mercredi 15 août 2012

La chasse de décembre de Paul Vialar

La chasse de décembre




Après " L'homme de chasse ", il s'agit du second livre que je lis de Paul Vialar.
" La chasse de décembre " est très différent et dans son style et dans sa narration.
Jean Dagencourt est un jeune homme, fils de petits commerçants Parisiens qui suit son bonhomme de chemin, comme un bâteau suit son erre.
Il travaille à l'école, passe ses examens, puis son père le destine à la reprise du magasin, comme les ascendants l'on fait avant lui.
eulement Jean n'aime pas cette vie de commerçants, il assume sérieusement le rôle qu'on lui a dévolue, sans passion, comme ses amourettes qui passent et qu'ils oublient.

Le père de Jean décède et c'est par ce décès que Jean va naître.
Inéluctablement le commerce va péricliter, et la mère de Jean va elle aussi mourir.
Libéré, et doté d'un petit héritage, Jean va se mettre en quête d'une affaire.
Ses pas le méneront au " Sablier " près d'Etampes.
Il va acquérir une briquetterie dotée d'une longère et de 100 hectares de bois.
Il va faire prospérer ce domaine et rencontrer Betty.
Elle incarne la passion, la liberté et la franchise.
Jean et Betty vont développer le domaine et vivre des années heureuses.
Un jour Betty quitte sans mot Jean, elle est atteinte de cécité et ne veut pas vivre, elle la femme libre, aux dépens d'un autre.
Jean va remonter la pente et au gré des chasses qu'il organise, va rencontrer Armande.
Sérieuse, Sensée, appliquée et fidèle elle apporte avec elle Valentine sa fille issu d'un autre lit.
Valentine la peste qui grandira bon an mal an, qui s'affranchira du respect et qui d'une certainemanière détruira par ses actes égoistes l'harmonie et le bonheur.

Paul Vialar à construit un livre en deux parties qui se font miroir, la passion et la fatalité en première partie, et la raison et l' insouciance stupide dans la seconde.

Un livre qui a peu de chance d'être lu de nos jours, Vailar est tombé dans l'oubli, pourtant il mérite son succès qui je crois fut assez conséquent à l'époque.
Un roman classique qui n'ébranle pas la littérature sur ses bases mais qui évoque avec subtilité les destin d'un homme aux travers de ses passions.

samedi 11 août 2012

L'entrave de Colette

L'Entrave





Second livre de Colette, autant le dire celui-ci est moins abordable dans sa lecture que " Chéri ".
Les amours contrariés d'une artiste qui a raccroché les gants du music-hall et qui passe son temps entre Paris, la Riviera et la Suisse. Une bourgeoise-bohême, avant l'heure, qui flâne au gré de ses rencontres .
Dépitée par sa dernière séparation, Renée va recontrer Jean et tenter de vivre un autre amour, peu- être le seul qu'elle ait jamais vécu au fond.
Renée va devoir apprendre à mettre de l'eau dans son vin, a accepter le licol que Jean par ses habitudes veut lui passer au cou, non sans encombre.
Colette écrit admirablement bien, trop bien.
Par le grand talent de Colette, l'Entrave devient un roman complexe et difficile, je n'ai pas bien saisi ce que représentait Masseau, un mirage vivant, une conscience supérieure et farfelue !
L'Entrave est donc le roman d'une femme amoureuse, d'une certaine manière un roman féminin mais surtout pas féministe.
C'est le deuxième roman de Colette que je lis et il semblerait que la dame soit abonnée aux relations amoureuses difficiles.
Nous verrons la suite de ses romans ...



dimanche 5 août 2012

Chéri de Colette



Je ne me souviens plus ce qui m'a amené à m'intéresser à Colette, s'agit-il d'une chronique dans un journal ?
C'est aussi un nom de rue très répandu dans l'Yonne, l'auteur étant native de Saint Sauveur en Puisaye où se trouve un musée Colette.
Toujours est-il que c'est encore une fois et par conséquent gratuitement que j'ai découvert cet auteur ( désolé mais la réforme de l'orthographe ne passe pas chez moi ), ce titre étant disponible sur Amazon en version numérique et gratuit http://www.amazon.fr/Ch%C3%A9ri-ebook/dp/B005R8FHJE/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1344155137&sr=1-2.

Rien que le nom de l'auteur ne m'enjouait guère, de plus même si maintenant je sais qu'elle est un grand écrivain, on ne peut pas dire que Colette ait actuellement les feux dela rampe pour elle.
Est-elle un peu tombée en désuétude ? Ce serait dommage, mais le temps passe aussi sur livres.

