Un blog de plus dans la blogosphère, nèologisme du net. Je le définirais par : Bazar virtuel, caverne d'Ali Baba, carnet de bord de tout citoyen qui publie ses idées, ses envies, ses coups de coeur et ses coups de gueules. Ici vous trouverez un peu tout ça, mais surtout des histoires de livres. C'est futile, inutile, donc indispensable. Bon surf.
dimanche 24 février 2019
Le transhumanisme décrypté de Jean BOBOC
Qu'est-ce que le transhumanisme ?
Une utopie ?
De la science-fiction ?
Un futur proche ?
Aucun des trois car c'est trois possibilités sont ou seront une réalité qu'on le veuille ou non.
Le transhumanisme est la possibilité de dépasser l'humain par son amélioration.
Si depuis les temps anciens ont réparé, guérissait les hommes le présent et le futur va améliorer l'humain, lui donner des performances inouïes.
Il va falloir se familiariser avec le terme NBIC pour nano-technologie, Bio-technologie, informatique et cognition.
C'est l'ADN du transhumanisme.
Par les nano-technologies ont va pouvoir tout faire, réparer des organes, améliorer la mémoire, faire du cerveau une unité de connexion au cloud permettant de tout savoir à l'instant voulu, La biologie va permettre de modifier le génome, de pratiquer l'eugénisme, d'améliorer la race humaine, l'Informatique sera le support de tout ce travail et les sciences cognitives permettront son développement.
Ce n'est pas de la science-fiction car cela existe déjà.
Ce n'est pas pour rien que les GAFA investissent des millions de dollars dans la recherche sur le transhumanisme.
Par conséquent ce n'est pas dans un futur proche car le transhumanisme est déjà présent.
L'auteur, médecin, prêtre ortodoxe et théologien, traite très bien le dossier, il développe avec passion et raison tous les points cités plus haut.
Il étaie sa thèse de nombreux exemples précis et circonstanciés.
Il éclaire son lecteur sur toutes les dimensions du transhumanisme et en dernière partie, relativement courte sa dimension théologique.
Le livre se lit très bien, il est clair, n'égare pas le lecteur dans des zones techniques et incompréhensibles.
C'est un bon livre sur le sujet.
En le refermant on se demande on nous mènera ce monde remplit de promesses de santé, de force, d'intelligence, de mémoire et de longévité exceptionnelle, on parle de 1000 ans de vie!
C'est bluffant et on sait très bien que ce n'est pas un rêve de savant fou.
Nos dirigeants prennent-ils le phénomène à bras le corps ? Je n'en ai pas le sentiment, rien que l'IA va chambouler le monde du travail.
A mon humble avis c'est après la révolution de l'imprimerie, de l'industrie, la troisième grande révolution que va vivre l'humanité.
Pour la mener vers quel destin ? Chimérique, homérique ou tragique ?
Un sujet passionnant que l'auteur maîtrise et donne l'envie d'aller plus loin dans la documentation.
samedi 16 février 2019
L'Héritage des Templiers de Steve BERRY
A coup sûr un bon roman dans le genre du Da Vinci code. Il faut dire qu'il y a matière avec les templiers et leur légende. Les deux hypothèses levées dans ce livre n'engagent que l'auteur et il faut l'avouer sont bien tarabiscotées. Je ne dévoilerai pas la trame du roman. On se situe dans cette littérature anglo-saxonne qui sait tenir en haleine son lectorat. Des chapitres alternés, puis des séquences de plus en plus courtes pour parvenir au dénouement. Dénouement qui finit toujours en eau de boudin, mais comment faire autrement quand les imaginations sont débridées et qu'elles emmènent l'auteur vers une impasse certaine. Historiquement fiable sur l'épopée templière, la fable est hypothétique et suscitera chez les uns une envie d'approfondir le sujet et dégoûtera les autres, las de ces romans " ésotériques ". En ce qui concerne les protagonistes, leurs tempéraments sont convenus, les situations sont téléphonées, le dénouement prévisible. Néanmoins " l'héritage des templiers " est un bon roman, que j'ai lu avec envie, me relaxant de mes recherches historiques sur le sujet, et apporte une touche de vraisemblance, de merveilleux à ces fameux templiers.
L'auteur en fin d'ouvrage remercie son staff et a au moins l'honnêteté de montrer que ce genre de littérature est calibrée par des études marketing, par un réseau de distribution etc …
Critique de 2008
Soeur MArie-Thérèse La guère Sainte.
Vade retro les saintes nitouches.
