arrêtera.
L'équipage est constitué comme dans beaucoup de romans de Verne de ce Capitaine idéaliste et patenté, d'un fidèle et savant serviteur le docteur Clawbonny et de matelots non moins fidèles et d'autres perfides.
Au cours du voyage vers le pôle, les obstacles commencent à se s’opposer à la progression du navire, le froid, l'isolement, la frugalité des réjouissances à bord.
A l'instar de l'équipage de Colomb, une partie de l'équipage veut se mutiner.
Partis en reconnaissance avec ses plus fidèles, Haterras découvrira à son retour son navire incendié et abandonné par les renégats qui ont pris la fuite.
Dépités mais résolus à poursuivre, les aventuriers hiverneront, subiront la faim, le froid, la maladie et la mort. Cela jusqu'à la découverte d'un autre équipage d'un autre navire qui s'est échoué, le " PORPOISE " battant pavillon américain.
Un seul rescapé, Altemont, accompagnera, non sans heurts, les aventuriers.
La rivalité entre les anglais et les américains pour la conquête du pôle est mise en exergue, faisant la part belle à de jolies pages de patriotisme et de chauvinisme.
Tout ce beau monde finira par aboutir au pôle, menant Hatteras dans ces derniers retranchements et poussant son jusqu'au boutisme au paroxysme.
Verne livre un roman d'aventures classique, très vernienne dans sa conception, Haterras peut être comparé à Fogg, Clawbonny à Passe-Partout. Les pages de géographie, de botanique, de géologie ne manquent pas.
Les sentiments humains sont tous développés, l'amitié, la passion, la faiblesse, tous ces traits de l'esprit que l'on retrouve dans les romans de Verne.
Pas de surprise particulière, on connait le genre et le style du maître.
Quelques petites longueurs mais au final un bon roman d'aventures que j'aurais préféré lire au coeur de l'hiver glacial.
PS : Verne fait un clin d'œil à son prochain livre " Voyage au centre de la Terre " , car le pôle nord est situé sur un volcan et déjà il imagine la possibilité d'un voyage au centre de notre planète.

L'homme truqué de Maurice RENARD





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Maurice RENARD est à mon sens un écrivain injustement oublié.
Comment expliquer cela ?
Ses nouvelles ou romans ont toutes les qualités pour satisfaire les lecteurs les plus exigeants.
Un style admirable, dont au passage feraient mieux de s'inspirer les pisse-copie des têtes de gondole.
Une ambiance fantasmagorique suscitée dès les premières pages.
Peut être est-ce dû au côté suranné de ces histoires de scientifiques merveilleux.
Cette nouvelle évoque la première guerre mondiale, les mutilations des assauts meurtriers, la captivité et le rôle de cobaye que peut parfois subir le prisonnier.
Jean Lebris évadé in extrémis des geôles de ses bourreaux, parvient à rentrer au village, en ramenant dans ses bagages le lourd handicap de la cécité...
Croit-on !Car il semble bien mystérieux cet aveugle qui se déplace aisément, qui consulte sa montre, qui manie le révolver au moindre sursaut !
Evidemment la thèse de RENARD n'a pas trouvé de réalités scientifiques, quant à présent.
Peut-être un jour, et j'en sais l'espoir sincère, parviendra-t-on a faire retrouver la vue.
En tout cas les espoirs des apprentis sorciers suscitent de nombreux intérêts qui osent mêler à cette histoire un complot amoureux abject. Mais la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?
Tous les lecteurs de SF devraient un jour lire RENARD, ne serait ce que pour apprécier la qualité de sa merveilleuse prose.

mercredi 18 septembre 2013

Philippe CROIZON, J'ai décidé de vivre

 
Je ne sais pas quoi dire sur l'histoire de cet homme qui a conquis le cœur des français par son courage et sa détermination.
Il peut être la parfaite illustration de la fabuleuse résilience qui anime certains humains, de leur incroyable envie de vivre.
C'est souvent un déclic qui fait basculer dans un sens ou dans l'autre. M. Croizon a eu un déclic qui lui a redonné un coup de pied au cul pour le repousser dans le bain de la vie et il a su affronter tous les obstacles et les surmonter.
J'ai l'habitude de dire qu'il n'y a pas d'échelle de valeur de la souffrance humaine, mais M. Croizon a quand même subi son lot de souffrances et sa croix est bien lourde à porter.
On ne peut que s'incliner devant cet homme et je crois que sa plus grande victoire serait que les valides ne portent pas un regard horrifié sur les handicapés, mais ça , je crains que ce soit plus difficile à réaliser que de relier les continents à la nage en étant amputé de tous ses membres.

Pierre Hillard, lamarche irresistible du nouvel ordre mondial.

