Un blog de plus dans la blogosphère, nèologisme du net. Je le définirais par : Bazar virtuel, caverne d'Ali Baba, carnet de bord de tout citoyen qui publie ses idées, ses envies, ses coups de coeur et ses coups de gueules. Ici vous trouverez un peu tout ça, mais surtout des histoires de livres. C'est futile, inutile, donc indispensable. Bon surf.
dimanche 29 avril 2018
Lourdes de Emile Zola
Précisons d'entrée de jeu que Zola ne croit pas, que les chrétiens sont pitoyables et que, selon lui, le seul salut de l'humanité se trouve dans la raison face aux superstitions.
Voilà c'est dit, parlons de ce livre.
C'est une incessante recherche dans le domaine de la foi qui m'a poussé et un réel intérêt pour la littérature de Zola.
Je n'ai pas été déçu au regard de ces deux exigences.
Zola, en véritable écrivain naturaliste que nous connaissons, a procédé à une véritable enquête très fouillée sur Lourdes. Y séjournant une quinzaine de jour, y rencontrant les principaux acteurs.
Son livre relate un pèlerinage au départ de Paris sur cinq jours.
Le voyage en train, le séjour, les miracles, la dévotion des pèlerins, la vie sociale, commerciale, religieuse y sont disséqués comme sait le faire Zola.
On aime ou pas.
C'est très fouillé, très bien renseigné et évidemment magnifiquement mis en valeur.
Ce qui peut choquer c'est le parti pris de Zola sur la religion et il fait quelques saillies dans lesquelles il se moque des croyants, les ridiculise parfois.
Leur dévotion, leur crédulité, leur espoirs et leur résignation.
Mais il le fait toujours avec une certaine délicatesse.
Il n'est pas agressif envers ces bigots assoiffés d'eau bénite, vénérant la Sainte-Vierge.
Un véritable reportage sur un pèlerinage de son époque, son organisation, ses aléas, ses acteurs.
Bien sûr que la description du voyage en train, des processions, des états d'âme des croyants pourra rebuter le lecteur moderne.
Mais j'ai envie de dire que l'on connaît Zola, on sait à quoi s'attendre avec lui, il n'écrit pas de dépêche pour l'AFP
Pour moi qui essaie de lire un Zola par an ce fut un bon moment de lecture avec ses longueurs et ses joies, la courte biographie de Bernadette qu'il inclut dans le récit est intéressante et donne envie d'en savoir davantage sur cette petite bergère.
Le personnage du prêtre qui va perdre la foi et refouler son amour m'a fait penser à l'Abbé Mouret, il semblerait que ce genre de personnage apporte de l'eau au moulin de Zola quant à son athéisme.
C'est une facilité que l'on peut lui pardonner.
Il est a noter qu'il fait une erreur d'appréciation car il évoque le fait que Lourdes perdra de son intérêt pour les croyants, ce qui est faux, on peut le constater actuellement.
Que le christianisme est terminé et que la nouvelle religion de la raison s'imposera aux Hommes en proposant le bonheur terrestre.
Bref, il s'est trompé.
Donc pas de surprise sur Zola, ceux qui aiment en redemanderont, ceux qui détestent détesteront encore plus.
Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié , encore une fois, son style qui nous impose un rythme de lecture anachronique avec nos vies modernes qui vont vite et souvent mal.
lundi 9 avril 2018
Michel BESNIER Clémant chez les calmistes
C'est le genre de bouquin que je n'aurais dû lire, nous n'aurions jamais dû nous rencontrer, saut qu'avec les livres ça ne se passe forcément comme cela.
Je flânais aux Puces, était ravi de trouver des livres sur Saint Antoine de Padoue et sur Saint Jérôme quand mon regard fut attiré par ce livre.
Des calmistes !!!
Il s'agit d'hommes qui ont décidé de se couper du monde, de vivre sans médias d'aucune sorte et de vivre ainsi coupés des turpitudes du monde.
Une communauté laïque d'hommes que va rejoindre Clément, on ne sait pas trop pourquoi saut qu'il a perdu sa femme, qu'il était professeur et qu'il veut coûte que coûte faire partie de cette communauté.
