vendredi 27 décembre 2013

REBECCA de Daphne du MAURIER

 
Un fantôme erre sur la lande.

Premier livre que je lis de cet auteur.
Flânerie sur les boulevards de Paris, une échoppe propose des livres d'occasion et mon regard tombe sur ce titre, cet auteur que je m'étais promis de lire.
Dès les premières lignes l'ambiance est installée.
J'ai cru au départ qu'il s'agissait d'un roman fortement inspiré par le gothique, la lande, la brume, les morts et puis soudain la riviera qui vient éclater au cœur de pages, la mer, le soleil, la légèreté et l'amour nimbé de mystère.
Retour à Manderley avec sa côté marine, les embruns, la roseraie, la crique et la pluie.
L'apprentissage de la vie de châtelaine, les domestiques, les mondanités et Rebecca, fantôme insaisissable qui d'outre-tombe régente la vie de Manderley.
Il fallait bien que le mystère s'épaississe, que la morte remonte à la surface des eaux pour une bonne fois pour toute régler la question.
Rendre sa dignité, briser le sortilège.
C'est là où Du Maurier m'a mené en bateau, j'avais envisagé une autre fin, habile romancière qui prend le lecteur à contre pied.
Un très bon roman d'éléments, l'eau, l'air, la terre et le feu sont présents à chaque instant, malgré l'enfouissement des secrets, malgré le travestissement de la vérité, il semblerait que Rebecca ne puisse jamais disparaître même si la fin du roman laisse penser à la purification et à une renaissance le mystère reste entier.
Hitchcock a dû bondir sur le livre car c'est un livre très hitchcockien, très psychologique, une ambiance pesante, quelques longueurs il faut le dire.
Ce n'est pas un page-turner, il faut prendre son temps, savourer, se délecter de ce style qui pourrait rebuter les lecteurs contemporains.
 Daphne du Maurier mérite vraiment d'être lue.
Je ne mets que 4.5 sur 5 car au deux tiers du livre j'ai ressenti une petite baisse d'intérêt qui s'est vite effacée, tant la fin précipite les événements.
Un roman très riche, qui mériterait une meilleure critique mais il y a tant à dire.

jeudi 19 décembre 2013

Procole FOTADJE , mélanome de la choroïde, chimiothérapie, protonthérapie, énucléation.



Me revoilà pour évoquer cette maladie et mon parcours.
Evidemment tous les cas sont différents, cependant le mien peut-il éclairer ou informer que cela me confortera dans ma position, car  les statistiques du blog montrent que le sujet intéresse.

Donc il y a 3 ans on m'a diagnostiqué un mélanome de la choroïde que j'évoque dans d'autres pages de ce blog.
Tout mon parcours médical s'est fait à CURIE. Remerciements à tout le personnel de ce centre, du professeur, aux infirmières sans oublier la gentillesse des personnes à l'accueil qui ne se démunissent jamais de leur sourire.

15 jours après le diagnostic on m'a posé des clips sur l'œil pour réaliser trois séances de protonthérapie.
1 mois plus tard, j'ai eu un traitement de chimiothérapie par FOTEMUSTINE.
On m'a demandé si j'étais d'accord pour faire partie d'un protocole de recherche : FOTADJE.
J'ai accepté.
S' en est suivi 6 mois de traitement.
Au fil des mois j'ai développé une cataracte et une photophobie de l'œil qui avait perdu en volume, je précise que j'avais complétement perdu la vision avec cet oeil.
Donc deux ans après le diagnostic, j'ai eu une énucléation, que 'ai accepté avec soulagement car l'œil était devenu douloureux.
2 mois après l'énucléation on m'a posé une prothèse qui rempli bien son office.
Je mets au défi quiconque de remarquer que je porte une prothèse.
Le seul bémol est que les rayons ont fait fondre la graisse de l'arcade, je dois donc subir une opération à la fondation Rotschild par le Dr GALATOIRE en avril 2014 qui va permettre de reconstruire l'arcade et lui donner sa forme initiale.
Il faudra évidemment refaire une prothèse.
Hier j'ai eu le dernier rendez-vous à CURIE dans le cadre du protocole.
Bilan, à ce jour je n'ai développé aucune métastase, mon état général est satisfaisant, je pratique du sport, j'ai une activité professionnelle normale et ma vie sociale n'a aucunement pâti de cette maladie.
Dorénavant les visites auront lieu tous les 6 mois à CURIE avec surveillance du foie.
Voilà la synthèse de mon parcours, en souhaitant qu'il puisse éclairer les malades et les familles qui sont souvent demandeuses et malheureusement assez déroutées au moment de l'annonce.
Je n'ai qu'un conseil à formuler, ne baissez jamais les bras.
Rappelons nous la maxime de François Anathase Charrette de la Contrie :


COMBATTU SOUVENT, BATTU PARFOIS, ABATTU JAMAIS


dimanche 1 décembre 2013

BATMAN, La Nuit des Hiboux

 
 
 
Hou ! font les hiboux.
Deuxième et dernier tome de cette cour des hiboux qui ravira les fans, décevra les nouveaux lecteurs des aventures de l'homme chauve-souris.
Des dessins époustouflants, qui transcrivent à merveille le climat de Gotham, de ses rues, des ses habitants et de ses pièges.
Une cour des hiboux angoissantes à merveille, un déroulement de l'histoire digne d'un film d'action.
En revanche au niveau scénario j'ai été déçu par la tournure que les auteurs ont donné à ce tome.
On s'y perd un peu, ça part dans tous les sens, deux histoires viennent compléter voire remplir le volume.
Une concernant M. Freeze et la dernière mettant en scène une jeune fille fragile et tenace dévouée à son héros qui la rejette, y aurait-il une suite ?
En tout cas le mot fin apparaît bien en dernière page.
On s'y perd un peu.
Les plus : un coup de crayon incroyablement efficace, une dynamique bluffante, une belle réalisation générale.
Les moins : Un scénario un peu compliqué.
Cependant, une très bonne série sur Batman.