 
 
Pierre Hillard m'était complétement inconnu, jusqu'à ce que je tombe sur une de ses vidéos sur youtube.
Dans son livre Pierre Hillard fait une étude minutieuse de la mise en place de cet ordre mondial qui se destine via son hyper classe dominante à diriger le monde.
Grosso modo tout est fait depuis la scène médiatique et surtout politique pour créer à moyen terme des blocs continentaux inter dépendants.
Avec en clef de voûte un gouvernement mondial.
Pierre Hillard n'a pas écrit un livre de science fiction et le pire c'est qu'il n'invente rien mais décortique les phases politiques européennes et américaines, les accords, les échanges, les créations de conseils, de fondations et surtout mais en relief la grande proximité des élites.
Tout cela se fait bien sûr dans le dos des peuples, malgré leurs décision, souvenons-nous du traité de Lisbonne en 2005.
Son livre n'est pas un brûlot anti mondialisation mais anti mondialiste.
Déstructuration des peuples et de leurs cultures, déracinement, lois supra nationales, monnaie unique, langage unique ne servent qu'un idéal, la glocal.
Hillard étaye tous ses propos avec en miroir les événements internationaux et les discours des dirigeants de Sarkozy à Bush en passant par Baroso.
L'objectif : maîtriser une population mondiale abêtie et soumise, créer des événements qui obligent les peuples à se plier aux exigences sécuritaires de ces élites , le 11 septembre, les révolutions arabes en sont des exemples probants.
Tout est en place depuis longtemps, près d'un siècle et les choses se construisent doucement mais sûrement, pour le plus grand bonheur des peuples ??? Ca m'étonnerait, seuls les naïfs se laisseront attraper, mais chacun souffrira. Indispensable.

Canardo tome 20, une bavure bien baveuse.

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Un canard chez les poulets.
Je l'aime bien se canard bancal, un peu désabusé, un peu alcoolo, le voilà qu'il traîne son imper dans les services de l'inspection des services.
Pas très clairs ses services d'ailleurs.
Intervenant sur un braquage de banque, le commissaire Garenni bute un des ses inspecteurs en lui logeant une balle dans la tête, pas beau, pas clair.
Garenni se retrouve mis à pied et l'enquête de Canardo, commissionné par la femme de Garenni, peut commencer.
Comment un commissaire de police, même très alcoolisé, peut-il tirer sur un de ses hommes ?
De tripots miteux, en services douteux Canardo va démêler l'écheveau de ce sac de nœuds où se mêlent mafia et police.
Attention à ta peau Canardo, tu mets les pieds dans le Milieu, ça flingue, évidemment ça tue mais s'est pour sauver la morale qui semble absente dans ce monde glauque des " affaires ".
Un excellent tome qui donne au canard inspecteur toutes ses lettres de noblesse et font de lui un indispensable de toute bédéthèque.

Ermites dans la taïga de Vassili Peskov

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Incroyable ! des Robinson en pleine taïga, retranchés, isolés au nom d'une foi de plusieurs siècles, ainsi les appelle-t-on les Vieux Croyants.
Le récit colle vraiment à cette vie frugale et austère hors du " Siècle ".
Imaginez la survie dans un milieu hostile, les hivers rigoureux, l'isolement, les bêtes sauvages, sans aucun instrument de la vie moderne.
Une Isba rudimentaire au cœur d'une montagne, les intempéries, la maladie et la vie qui ne s'articule qu'autour des travaux et de la Foi.
Car c'est bien de ça qu'il s'agit tout le long du livre, la foi dans ses décisions, dans le respect de ses engagements moraux, dans les rituels, et dans la religion.
Une Foi inébranlable que même les douceurs du Siècle découvertes lors de voyage d'agréments n'ont pas réussi à pervertir.
C'est un témoignage très puissant que l'histoire de cette famille sibérienne, on a vraiment du mal à y croire et pourtant.
Agafia doit encore être vivante car son père ayant vécu de façon similaire est mort à plus de 80 ans.
Félicitations à l'auteur qui a su retranscrire sans fioritures la vie de cette famille hors du siècle et hors de l'humanité.
Certains y trouveront une justification à leur idéaux, mais la vie doit vraiment être très difficile dans ces conditions plus que rustique où l'alimentation ne se fait qu'à base de pomme de terre cuite à l'eau, aux champignons sauvages, navets et carottes et cela pendant des années, parfois agrémenté de chasse et de pêche.
Une histoire humaine et religieuse incroyablement touchante.

dimanche 1 septembre 2013

L'homme truqué de Maurice RENARD

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Maurice RENARD est à mon sens un écrivain injustement oublié.
Comment expliquer cela ?
Ses nouvelles ou romans ont toutes les qualités pour satisfaire les lecteurs les plus exigeants.
Un style admirable, dont au passage feraient mieux de s'inspirer les pisse-copie des têtes de gondole.
Une ambiance fantasmagorique suscitée dès les premières pages.
Peut être est-ce dû au côté suranné de ces histoires de scientifiques merveilleux.
Cette nouvelle évoque la première guerre mondiale, les mutilations des assauts meurtriers, la captivité et le rôle de cobaye que peut parfois subir le prisonnier.
Jean Lebris évadé in extrémis des geôles de ses bourreaux, parvient à rentrer au village, en ramenant dans ses bagages le lourd handicap de la cécité...
Croit-on !Car il semble bien mystérieux cet aveugle qui se déplace aisément, qui consulte sa montre, qui manie le révolver au moindre sursaut !
Evidemment la thèse de RENARD n'a pas trouvé de réalités scientifiques, quant à présent.
Peut-être un jour, et j'en sais l'espoir sincère, parviendra-t-on a faire retrouver la vue.
En tout cas les espoirs des apprentis sorciers suscitent de nombreux intérêts qui osent mêler à cette histoire un complot amoureux abject. Mais la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?
Tous les lecteurs de SF devraient un jour lire RENARD, ne serait ce que pour apprécier la qualité de sa merveilleuse prose.