jeudi 20 septembre 2012

Oh... de Philippe DJIAN

"Oh..."
 
 
 
Djian c'est l'origine, l'homme par qui tout est arrivé, énorme commotion lors de la lecture de " Zone Erogène " il y a bientôt 20 ans.
 
Puis tout c'est enchaîné avec plus ou moins de plaisir, je garde un souvenir évasif de de " Sotos ", " Criminels ", " Vers chez les blancs ".
En revanche les trois derniers m'ont plutôt plus et constituent une base sérieuse pour qui veut se plonger dans l'univers de DJIAN.
 
Je passe sur " Doggy bag " qui ne m'a pas intéressé.
 
" Oh... "
rassemble tout ce qui fait un livre de DJIAN.
Cela fait des décennies qu'il nous propose sa vision tortueuse des relations hommes-femmes, de la sexualité, de la drogue, de l'alcool et de sa vision de la littérature.
" Oh ... " n'y échappe pas, parfois dérangeant, je pense au viol de Michèle et de sa sexualité morbide.
Après avoir mis en scène l'inceste dans son précédent livre, " Oh ... " tourne autour d'une histoire de viol. S'y agglutine le divorce, la présence d'un fils immature et d'hommes capricieux, tout cela mâtiné de société bourgeoise parisienne , banlieusarde chic et choc.
 
C'est loin d'être le meilleur de DJIAN qui n'en fini pas d'entremêler les fils de nos existences, pour resserer les névroses en lieu et place de trancher dans le vif.
DJIAN titille le mal, il est de ces improbables invités que l'on appelle, à juste titre, des troubles fêtes.
Les personnages de Djian depuis longtemps sont toujours un peu timbrés, le cul entre deux chaises, entre deux époques, celle des années 70, qui n'aurait pas compris que la fête est finie, que sa jeunesse est derière elle et qu'elle est révolue.
Que le passé ne passera plus.
Djian tire le bilan en plaçant ses personnages désemparés dans otre époque chaotique. Secouez le tout et vous avez un bon livre, très ancré dans son époque mais qui me parait faible dans le traitement des problèmes et l'abscence de  solutions.
On dirait que Djian nous écrit un livre pour nous dire ce que nous ne devrions pas faire sans donner les solutions pour y arriver.
Il expose l'échec d'une génération gâtée qui a fini par pourrir.
 
Une bonne cuvée , mais pas le meilleur millésime.
Cependant comme d'habitude j'en reprendrai.

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