Un blog de plus dans la blogosphère, nèologisme du net. Je le définirais par : Bazar virtuel, caverne d'Ali Baba, carnet de bord de tout citoyen qui publie ses idées, ses envies, ses coups de coeur et ses coups de gueules. Ici vous trouverez un peu tout ça, mais surtout des histoires de livres. C'est futile, inutile, donc indispensable. Bon surf.
dimanche 24 avril 2011
Lolita de Vladimr Nabokov
Road movie libidineux d'un intellectuel oisif et d'une nymphette délurée.
Cela pourrait résumer les 500 pages de ce livre. Oui cela pourrait, mais pas seulement.
Il faut le situer dans son époque, sorti dans les années cinquante, ce livre a du soulever d'énormes polémiques. Que ce soit dans la vieille Europe ou dans cette Amérique puritaine et bien pensante. Car Nabokov n'y va pas avec le dos de la cuillère et appuie là où ça fait mal. Il évoque le mariage, le veuvage, la mort, les rapports sexuels incestueux, l'oisiveté, la fuite et la fureur.
C'est un livre qui mériterait une critique plus fine, plus étayée, plus docte. Sachez néanmoins qu'il s'agit d'un grand livre, compliqué, amphigourique. Parfois lassant, exhaltant. J'ai eu envie de le poser et de ne plus y toucher, mais je l'ai toujours repris.
Je n'ai jamais eu de sympathie pour Humbert Humbert, ni pour Lolita d'ailleurs qui préfigure assez bien l'adolescence actuelle.
Ce livre a eu une influence notoire sur plein d'autres artistes, fait-il parti de ses ouvrages qui ouvrent une brêche et qui laisse le trop plein d'une époque se déverser sans retenue. Car HH serait déboussolé à notre époque, ou les moeurs ne cessent de se débrider, où les lolitas fleurissent par bouquets aux quatres coins de notre monde médiatisé. Un grand livre dont je n'ai sans doute pas compris le dixième. Mais j'ai été devant Lolita comme à l'écoute d'une symphonie que l'on trouve belle instinctivement sans rien comprendre aux difficultés du musicien, sans connaître les arcanes,ni la structure secrète du morceau. C'est cela aussi Lolita, une symphonie et surtout une mélodie qui n'échappe à aucune oreille.
Le livre fut adapté au cinéma, je me demande comment et si ce fut une réussite, car c'est un livre très littéraire, très psychologique. Pour ma part je ne l'ai jamais vu.
jeudi 21 avril 2011
Vive Le Pen de Robert Ménard
Ici commence le pays de la liberté
C'est la mode depuis peu d'éditer ce genre de petit fascicule, de pamphlet où on règle ses comptes, où on expose ses idées.
Il est certain que comme le petit livre de Hessel , celui de Ménard fera les joies de l'édition.
Alors qu'en est-il de ce petit livre de...30 pages.
Trente pages pour dire l'essentiel, que la liberté d'expression en France n'est pas en danger, mais qu'elle est confisquée.
Confisquée par cette classe médiatique qui voue aux gémonies selon que l'on soit de droite ou de gauche.
Clairement, Ménard nous dit que l'on peut dire n'importe quoi quand on est de gauche, mais que les mêmes propos dans la bouche d'un sympathisant de droite ou d'extrême droite ne seront pas traités de la même manière.
Il cite le cas de Georges Marchais se plaignant qu'il y a trop d'étrangers en France, il faut dire que le maire PC de Vitry venait de raser un foyer Sanacotra.
Que Georges Frêche peut traiter les harkis de sous hommes,
Que Gaston Deferre peut dire aux pieds noirs de remonter dans leur bâteau et d'aller ailleurs, oui des français indésirables.
Tout cela avec le consentement sinon le silence de la classe mediatico politique.
Il cite Mélenchon insultant les journalistes, imaginons la même scène avec MLP.
Il évoque Zemmour, Dieudonné.
Bref, voilà un homme qui a défendu la liberté d'expression et qui démontre à ceux qui l'ignoraient, qu'en France on est Voltairien que le jour du Bac.
Il évoque la pression de la bien pensance dans le cercle des médias.
Il nous explique les méfaits de la novlangue, ainsi il nous explique que tout le monde traduit très bien ce que signifie quartier sensible, jeunes délinquants etc...
Rassurez vous, Ménard ne fait en aucun l'apologie des thèses du FN. Non, il tire à boulet rouge sur cette censure sournoise, ce verrou mental que l'on a installé dans l'esprit des gens.
Verrou mental qui selon moi est en train doucement de sauter.
lundi 18 avril 2011
Les fantômes du chapelier de Georges Simenon
Cela fait le troisième Simenon que je lis. " Piotr le letton " ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Il y a eu " Les fiançailles de M. Hire" superbe, et maintenant celui là.
L'histoire tient en trois mots, un chapelier exécute de vieilles femmes dans les rues de la Rochelle.
Ce qui semble être une constante dans les livres de Simenon, c'est la simplicité. Simplicité de l'histoire, des mots employés, des vies. Et puis derrière cette apparence de la simplicité, il y a la psychologie qui amène ses difficultés.
Les livres de Simenon me font penser à une mare à l'eau claire, il prend un bâton et commence à remuer, tout doucement, sans à-coups, et puis on commence à voir des choses remonter, qui se marient bien avec la limpidité, c'est même joli. Et puis ça prend de l'ampleur, ça salit tout.
