Un blog de plus dans la blogosphère, nèologisme du net. Je le définirais par : Bazar virtuel, caverne d'Ali Baba, carnet de bord de tout citoyen qui publie ses idées, ses envies, ses coups de coeur et ses coups de gueules. Ici vous trouverez un peu tout ça, mais surtout des histoires de livres. C'est futile, inutile, donc indispensable. Bon surf.
vendredi 11 mai 2018
Joséphine Bakhita l'escalve devenue sainte de Hervé ROULLET
C'est un constat Bakhita est peu connue voire inconnue en France.
Même si le dernier de livre de Mme Véronique OLMI a été pressenti pour le Goncourt il me semble.
Cela a permis de parler de cette sainte, au-delà de cette actualité il faut se faire à l'idée que peu de livres en français sont disponibles, 3 en tout sur Amazon dont celui-ci.
Il y a un télé film italien qui a été fait sur sa vie, il est indigent et quasiment rien ne correspond à la vie de Joséphine.
Au moment de choisir un livre j'ai hésité entre le roman et cette biographie.
J'ai opté pour la bio car je pensais que faire de sa vie un roman me paraissait osé, et je craignais une usurpation, mais je lirai quand même le livre d'Olmi un jour.
Je suis assez compulsif quand je veux connaître un sujet j'ai tendance à lire plusieurs ouvrages.
Hervé ROULLET est un illustre inconnu pour moi, mais je me suis lancé.
ET j'ai bien fait, son livre est exceptionnel.
Tout d'abord il fait un rapide résumé de la situation géographique, social, religieux, politique du Soudan, pays de Bakhita.
Il plante le contexte de son histoire.
Puis la bio se déroule. Quel destin que celui de cette femme.
Elle a subi tous les outrages, toutes les sévices, toutes les brimades, en dépit de tout cela jamais elle ne fut animée par la haine.
Arraché à sa terre et aux siens à l'âge de 7 ans, elle est vendue 4 fois à des maîtres tous aussi ignobles les uns que les autres.
Bizarrement, et heureusement elle n'a jamais été violée.
Battue, scarifiée, malmenée, elle a été traitée pire qu'un bête.
C'est un italien qui sera son sauveur, l'amènera en Italie, où elle suscitera la curiosité et la crainte, à la fin du 19 ème sièc,,le les Noirs sont rares en Italie.
Animée d'un foi chevillée au cœur et au corps, elle va rentrer dans les ordres et consacrer sa vie au Seigneur.
Ce qui étonne c'est que même issue d'une famille animiste, elle ressentait la présence de Dieu, ce qu'on appelle coutumièrement la loi naturelle.
Le Seigneur sera pour elle une évidence.
Elle mourra en 1947, affaiblie par la maladie.
Son corps ne se corrompra pas, comme c'est le cas de beaucoup de Saints.
Elle opérera des miracles depuis le ciel.
C'est ce que traite la fin du livre, sa mort, ses miracles, sa béatification, sa sanctification.
Aujourd'hui Bakhita, qui était d'une simplicité sidérante, elle ne demandait jamais rien, acceptait tout sans rechigner, elle a pardonné à ses oppresseurs, est la patronne du Soudan. Paus où subsistent des razzias et l'esclavagisme. Elle est la patronne des opprimés.
Un livre choc avec des mots simples, un récit précis, pas de bigoteries , un style agréable, un livre qui touche au cœur. Je comprends que Mme OLMI ait voulu faire un roman sur la vie de Bakhita.
Ce n'est pas une hagiographie rasante, c'est un bijou pour les gens qui ont la foi, un météorite pour ceux qui ne l'ont pas et qui pourront approcher le mystère en lisant ce livre.
Je recommande vivement et chaudement.
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