" Chéri " c'est une histoire d'amour entre une femme consciente de son vieillissement, elle a cinquante ans, et un jeune amant d'une vingtaine d'années.
Léa commence a entendre les murs de la maison qui se fendillent, les rides comme des lézardes, les traces que le temps inscrit sur les visages, les tissus qui se détendent et qui augurent l'entrée dans un monde où certains ont évoqué le naufrage de la personne humaine.
Chéri c'est une grande histoire d'amour, c'est de la passion qu'éprouve  Léa envers son jeune amant frétillant comme un gardon et stupide comme un étourneau.
J'ai lu des critiques qui évoquent le destin d'une Cougar du siècle dernier. Quelle stupidité, Léa ne fait pas partie de cette catégorie de personnes.
Elle est digne, subtile et touchante, ce que ne sont pas les Cougars.
De surcroît il s'agit d'une histoire d'amour, de son amour, du seul de sa vie. Elle est née beaucoup trop tôt pour Chéri qui partira vers son destin d'homme jeune.

Une écriture subtile, en délicatesse, un contexte social qui n'existe plus bien sûr, la bourgeoisie parisienne qui n'a d'autres préoccupations que de s'occuper de soi, de prendre les eaux ou d'aller sur la Riviera se ressourcer, tout cela emprunt de courtoisie et de manières. Ce que n'est plus la Riviera, mais cela est un autre sujet.

Ravi par cette auteur icaunaise, et je ne comprends pas au regard de son talent ce silence actuel.

mercredi 1 août 2012

L'homme qui s'évada de Albert Londres




Marche vers le Brésil ou crève ne Guyane via Londres.
Après avoir lu PAPILLON, GRAND SUD, LE BAGNE, je pense avoir fait le tour de la question avec cet ouvrage.
Tous les récits de cette époque se rejoignent un peu et les mêmes événements sont relatés avec plus ou moins d'exactitude, de réalisme et de fiction.
L'emblèmatique PAPILLON qui a été adapté au cinéma avec une pleïade de comédiens talentueux fait référence et semble prêter à caution.
Avec cet ouvrage on retrouve les grandes lignes de ce qui fait le bagne, la servitude, les brimades, les lâchetés, l'espoir, l'injustice et le rachat.
Mais toujours dans ces récits qui sont faits par des hommes exceptionnels, hors norme, il y a l'inconditionnelle soif de liberté, l'indomptable necessité de s'affranchir, d'être un homme libre.
Il y a les grandes figures, et Dieudonné en fait partie. Il déclare être innocent de ce qu'on l'accuse, c'est d'ailleurs toujours le cas, les prisons sont pleines d'innocents à croire que la justice est inique et aveugle, soit.
Ne nous trompons pas, ces " héros " ne représentent qu'une infime partie de ceux qui sont déportés, beaucoup passent et trépassent.
Quand même il y a ce point là-bas, le Brésil qui est la terre de la liberté et du salut et qui alimente tous les rêves, mêmes les plus fous.
Pour y arriver il faut de l'audace et ce petit coup de chance qui fait éviter les escrocs, les bancs de sable, les vases et les chasseurs d'hommes.
Dieudonné a eu une vie incroyable, bagnard innocent il se retrouvera escorté par des policiers pour rencontrer le ministre de la justice brésilienne.
Un récit court, qui est servi par Londres au style clair et précis, jamais de surcharge, journalistes de tous bords prenez en de la graine.

dimanche 29 juillet 2012

Le péril bleu de Maurice Renard.



Oh ! la belle découverte.
A une autre époque j'aurais sans doute découvert ce livre au fond d'une malle, dans un grenier, recouvert de poussière et n'aurais sans doute pas porter mon attention dessus.
Cela aurait été plus qu'une erreur.
Je dois dire que j'ai lu la version élecronique qui est gratuite chez amazon via Kindle et aussi sur Gutenberg Project.
Amateurs de Verne, K Dick, de Rencontre du troisième type, de la quatrième dimension, et amoureux du beau style et de la belle langue, foncez.
Le péril bleu, c'est le charme des années d'avant guerre, 1912, c'est le temps des découvertes astronomiques, de l'Observatoire à Paris.
Dans le Bugey des gens et des choses se mettent à disparaître, sans raison et sans laisser de trace.
On parle de Sarvants, fantômes locaux qui enlèvent les gens, chacun se calfreute, craint ces spectres maléfiques.
On accuse les uns, puis les autres, il y a les sceptiques.
C'est sans conter sur M. Le Tellier , astronome renommé, qui va découvrir dans sa lunette et dans un coin du ciel une tache, s'agit-il d'un vaisseau ?
Que deviennent ces gens et ces choses, sont-ils embarqués de force dans ce vaisseau et par qui ?
Puis des corps disséqués commencent de tomber du ciel, exangues, les objets s'abattent sur terre comme une pluie de météorites.
Jusqu'au jour ou un vaisseau s'échoue sur terre, en plein Paris et la découverte des " extras-terrestres  "anime la ville.
S'agit-il d'hommes, de " Martiens ".
Très habilement, Renard, tisse un scénario digne des meilleures productions actuelles.
L'invisibilité est ici traitée pour agrémenter le récit de questions philosophiques, n'existe-t-il pas des formes de vies qui passent au travers de nous, des dimensions parallèles.
Renard développe la thèse de notre condition d'inférieurs.
Et si les Sarvants agissaient avec nous comme nous agissons envers les mers et les océans ? Et s'ils organisaient une pêche scientifique ?
Sommes-nous prêts a recevoir les êtres d'un autre monde, le sont-ils eux-mêmes ?
Sans en dévoiler davantage, j'ai trouvé la clef du mystère très réussie et l'idée de réseau à l'instar de notre organisme m'a beaucoup plus.
Ce livre a presque 100 ans mais n'a pas pris une ride.
J'ai adoré le style qui est assez différent de " Les mains d'Orlac " Le livre est plus rythmé et paradoxalement fait moins daté.
Une très belle découverte. Ravi et conquis.