On a envie de dire eh ! Monsieur arrêtez de salir la mare, pourquoi faire remonter tout ça à la surface.
Mais au fond de nous ça nous plait ce qu'il fait, c'est excitant et tellement bien fait.
Simenon m'a subjugué par ce livre.
J'adore ce genre de littérature grand public d'une extrême grande qualité.
Un film en a été tiré, réalise par Claude Chabrol. Je me le suis procuré, je vous tiendrez au courant.
jeudi 14 avril 2011
Papillon de Henri Charrière.
Papillon, il y a eu d'abord le film que j'ai vu ado. Il m'avait impressionné et laissé des images terrifiantes de ce que pouvait être la résistance d'un homme, son obstination.
Maintenant le livre, et quel livre. J'adore ce genre de récit, où les hommes livrent leur plus pure essence.
Tout a été dit sur " Papillon " que le livre avait été écrit par un Nègre, qu'il s'agissait d'un condensé de plusieurs histoires de bagnards, que beaucoup de choses étaient fausses.
Papillon a toujours dit que 75 % du livre était vrai, pas mal. Quels sont les 25 % restants, de petits arrangements ?
Toujours est-il que la réclusion est vraie, que les cavales sont vraies, et que Charrière relate avec talent son histoire. L'histoire d'un homme qui a toujours refusé de se plier, qui s'est dit innocent du meurtre qui l'a envoyé au bagne.
C'est sans doute ce qui a sauvé Papillon, au delà de sa grande intelligence des situations et un certain facteur chance. Refuser, obstinément, ne jamais céder, ne pas se laisser dompter par l'administration pénitentiaire.
Croire en son destin et rester animé par cette flamme.
Certes Papillon n'est pas un enfant de coeur, mais un homme mérite-t-il ce traitement infamant. Car on est à la limite d'un camp de concentration.
Imaginez, Papillon est resté 2 ans enfermé dans une cellule en ne parlant à personne, la scène du film avec Mac Queen est assez bien réussie. Ses co-détenus se suicidaient, devenaient fous, ou en réchappaient, mais dans quel état.
Le livre d'un homme hors norme, mais combien sont-ils ?
Combien sont-ils ces hommes capables de résister, d'aller au bout d'eux-mêmes.
Bref, si vous avez aimé le film, qui prend des libertés avec le récit, si vous aimez les récits d'aventures, plongez sans hésitez dans les 600 pages de ce livre qui se lisent d'une traite.
Papillon n'a pas écrit un pamphlet contre la justice, contre le bagne, il a écrit un livre sur l'humanité, sur cette chose au fond de nous même qui fait que nous ne sommes pas des animaux.
Un livre sur l'âme humaine et son formidable ressort, inoubliable.
Quelques images du film qui prend de grandes libertés par rapport au livre de Charrière. L'histoire n'est pas exactement la même. C'est un parti pris du réalisateur, mais attendez vous si vous lisez le livre à d'autres rebondissements et à une histoire humaine plus riche. Le film s'est concentré sur la réclusion. Ce n'est pas dommage, c'est juste différent.
lundi 4 avril 2011
Calvin Russell est décédé
Requiescat in pace.
J'avais eu l'occasion de le voir au Bataclan dans les années 90.
Un personnage hors norme, loin des sentiers battus a quitté ce bas monde.
Adios.
J'avais eu l'occasion de le voir au Bataclan dans les années 90.
Un personnage hors norme, loin des sentiers battus a quitté ce bas monde.
Adios.
vendredi 1 avril 2011
Meurs pas, on a du monde de Frédéric Dard
Sanatonio part en vacances en Suisse pour passer du bon temps avec une pimbêche morue qu'il a à l'esprit de déssaler.
A l'aéroport, attendant ses bagages, quelle n'est pas sa surprise en constatant que le préposé aux bagages se présente les pieds devants, sur le tapis roulant, en état de mort certaine.
Et voilà, adieu les vacances au bord du lac, les jouissances de la vie auprès d'une donzelle bien carrossée.
De fils en aiguilles, comme d'hab' Sanatonio va remonter le cours de cette mort bizarroïde.
De diplomates grecs, en président français, en passant par les vallons Suisses Sana parviendra encore une fois, mais comment fait-il, à sauver le monde.
Tout cela avec pendu à son cou une bombe, cette fois-ci pas sexuelle.
Une enquête menée tambour battant par le plus grand commissaire de France, acccompagné de Pinuche et de Béru qui nous offre le spectacle d'une saillie saisissante avec une rombière Suissesse froide comme un tombereau de neige.
A l'aéroport, attendant ses bagages, quelle n'est pas sa surprise en constatant que le préposé aux bagages se présente les pieds devants, sur le tapis roulant, en état de mort certaine.
Et voilà, adieu les vacances au bord du lac, les jouissances de la vie auprès d'une donzelle bien carrossée.
De fils en aiguilles, comme d'hab' Sanatonio va remonter le cours de cette mort bizarroïde.
De diplomates grecs, en président français, en passant par les vallons Suisses Sana parviendra encore une fois, mais comment fait-il, à sauver le monde.
Tout cela avec pendu à son cou une bombe, cette fois-ci pas sexuelle.
Une enquête menée tambour battant par le plus grand commissaire de France, acccompagné de Pinuche et de Béru qui nous offre le spectacle d'une saillie saisissante avec une rombière Suissesse froide comme un tombereau de neige.
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