Palsambleu, Soeur Marie Thérèse est de retour après tant d'années d'absence. Elle nous manquait la confesseure aux poings de boxeur. A-t-elle suivi une cure d'anabolisants, en tout cas elle est remontée comme un coucou suisse. Mais la lenteur elle ne connait pas, surtout pour casser à coups de groles les noisettes des pédophiles à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Maester a quitté son précédent éditeur, Soeur Marie Thérèse est partie en Bourgogne. Les petits gris n'ont qu'a bien se tenir, le 44 fillette de la Soeur n'est jamais loin, les coquilles risquent de grincer. Un come back réussi pour SMT, en plus elle revient en couleurs. Son Jésus n'est plus un lusitanos mais un noir crucifiable, ressuscitable mais qui sera pendu haut et court. Des clins d'oeil aux comics, Spiderman sur le toit de l'abbaye, De Funès avec les gendarmes et le seigneur des anneaux, Hulk et Dracula. On avait chanté, hurlé " Reviens parmi les tiens " Elle est là en forme, espérons pour longtemps.
La fin du monde de Goossens
Le fin du fin.
Attention la fin du monde est proche, des hommes séduisants et des femmes désirables sont au pouvoir et imposent au monde leurs suprématies esthétiques. Un homme seul face au monde crie et met en garde son nom... Roger R.
Attention humour froid, décalé et très second degré, un vrai régal. Goossens est dessinateur et chercheur en intelligence artificielle, il enseigne en université à Paris. Cela donne un aperçu de la personne et de son talent. Un humour hors pair :
- " Georges, tu savais que les indiens ne portent jamais de moustache, je m'en suis aperçu quand j'ai vu un indien qui portait une moustache ". Suit une case avec un chef indien avec une moustache en guidon. Ou quand le héros imagine après un cataclysme ayant mis fin à la vie sur terre, que l'évolution recommence depuis le départ. Les cellules, la vie qui sort des océans, jusqu'à la fulgurante carrière de Maurice Chevalier. Et dans l'hypothèse où le hasard ne réinventerait pas la colonne vertébrale, c'est un Maurice Chevalier tout mou qui triompherait à Bobino, suit une planche de Chevalier en pieuvre avec un canotier. Ou cette histoire sur les supers héros à la bouche mièvre, et tant d'autres. Goossens ne fera pas l'unanimité mais révèle toute l'humanité de son humour. Bonne lecture.
Attention humour froid, décalé et très second degré, un vrai régal. Goossens est dessinateur et chercheur en intelligence artificielle, il enseigne en université à Paris. Cela donne un aperçu de la personne et de son talent. Un humour hors pair :
- " Georges, tu savais que les indiens ne portent jamais de moustache, je m'en suis aperçu quand j'ai vu un indien qui portait une moustache ". Suit une case avec un chef indien avec une moustache en guidon. Ou quand le héros imagine après un cataclysme ayant mis fin à la vie sur terre, que l'évolution recommence depuis le départ. Les cellules, la vie qui sort des océans, jusqu'à la fulgurante carrière de Maurice Chevalier. Et dans l'hypothèse où le hasard ne réinventerait pas la colonne vertébrale, c'est un Maurice Chevalier tout mou qui triompherait à Bobino, suit une planche de Chevalier en pieuvre avec un canotier. Ou cette histoire sur les supers héros à la bouche mièvre, et tant d'autres. Goossens ne fera pas l'unanimité mais révèle toute l'humanité de son humour. Bonne lecture.
Le Cobra de Pleyers et Martin
Exode
Illustrations fidèles à la patte de Jacques Martin. Décors somptueux, finesse du détail, richesse des couleurs. Un bon album du maître.
Très largement inspirée de l' Exode du peuple de Moïse, cet album est surprenant.
Pharaon est engoncé dans ses problèmes de pouvoir nationaux. Attaqué sur tous les flancs par ses prêtres et généraux, et ses fameux esclaves qui réclament leur liberté pour gagner la terre promise. Duels de pouvoirs entre les magiciens égyptiens et Moïse. Ce dernier utilise, pour se tirer de situations inextricables, son abacus. On est surpris de voir dans cet opus une forme aussi surnaturelle de mise en valeur de pouvoir. Le cobra est énorme, monstrueux comparé aux reptiles égyptiens. Métaphore de la puissance de Yahvé, dont la toute puissance écrase littéralemnt les égyptiens. On peut voir du grotesque dans cette imagerie et pourtant, Jacques Martin s'est sans doute basé sur l' Exode 8-14 ou " la Verge changée en serpent ". Et l'on comprend mieux les raisons d'une telle démesure dans les dimensions du dessin. Un Moïse stoïque, un Pharaon complaisant mais désamparé par le basculement de sa nation vers l'inéluctable affrachissement du peuple esclave et ses conséquences politiques. La félonie, des sujets, mais comme toujours la fidélité incarnée par Keos. Un album à double lecture, pleins d'effets miroirs et de symboles à demi cachés. Un bon Jacques Martin. La question est : y en a-t-il de mauvais ?