jeudi 21 juin 2012

La légende continue...





Voici une nouvelle aventure de l'homme chauve-souris, sur combien de tomes cela va-t-il s'étirer ?
Inépuisable les super-héros, c'est certain, on peut les mettre à toutes les sauces, il y aura toujours autant de fans prêts à suivre les aventures déjantées de Batman et consors.
Ici, la bédé est réservée aux adultes, c'est sombre, parfois torturé, bien mis en page et assurément destiné à être décliné en de nombreux tomes.



Un scénariste et un dessinateur qui tiennent la route, un dessin percutant, précis, incisif et efficace.
Un scénario de format classique pour le genre mais qui colle parfaitement au dessin et au déroulement de l'aventure .
Un premier tome qui donne l'envie d'acquérir les autres, assurément les auteurs tiennent une formule qui va ravir les fans du sombre super-héros.


Je mets facilement 4.5 sur 5 au premier tome,  j'attends les suivants pour couronner d'étoiles le héros capé.

samedi 16 juin 2012

Kyle Esatwood concert au Sunset Paris 02/06/2012



Le 02/ 06/ 2012 au Sunset à Paris, votre serviteur a eu le privilège d'assister au second concert donné par le Kyle Eastwood Quintet en ces lieux.
Pour ceux qui l'ignorent, Kyle est le fils de qui vous savez.
Voilà c'est dit, on ne va pas lui mettre cette étiquette sur le dos à tout bout de champs, surtout qu'il ne mérite pas cela, je m'expliquerai plus tard.


Kyle appelons le ainsi,  a sorti dernièrement un album d'honnête facture.
Pour les réfractaires au jazz, voire les allergiques, sachez que Kyle propose un jazz accessible, dans la veine de ce qu'il convient d'appeler le Lounge, un jazz facile, serein, pas embêtant, pas fascinant, mais intéressant et surtout très agréable à écouter, en solo, avec des amis et surtout en concert.




Donc ce deux juin de l'an 2012, nous étions dans confinés dans une petite salle parisienne pour nous rendre compte de quoi était capable Kyle.
Les cinq musiciens installés, le set peut commencer.
Oh là là ! Le pianiste part sur les chapeaux de roue, puis le saxo, puis le trompette, le batteur et enfin kyle, chacun assurant sa partie d'impro avec franchement beaucoup de talent. Le pianiste est à la limite de la transe, le saxo est très pro, le trompettiste enjoué et inspiré, le batteur assure sa rythmique sans faille.
Et Kyle alors, eh bien bon musicien.
 Entendons-nous bien, Kyle n'est pas un génie de la basse, il ne va pas révolutionner l'instrument, mais c'est un honnête et à mon avis humble  musicien qui propose des compos sympas.
Il a choisit le jazz qui n'est pas une école facile, il aurait pu faire moult choses plus faciles, à mon avis il est animé d'une vrai passion pour le jazz, le contraire serait impossible.
Il faut savoir qu'il a composé certaines musiques des films de qui vous savez.
La force de son quintet c'est de l'avoir constitué de bêtes de musique, de grands pros, qui épaulent à merveille le bassiste. Sont-ce d'anciens  requins de studio ? En tout cas du bel ouvrage nous a été présenté ce soir là.
L'amitié entre les musiciens est palpable et on sent bien que ce quintet fonctionne aux sentiments.


Kyle mérite amplement son succès et n'a pas à rester dans l'ombre d'un père qui est une star internationale. Il est certain que le patronyme a dû aider, mais dans le jazz cela ne suffit pas à se faire apprécier et reconnaître auprès des pros et du public.
Kyle roule sa bosse dans les festivals Européen, gage d'un certain talent.



Après un set très  agréable et deux rappels, les musiciens sont allés en terrasse siroter une bière, Kyle très décontracté dédicaçait ses albums.
Votre serviteur l'a remercié pour son concert et lui a chaleureusement serré la main.
Si Kyle traîne ses guêtres dans votre secteur n'hésitez pas, vous m'en direz des nouvelles.
Le gars est sympathique, accessible et courtois, n'a pas la grosse tête, une agréable soirée.