Il va y rencontrer des figures singulières, chacun à un rôle et un surnom au sein du château.
Les jours coulent paisiblement. Un temps de noviciat est nécessaire à l'issue duquel la communauté élit ou rejette le postulant.
Clément sera accepté à y rester, mais il prendra la fuite après avoir, on le pense avoir mis le feu au château.
Je n'ai pas bien compris le dénouement !
Un livre de 1991 qui est plaisant à lire, l'auteur est quelque peu poète , il manie la langue avec talent et ses personnages ont une vraie consistance.
Plaisant de suivre leur vie au sein de cette communauté et leur raisonnement sur la vie et le monde.
Un livre météore, car il est tombé dans mon champs de lecture par pur hasard, s'il existe, et qui m'a procuré un bon moment comme je les aime, imprévisible et réjouissant.
mardi 3 avril 2018
Un Exorciste raconte de Dom Gabriel Amorth
Ah ! l'exorcisme !!!
De nos jours peu de personnes croient au diable et encore moins aux possessions.
En tant que croyant c'est une ineptie totale car les Evangiles regorgent de témoignages dans lesquels le Christ et les apôtres chassent le démon.
A Judas, Jesus ne dit-il pas Vade retro satanas !
Le plus surprenant c'est que de nos jours le clergé, oui celui qui siège à Rome ne croit plus au Diable.
Padre Pio disait en substance " Si vous n'y croyez pas aujourd'hui, vous aurez l'éternité pour y croire"
Dom Gabriel fut un des fils spirituel du Padre, Padre qui a combattu dans sa cellule les assauts du démon. Il gardait parfois sur le corps les traces des ces luttes.
Dom Gabriel est un prêtre qui va devenir exorciste et qui durant de nombreuses années va officier.
Il verra moult situations et semble chevronné pour en faire un livre sérieux.
Pas de sensationnel ici, c'est du sérieux, du vécu, de l'authentique.
Il évoque les exorcismes d'un manière générale, les comportements du démon, les témoignages de victimes, les effets de l'exorcisme, l'eau, sel et huile bénits, les maléfices, les sorts, le mauvais œil, la magie blanche et noire, la sorcellerie africaine, les pensées des pères de l'Eglise sur le démon.
Dom Gabriel est démoralisé par le manque de connaissances du clergé sur le démon.
Sa mise au rebut et surtout le manque d'exorcistes.
Il a fait part de sa vive inquiétude par le fait que les fumées de Satan on pénétré le Vatican.
IL évoque les messes satanistes au sein du Vatican, c'est renversant mais pas surprenant quand ont ait que la Franc-Maçonnerie y est établie.
Dom Gabriel n'était pas superstitieux, c'était un prêtre fondamentalement croyant et ses témoignages ne sont pas ceux d'un illuminé.
Le livre n'est pas farfelue, loin de là.
Je ne cite qu'un exemple. Un homme est venu le voir et lui a montré ses jambes pleines de cicatrices. Il lui a expliqué que sa mère l'avait maudit à la naissance. Voulant se rapprocher d'elle il lui a écrit. Elle lui a répondu que ses jambes seraient maudites, que sont enfant mourra s'il revenait chez elle.
Chose qu'il a faite à son décès. Et bien ses jambes ont été blessées et son fils est mort !
Voilà un des exemples cités
Il cite le cas de personnes impossibles à déplacer en dépit de plusieurs personnes costaudes pour le faire.
Il déclare que le célèbre film l'Exorciste est proche de la réalité de ce qu'il a vécu parfois.
Dom Gabriel pensait que le possédé devait d'abord passer par les voies de la médecine et en cas d'échec solliciter l'exorciste.
Un livre, qui a l'heure de nos sociétés cartésiennes et technophiles dérange, interpelle et resitue certaines situation.
Dom Gabriel a délivré de nombreuses personnes de l'emprise du démon mais il n'est pas parvenu à toutes les guérir, le démon étant parfois très puissant.
Un témoignage passionnant qui appelle d'autres lectures.
N'oublions pas que la plus grande ruse du diable et de faire croire qu'il n'existe pas, ma foi, il arrive bien de nos jours.
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