Très largement inspirée de l' Exode du peuple de Moïse, cet album est surprenant.
Pharaon est engoncé dans ses problèmes de pouvoir nationaux. Attaqué sur tous les flancs par ses prêtres et généraux, et ses fameux esclaves qui réclament leur liberté pour gagner la terre promise. Duels de pouvoirs entre les magiciens égyptiens et Moïse. Ce dernier utilise, pour se tirer de situations inextricables, son abacus. On est surpris de voir dans cet opus une forme aussi surnaturelle de mise en valeur de pouvoir. Le cobra est énorme, monstrueux comparé aux reptiles égyptiens. Métaphore de la puissance de Yahvé, dont la toute puissance écrase littéralemnt les égyptiens. On peut voir du grotesque dans cette imagerie et pourtant, Jacques Martin s'est sans doute basé sur l' Exode 8-14 ou " la Verge changée en serpent ". Et l'on comprend mieux les raisons d'une telle démesure dans les dimensions du dessin. Un Moïse stoïque, un Pharaon complaisant mais désamparé par le basculement de sa nation vers l'inéluctable affrachissement du peuple esclave et ses conséquences politiques. La félonie, des sujets, mais comme toujours la fidélité incarnée par Keos. Un album à double lecture, pleins d'effets miroirs et de symboles à demi cachés. Un bon Jacques Martin. La question est : y en a-t-il de mauvais ?
Critique de 2008
samedi 9 février 2019
Psychologie de l'Education de Gustave Le Bon
GLB est un auteur du début du 20 ème siècle.
Il a écrit un livre très célèbre qui fait encore foi de nos jours par sa pertinence, il s'agit de Psychologie des Foules.
Il a écrit Psychologie du socialisme et beaucoup d'autres livres notamment celui qui fait l'objet de cet avis.
GLB n'est pas le genre d'auteur à ménager les susceptibilités, quand il pense quelque chose il le dit que cela fasse plaisir ou pas.
Dans cet ouvrage il passe au crible différents aspects de l'Education en n'éludant aucune dimension de cette discipline.
Il parle des forces mystiques, les forces biologiques, les puissances matérielles et morales, les forces collectives, les forces intellectuelles, les interprétations de l'histoire, les détails des méthodes, des sciences, l'enseignement universitaire, fondamental, professionnel, le grec, le latin, l'armé, bref il balaie un large spectre.
Sa thèse principale est qu'il faut faire passer le conscient dans l'inconscient et que ce ne sont pas forcément les enseignements qu'il faut changer mais les méthodes.
Il évoque la force d'inertie du corps enseignant et institutionnel.
Il fait la comparaison avec les autres pays mais surtout l'Allemagne, le Royaume-uni et les Etats-Unis-d'Amérique.
Ce qui est sidérant c'est de constater c'est que malgré qu'il fut écrit il y a 100 ans, ce livre nous démontre que rien n'a changé.
A l'époque les professeurs se plaignaient déjà des mauvais résultats scolaires, tergiversaient sur le maintien ou non de certaines matières et programmes.
Des extraits de l'enquête parlementaire de l'époque sur l'éducation étayent les propos à charge de GLB.
GLB est adepte de Montaigne et de sa fameuse phrase, vaut mieux un tête bien faite que bien pleine.
On ne saurait le contredire. Déjà à l'époque GLB relevait que l'on ne faisait que remplir les têtes de nombreuses données inutiles qui une fois l'examen ou le concours passés étaient oubliées par l'élève.
Force est de constater que rien n'a changé.
Il s'interroge également sur l'utilité du baccalauréat, pensez !
Sur l'intérêt d'avoir des professeurs surdiplômés qui n'avaient jamais appris à apprendre. On voit que rien n'a changé.
Déjà il évoquait l'utilité des filières professionnelles.
Bref, un livre très intéressant qui démontre encore une fois qu'en dépit de moult ministres et réformes rien n'a vraiment beaucoup changé.
Je le répète c'est sidérant de lire un livre écrit il y a cent ans et d'y trouver nos problèmes actuels.
Il y a encore du pain sur la planche !
Pour info ce live est gratuit en format numérique.
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