Matthieu
10.34. Ne croyez pas que je sois venu
apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais
l’épée.
Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son
père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
C'est la parabole qui me vient à l'esprit pour résumer l'Apôtre.
J'ai lu beaucoup de critiques sur ce film et aucune ne m'a convaincu.
Entre les haineux qui y voient un hymne religieux récupéré par l'extrême-droite et les intégristes catholiques, les désabusés qui jettent le bébé avec l'eau du bain et les vierges effarouchées qui crient au scandale, j'avoue ne pas y avoir trouvé mon compte.
Alors qu'en est-il ?
Ce film n'est pas destiné au marché du fanan de blockbuster survitaminé, ce n'est pas un film de super-héros mais un film de héros ordinaire.
Comme sa réalisatrice Cheyenne Caron. Femme courageuse qui fait son cinéma comme elle l'entend et le ressent hors des sentiers battus.
Artisanalement, méticuleusement, avec amour, cela se voit à l'écran.
L'apôtre est au cinéma ce qu'un bonne blanquette de grand-mère est au Mac Donald's.
Ca a du goût, c'est personnalisé, c'est offert généreusement et demande au spectateur un effort, rien à voir avec la séance ciné-pop-corn pré-digéré.
Venons en au fait.
L'Apôtre est l'histoire d'une illumination, d'une grâce et d'une conversion.
Celle d'un jeune musulman, futur imam.
Tout commence par un homicide dans le quartier. Le héros va être subjuguer par l'attitude du frère de la victime qui est prêtre.
Il va rester dans le quartier pour être proche des parents de l'assassin et compatir.
Cette attitude chrétienne va interpeller le jeune apprenti-imam et va amorcer le début de son tourment religieux.
Tout commence par un homicide dans le quartier. Le héros va être subjuguer par l'attitude du frère de la victime qui est prêtre.
Il va rester dans le quartier pour être proche des parents de l'assassin et compatir.
Cette attitude chrétienne va interpeller le jeune apprenti-imam et va amorcer le début de son tourment religieux.
Puis, lors d'un baptême catholique il va être touché, va s'intéresser à cette religion et se laisser transporter.
Non sans mal, on l'imagine.
La qualité et l'intelligence du film c'est d'avoir situé l'action au sein d'une famille musulmane maghrébine de classe moyenne, intégrée socialement et professionnellement, habitant un pavillon dans ce qui semble être une ville moyenne de France. Et non dans une vulgaire cité de banlieue peuplée d'immigrés analphabètes, désocialisés et oisifs.
Le jeune imam suit des cours de religion enseignés par son oncle.
Là encore on échappe à l'Imam haineux prêchant contre l'occident pêcheur et impie.
Il est même plutôt modéré et compréhensif comme on dit.
J'ai l'habitude de dire que c'est dans la crise que l'on teste la force des liens d'amitié ou familiaux.
Evidement cela va craquer au sein de la famille.
Pris entre des parents tolérants mais abasourdis, un oncle compréhensif mais dépité et un frère radical et obtu, le héros va devoir s'exiler en ville pour vivre pleinement sa nouvelle foi.
Raillerie, vendetta vont éprouver la force de sa foi, cela avec l'aide de coreligionnaires apostats nouvellement convertis et opprimés.
Disons le clairement, pour moi l'Islam est une religion intolérante, il suffit de lire le Coran pour le comprendre. Un Dieu vengeur auquel la soumission doit être totale est l'axe central de l'islam.
La compassion est subordonnée au fait d'avoir la même religion, les chrétiens et juifs sont tolérés.
C'est la longue nuit de l'islam dont l'emblême est le croissant lunaire.
Le christianisme, religion incarnée est incompréhensible pour le musulman,sa compassion, son pardon et sa charité échappe au mahométan pour qui seul Dieu est miséricordieux et peut racheter le pêcheur soumis.
Deux monde opposés qui se cotoyent sans pouvoir se mélanger.
C'est un des points de discorde que met en relief la cinéaste, avec talent.
La scène finale, oeucuménique, m'a interpelé et m'a semblé être un voeux pieux.
Réunir dans la prière musulmane et chrétienne les deux frères, symbole de deux humanités aux antipodes l'une de l'autre me paraît irréel et impossible, mais Mme Carron semble y croire et c'est vertueux.
Un bon, voire, très bon film qui mérite d'autres avis.
A noter que les acteurs incarnent merveilleusement bien leurs rôles respectifs.
Une réalisatrice énigmatique, son compte twitter révèle une des facettes de sa personnalité, qui aura encore de grands films à nous offrir.
La qualité et l'intelligence du film c'est d'avoir situé l'action au sein d'une famille musulmane maghrébine de classe moyenne, intégrée socialement et professionnellement, habitant un pavillon dans ce qui semble être une ville moyenne de France. Et non dans une vulgaire cité de banlieue peuplée d'immigrés analphabètes, désocialisés et oisifs.
Le jeune imam suit des cours de religion enseignés par son oncle.
Là encore on échappe à l'Imam haineux prêchant contre l'occident pêcheur et impie.
Il est même plutôt modéré et compréhensif comme on dit.
J'ai l'habitude de dire que c'est dans la crise que l'on teste la force des liens d'amitié ou familiaux.
Evidement cela va craquer au sein de la famille.
Pris entre des parents tolérants mais abasourdis, un oncle compréhensif mais dépité et un frère radical et obtu, le héros va devoir s'exiler en ville pour vivre pleinement sa nouvelle foi.
Raillerie, vendetta vont éprouver la force de sa foi, cela avec l'aide de coreligionnaires apostats nouvellement convertis et opprimés.
Disons le clairement, pour moi l'Islam est une religion intolérante, il suffit de lire le Coran pour le comprendre. Un Dieu vengeur auquel la soumission doit être totale est l'axe central de l'islam.
La compassion est subordonnée au fait d'avoir la même religion, les chrétiens et juifs sont tolérés.
C'est la longue nuit de l'islam dont l'emblême est le croissant lunaire.
Le christianisme, religion incarnée est incompréhensible pour le musulman,sa compassion, son pardon et sa charité échappe au mahométan pour qui seul Dieu est miséricordieux et peut racheter le pêcheur soumis.
Deux monde opposés qui se cotoyent sans pouvoir se mélanger.
C'est un des points de discorde que met en relief la cinéaste, avec talent.
La scène finale, oeucuménique, m'a interpelé et m'a semblé être un voeux pieux.
Réunir dans la prière musulmane et chrétienne les deux frères, symbole de deux humanités aux antipodes l'une de l'autre me paraît irréel et impossible, mais Mme Carron semble y croire et c'est vertueux.
Un bon, voire, très bon film qui mérite d'autres avis.
A noter que les acteurs incarnent merveilleusement bien leurs rôles respectifs.
Une réalisatrice énigmatique, son compte twitter révèle une des facettes de sa personnalité, qui aura encore de grands films à nous offrir.
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